Le weekend dernier le département de l’énergie en
collaboration avec la coordination de l’EDG a animé un point de presse à Tombo.
Objectif, faire des révélations sur l’achat des groupes de Tombo IV par l’ancien
Premier ministre Sidya Touré.
‘‘Des groupes surfacturés par le premier ministre Sydia Touré n’ont servi que moins de 20 000 heures. Cette surfacturation a négativement pesé sur le secteur de l’électricité pendant longtemps. Moins de 12 MW de puissance effective, l’équivalent d’un départ sur 47 que nous avons, la puissance nécessaire pour l’alimentation de dix quartiers sur 130 à Conakry’’, peut-on lire dans un mémorandum des techniciens de Tombo, publié vendredi dernier.
En ce qui concerne l’acquisition du vieux groupe électrogène négocié par Sydia Touré, les techniciens expliquent : ‘‘en juin 1996, la première dame de la république était à Abuja, au Nigéria, pour assister à la conférence des premières dames d’Afrique. Elle était accompagnée par le premier ministre Sidya Touré qui venait de prendre fonction. C’est en marge de cette conférence que M. Touré a arrangé l’embarquement de vieux groupes DEUTCH au nombre de trois déclassés et stockés à APAPA dans la banlieue de Lagos. Ces groupes étaient destinés au marché de la ferraille que l’équipe de Sidya vivant en Côte d’Ivoire, tentait de vendre. Nommé premier ministre guinéen, la destination était tout de suite trouvée.’’
Ils poursuivent en disant : ‘‘Pendant que madame Henriette Conté était occupée à la conférence des premières dames à Abuja, un opérateur économique guinéen est venu dans les bureaux de la Direction de la Planification et du Développement (DPD) de l’ENELGUI pour connaitre la date d’arrivée des trois groupes électrogènes que l’ENELGUI venait d’acheter au Nigéria. Surpris, l’ENELGUI répondit qu’elle n’a acheté aucun groupe sur le marché nigérian mais plutôt qu’elle a quatre groupes en fabrication à Mantes-la-Jolie dans la banlieue parisienne chez Sulzer Diesel France pour Tombo 3 ; et que cette centrale était financée par la Banque Mondiale et la BEI (Banque Européen d’Investissement) dans le cadre du projet Energie II de l’IDA.’’
L’opérateur économique a insisté et a dit que bientôt on va se rendre compte que la mafia a pris le pouvoir en Guinée.
Deux semaines plus tard, il est revenu informer les cadres de la DPD que les groupes en provenance du Nigéria étaient en ce moment en transit au port de Freetown en Sierra Leone.
A notre grande surprise, expliquent les techniciens de EDG, on apprend après une semaine par la RTG (radio et Télé), qu’un ‘‘bateau en partance pour l’Europe ayant à son bord trois groupes électrogènes neufs, a été arraisonné au large de Conakry et détourné jusqu’au port de Conakry par le Premier ministre Sidya Touré dans le but de négocier l’achat des groupes afin de résoudre le problème d’électricité de Conakry’’.
Pour ne pas rester les bras croisés, le directeur général de l’ENELGUI, M. Bokary Sylla (ingénieur exploitant chevronné) accompagné de ses principaux techniciens, décide d’aller visiter les groupes ‘‘neufs’’. L’accès au Port Autonome de Conakry leur fut interdit sur instruction, selon les agents du Port, de ‘‘l’Autorité’’. Le ministre en charge de l’Energie d’alors, M. Facinet Fofana, vu par le directeur général, M. Sylla, dit qu’il doit se référer au PM et demande alors de lui donner un peu de temps. Revenu à la charge deux heures plus tard, M. Sylla apprend de son ministre, que les instructions du PM sont que l’ENELGUI n’accédera à ces équipements qu’après leur installation complète, c’est-à-dire, après quatre mois environs. Ce qui fut fait d’ailleurs. En colère, M. Sylla promit que ces groupes ne seront pas reçus sur le site de Tombo tant qu’ils n’auront pas été visités par les techniciens de l’ENELGUI.
Quelque temps après ces propos, M. Sylla fut limogé de son poste par un décret présidentiel, bien qu’il fût celui qui a donné en mariage au général Conté, Madame Kadiatou Seth Conté. Cette dame contactée plus tard, dit que son oncle Bokary se serait opposé de façon frontale à son mari, le général Conté, en clamant qu’il fera tout, en tant que directeur général d’ENELGUI, pour que Garafiri ne voie pas le jour. Parce qu’il aurait la même position que la Banque mondiale, qui déconseille la réalisation. Des explications ayant été fournies à madame Conté, elle prit immédiatement rendez vous pour l’équipe d’ENELGUI afin de rencontrer le président pour donner la vraie information. La rencontre eut lieu quelques minutes plus tard avec le président qui, entre temps, avait envoyé sa garde personnelle chercher l’équipe d’ENELGUI qui attendait chez la 2ème dame.
