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mardi 4 décembre 2012

Bancassurance La NSIA grossit sans bruits …

Alors que beaucoup de groupes financiers de la «Middle Africa» cherchent un partenaire stratégique nigérian, marocain ou sud-africain, la NSIA trace son sillon. L’indépendance est-elle plus rentable qu’une alliance ?
La Nouvelle Société Interafricaine d’Assurance (NSIA), qui avait acquis pour 30 millions d’euros, courant 2011, environ 96% du capital de la société nigériane Adic Insurance, filiale de la Diamond Bank est désormais l’une des rares institutions de bancassurance, «encore célibataire». En effet, le mariage de la Banque Atlantique groupe marocain Banque Populaire, l’alliance de Colina avec la Banque Populaire, ont laissé sur le carreau l’un des groupes les plus emblématiques du «Middle Africa» dirigé par un professionnel, qui est entrain de tisser sa toile en Côte d’Ivoire, au Cameroun, au Gabon et, en gros, dans 11 pays africains. En termes de valorisation, l’entrée du groupe au Nigeria, pays de 140 millions d’habitants, rapporte à la NSIA autant que la création d’une filiale séparée dans chacun des pays membres de la CIMA. Du point de vue stratégique, cette filiale offre une jonction avec CDH insurance, acquise en 2010 au Ghana.
Reste désormais à équilibrer le groupe entre les métiers de l’assurance et de la banque. Pour le moment, la BIAO, devenue NSIA Bank, est seulement présente dans deux pays : la Côte d’Ivoire et la Guinée, deux marchés où elle ne joue pas les premiers rôles.
Des liens avec ECPPour poursuivre son développement, la NSIA pourra-t-elle se passer d’une alliance capitalistique ? Seul sans doute Jean Kacou Diagou dispose de la bonne réponse. En attendant, l’on note parmi les actionnaires de la NSIA, le fonds américain Emerging Capital Partener, engagée en ce moment dans la création d’une institution bancaire régionale, Orabank. Le département Afrique d’ECP, piloté par Vincent Leguennou avait pris en 2008 20% du capital de NSIA pour 35 millions d’euros. Soldera-t-il sa participation en 2013, à l’occasion de faire un bon retour sur investissement ? A moins que le fonds américain, engagé dans une volonté de développement ne fasse un appel de fonds pour prendre le contrôle de la NSIA et la fusionner avec Orabank ? Dans tous les cas, le feu vert de la holding mère, NSIA Participations, détentrice de 60% du groupe, est indispensable.
Quant au fonds Proparco de l’AfD, il a accordé, le 3 mai dernier, un prêt à long terme de 25 millions d’euros à la NSIA. Cette manne viendra au renforcement des fonds propres de la partie Banque en Côte d’Ivoire et en Guinée.
A.W /
Les Afriques

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