Après les explications fournies par les cadres d’ENELGUI, depuis la première visite de l’opérateur économique, jusqu’au limogeage de M. Sylla, le chef de l’Etat déclara qu’il a accepté de signer le décret limogeant son beau, selon les recommandations du PM et du ministre de l’énergie, M. Fofana. Ceux-ci lui auraient dit que M. Sylla était farouchement opposé à la réalisation de l’aménagement de Garafiri, alors que lui en faisait son projet politique le plus important.
Après cette rencontre, le général Conté demanda au PM, Sidya Touré et au ministre de l’énergie, M. Fofana, de reprendre ces groupes et de les envoyer hors de la Guinée.
Les deux hommes, le PM, Sidya Touré et le ministre Fofana, pour contrer la décision du président Conté, furent recours à l’AFD (Agence française de développement), qui de façon incompréhensible devint leur complice. L’AFD menaça de se retirer du projet Garafiri, si le président mettait ses menaces à exécution (l’AFD participait à hauteur de 50 millions de dollars dans le projet Garafiri).
Notons que, selon les techniciens de Tombo, les procédures de l’AFD interdisaient l’achat d’équipement de seconde main. Cette menace de l’AFD, fut la cause profonde du départ de Sidya Touré parce que le président Conté n’a pas digéré la pression qui l’a amené à faire machine arrière. Il l’aurait dit de vive voix au feu cousin de sa femme Kadiatou Seth, M. Kerfalla Sylla et en présence d’un autre cadre de l’ENELGUI.
Parlant de la performance des groupes, les techniciens ne mâchent pas leurs mots : ‘‘les trois groupes déclarés neufs, ont nécessité pour leur mise en marche, de longues, couteuses et laborieuses réparations par des experts britanniques, recrutés à cet effet. La réhabilitation de ces groupes a couté plus de 42 000 euros, non compris leurs frais d’installation et de raccordement. Tout ce bruit a été fait juste pour livrer une puissance effective de 10 MW (représentant la demande d’un seul départ de notre réseau de distribution), sur 12,5 MW de puissance nominale ; ce qui représente une puissance disponible inférieure à celle d’un seul des quatre groupes de Tombo III qui est de 11 MW. ‘’
Quant au coordinateur de l’EDG, M. Abdoulaye Kéïta, il dira que ‘‘quand on donne le courant, il ne part pas. Le président Nkrumah à donné du courant au Ghana depuis 1961 en construisant le barrage d’Akosombo. Le courant n’est pas parti. Houphouët Boigny a donné le courant à la Côte d’Ivoire, le courant n’est pas parti malgré la guerre. Les trois, soit disant, groupes électrogènes neufs ont été installés en 1997, bien qu’entretenus et réparés par des ingénieurs et techniciens étrangers, venant du nord, sont définitivement morts, au début de l’année 2001. Ils sont déclassés quatre ans (48 mois) après leur installation, alors que les quatre groupes de Tombo III, venus avant, tiennent toujours la route à merveille’’. Voici comment les trois groupes ont fonctionné :
1er groupe 2,5 MW : 10 865 heures de marche en Guinée, c’est-à-dire 15 mois/48 ;
2ème groupe 5 MW : 18 587 heures de marche en Guinée, c’est-à-dire 26 mois sur 48 ;
3ème groupe 5 MW : 19 411 heures de marche en Guinée, c’est-à-dire 27 mois/48.
‘’On constatera que le dernier groupe est mort après 2 ans et 3 mois de fonctionnement étalé sur une durée de quatre ans. Ces groupes ont donc passé le plus clair de leur temps à l’arrêt, pour cause de panne. Dans les conditions normales d’exploitation, un groupe neuf doit fonctionner pendant 101 000 heures alors que ceux de M. Sydia Touré n’ont fonctionné que moins de 20 000 heures. Vous-même faites la différence’’, a indiqué le Coordinateur d’EDG.
Gel du projet Dispatching Production Transport Distribution occasionné par Sydia Touré !Dispatching production transport distribution (est un dispositif qui empêche la coupure intempestive du courant en période pluvieuse) est une étude entièrement financée par le gouvernement allemand à travers la KFW (don). Dans sa réalisation, la Guinée a mobilisé 800 millions de gnf comme fonds de contre partie et la KFW (RFA) a débloqué 14 millions de Deutsch Marks (don). L’appel d’offre était lancé, les soumissions étaient attendues.
Le premier ministre Sydia Touré est allé en Allemagne déclaré que la Guinée n’avait pas besoin de dispatching mais des câbles électriques, de transformateurs. Il a donc demandé l’orientation des 14 millions de Deutsch marks vers l’achat de ce petit matériel. Ces propos ont amené la KFW à mettre une croix sur le projet et à geler les fonds. La Guinée n’a eu ni les câbles, ni les transformateurs, ni le centre de dispatching recherché par toute la société d’électricité qui veut une protection maximale pour ses installations, et une conduite des opérations de mouvement d’énergie, sure et fiable.Contrat d’affermage ENELGUI-SOGEL ENELGUI avait la charge des investissements lourds, des entretiens programmés et des grosses réparations de ces installations mises en concession.
Pour honorer cette responsabilité, la Banque Mondiale avait mis des fonds à la disposition de l’ENELGUI. Il y avait le fonds de disposition de 400 mille dollars renouvelable à la BCRG pour les urgences et 2,6 millions de dollars US à Washington. M. Sidya Touré a pris manu militari le président du conseil d’administration d’ENELGUI, feu Mody Oumar Barry, l’a amené à Washington pour demander à la Banque Mondiale de remettre tous ces fonds à la SOGEL qui, désormais s’occupera de tout. Ce qui fut fait. Depuis, les machines n’ont plus jamais connu d’entretiens majeurs, ni les grosses réparations et, comme conséquences immédiates, toutes les machines de Tombo I et de Tombo II se sont arrêtées. Après on a crié qu’ENELGUI n’a pas fait son travail contractuel.
M. Sidya a désorganisé et nui gravement à la bonne marche du secteur de l’électricité en Guinée. Il est venu en Guinée juste au moment où le projet Energie II, financé par la Banque Mondiale, la Banque Africaine de Développement, la Banque Européenne d’Investissement, l’Agence Canadienne pour le Développement International, commençait à porter ses fruits par une nette amélioration de la desserte en électricité.
Pour rappel, cette sortie de EDG s’est faite quelques jours après que le leader de l’UFR, ancien Premier ministre ait déclaré dans une radio privée que son équipe en 1996, avait réussi à donner le courant 24h/24 à Conakry. Il critiqua de passage la Coordination de EDG : ‘’Le vrai problème de l’EDG c’est un problème managérial. C’est une société qui n’est pas gérée, l’électricité ce n’est pas un débat politique, c’est essentiellement un débat économique’’, disait-il dans une radio privée.
Kaba Ibrahima Sory/Guinee7
‘‘Des groupes surfacturés par le premier ministre Sydia Touré n’ont servi que moins de 20 000 heures. Cette surfacturation a négativement pesé sur le secteur de l’électricité pendant longtemps. Moins de 12 MW de puissance effective, l’équivalent d’un départ sur 47 que nous avons, la puissance nécessaire pour l’alimentation de dix quartiers sur 130 à Conakry’’, peut-on lire dans un mémorandum des techniciens de Tombo, publié vendredi dernier.
En ce qui concerne l’acquisition du vieux groupe électrogène négocié par Sydia Touré, les techniciens expliquent : ‘‘en juin 1996, la première dame de la république était à Abuja, au Nigéria, pour assister à la conférence des premières dames d’Afrique. Elle était accompagnée par le premier ministre Sidya Touré qui venait de prendre fonction. C’est en marge de cette conférence que M. Touré a arrangé l’embarquement de vieux groupes DEUTCH au nombre de trois déclassés et stockés à APAPA dans la banlieue de Lagos. Ces groupes étaient destinés au marché de la ferraille que l’équipe de Sidya vivant en Côte d’Ivoire, tentait de vendre. Nommé premier ministre guinéen, la destination était tout de suite trouvée.’’
Ils poursuivent en disant : ‘‘Pendant que madame Henriette Conté était occupée à la conférence des premières dames à Abuja, un opérateur économique guinéen est venu dans les bureaux de la Direction de la Planification et du Développement (DPD) de l’ENELGUI pour connaitre la date d’arrivée des trois groupes électrogènes que l’ENELGUI venait d’acheter au Nigéria. Surpris, l’ENELGUI répondit qu’elle n’a acheté aucun groupe sur le marché nigérian mais plutôt qu’elle a quatre groupes en fabrication à Mantes-la-Jolie dans la banlieue parisienne chez Sulzer Diesel France pour Tombo 3 ; et que cette centrale était financée par la Banque Mondiale et la BEI (Banque Européen d’Investissement) dans le cadre du projet Energie II de l’IDA.’’
L’opérateur économique a insisté et a dit que bientôt on va se rendre compte que la mafia a pris le pouvoir en Guinée.
Deux semaines plus tard, il est revenu informer les cadres de la DPD que les groupes en provenance du Nigéria étaient en ce moment en transit au port de Freetown en Sierra Leone.
A notre grande surprise, expliquent les techniciens de EDG, on apprend après une semaine par la RTG (radio et Télé), qu’un ‘‘bateau en partance pour l’Europe ayant à son bord trois groupes électrogènes neufs, a été arraisonné au large de Conakry et détourné jusqu’au port de Conakry par le Premier ministre Sidya Touré dans le but de négocier l’achat des groupes afin de résoudre le problème d’électricité de Conakry’’.
Pour ne pas rester les bras croisés, le directeur général de l’ENELGUI, M. Bokary Sylla (ingénieur exploitant chevronné) accompagné de ses principaux techniciens, décide d’aller visiter les groupes ‘‘neufs’’. L’accès au Port Autonome de Conakry leur fut interdit sur instruction, selon les agents du Port, de ‘‘l’Autorité’’. Le ministre en charge de l’Energie d’alors, M. Facinet Fofana, vu par le directeur général, M. Sylla, dit qu’il doit se référer au PM et demande alors de lui donner un peu de temps. Revenu à la charge deux heures plus tard, M. Sylla apprend de son ministre, que les instructions du PM sont que l’ENELGUI n’accédera à ces équipements qu’après leur installation complète, c’est-à-dire, après quatre mois environs. Ce qui fut fait d’ailleurs. En colère, M. Sylla promit que ces groupes ne seront pas reçus sur le site de Tombo tant qu’ils n’auront pas été visités par les techniciens de l’ENELGUI.
Quelque temps après ces propos, M. Sylla fut limogé de son poste par un décret présidentiel, bien qu’il fût celui qui a donné en mariage au général Conté, Madame Kadiatou Seth Conté. Cette dame contactée plus tard, dit que son oncle Bokary se serait opposé de façon frontale à son mari, le général Conté, en clamant qu’il fera tout, en tant que directeur général d’ENELGUI, pour que Garafiri ne voie pas le jour. Parce qu’il aurait la même position que la Banque mondiale, qui déconseille la réalisation. Des explications ayant été fournies à madame Conté, elle prit immédiatement rendez vous pour l’équipe d’ENELGUI afin de rencontrer le président pour donner la vraie information. La rencontre eut lieu quelques minutes plus tard avec le président qui, entre temps, avait envoyé sa garde personnelle chercher l’équipe d’ENELGUI qui attendait chez la 2ème dame.
Après les explications fournies par les cadres d’ENELGUI, depuis la première visite de l’opérateur économique, jusqu’au limogeage de M. Sylla, le chef de l’Etat déclara qu’il a accepté de signer le décret limogeant son beau, selon les recommandations du PM et du ministre de l’énergie, M. Fofana. Ceux-ci lui auraient dit que M. Sylla était farouchement opposé à la réalisation de l’aménagement de Garafiri, alors que lui en faisait son projet politique le plus important.
Après cette rencontre, le général Conté demanda au PM, Sidya Touré et au ministre de l’énergie, M. Fofana, de reprendre ces groupes et de les envoyer hors de la Guinée.
Les deux hommes, le PM, Sidya Touré et le ministre Fofana, pour contrer la décision du président Conté, furent recours à l’AFD (Agence française de développement), qui de façon incompréhensible devint leur complice. L’AFD menaça de se retirer du projet Garafiri, si le président mettait ses menaces à exécution (l’AFD participait à hauteur de 50 millions de dollars dans le projet Garafiri).
Notons que, selon les techniciens de Tombo, les procédures de l’AFD interdisaient l’achat d’équipement de seconde main. Cette menace de l’AFD, fut la cause profonde du départ de Sidya Touré parce que le président Conté n’a pas digéré la pression qui l’a amené à faire machine arrière. Il l’aurait dit de vive voix au feu cousin de sa femme Kadiatou Seth, M. Kerfalla Sylla et en présence d’un autre cadre de l’ENELGUI.
Parlant de la performance des groupes, les techniciens ne mâchent pas leurs mots : ‘‘les trois groupes déclarés neufs, ont nécessité pour leur mise en marche, de longues, couteuses et laborieuses réparations par des experts britanniques, recrutés à cet effet. La réhabilitation de ces groupes a couté plus de 42 000 euros, non compris leurs frais d’installation et de raccordement. Tout ce bruit a été fait juste pour livrer une puissance effective de 10 MW (représentant la demande d’un seul départ de notre réseau de distribution), sur 12,5 MW de puissance nominale ; ce qui représente une puissance disponible inférieure à celle d’un seul des quatre groupes de Tombo III qui est de 11 MW. ‘’
Quant au coordinateur de l’EDG, M. Abdoulaye Kéïta, il dira que ‘‘quand on donne le courant, il ne part pas. Le président Nkrumah à donné du courant au Ghana depuis 1961 en construisant le barrage d’Akosombo. Le courant n’est pas parti. Houphouët Boigny a donné le courant à la Côte d’Ivoire, le courant n’est pas parti malgré la guerre. Les trois, soit disant, groupes électrogènes neufs ont été installés en 1997, bien qu’entretenus et réparés par des ingénieurs et techniciens étrangers, venant du nord, sont définitivement morts, au début de l’année 2001. Ils sont déclassés quatre ans (48 mois) après leur installation, alors que les quatre groupes de Tombo III, venus avant, tiennent toujours la route à merveille’’. Voici comment les trois groupes ont fonctionné :
1er groupe 2,5 MW : 10 865 heures de marche en Guinée, c’est-à-dire 15 mois/48 ;
2ème groupe 5 MW : 18 587 heures de marche en Guinée, c’est-à-dire 26 mois sur 48 ;
3ème groupe 5 MW : 19 411 heures de marche en Guinée, c’est-à-dire 27 mois/48.
‘’On constatera que le dernier groupe est mort après 2 ans et 3 mois de fonctionnement étalé sur une durée de quatre ans. Ces groupes ont donc passé le plus clair de leur temps à l’arrêt, pour cause de panne. Dans les conditions normales d’exploitation, un groupe neuf doit fonctionner pendant 101 000 heures alors que ceux de M. Sydia Touré n’ont fonctionné que moins de 20 000 heures. Vous-même faites la différence’’, a indiqué le Coordinateur d’EDG.
Gel du projet Dispatching Production Transport Distribution occasionné par Sydia Touré !Dispatching production transport distribution (est un dispositif qui empêche la coupure intempestive du courant en période pluvieuse) est une étude entièrement financée par le gouvernement allemand à travers la KFW (don). Dans sa réalisation, la Guinée a mobilisé 800 millions de gnf comme fonds de contre partie et la KFW (RFA) a débloqué 14 millions de Deutsch Marks (don). L’appel d’offre était lancé, les soumissions étaient attendues.
Le premier ministre Sydia Touré est allé en Allemagne déclaré que la Guinée n’avait pas besoin de dispatching mais des câbles électriques, de transformateurs. Il a donc demandé l’orientation des 14 millions de Deutsch marks vers l’achat de ce petit matériel. Ces propos ont amené la KFW à mettre une croix sur le projet et à geler les fonds. La Guinée n’a eu ni les câbles, ni les transformateurs, ni le centre de dispatching recherché par toute la société d’électricité qui veut une protection maximale pour ses installations, et une conduite des opérations de mouvement d’énergie, sure et fiable.Contrat d’affermage ENELGUI-SOGEL ENELGUI avait la charge des investissements lourds, des entretiens programmés et des grosses réparations de ces installations mises en concession.
Pour honorer cette responsabilité, la Banque Mondiale avait mis des fonds à la disposition de l’ENELGUI. Il y avait le fonds de disposition de 400 mille dollars renouvelable à la BCRG pour les urgences et 2,6 millions de dollars US à Washington. M. Sidya Touré a pris manu militari le président du conseil d’administration d’ENELGUI, feu Mody Oumar Barry, l’a amené à Washington pour demander à la Banque Mondiale de remettre tous ces fonds à la SOGEL qui, désormais s’occupera de tout. Ce qui fut fait. Depuis, les machines n’ont plus jamais connu d’entretiens majeurs, ni les grosses réparations et, comme conséquences immédiates, toutes les machines de Tombo I et de Tombo II se sont arrêtées. Après on a crié qu’ENELGUI n’a pas fait son travail contractuel.
M. Sidya a désorganisé et nui gravement à la bonne marche du secteur de l’électricité en Guinée. Il est venu en Guinée juste au moment où le projet Energie II, financé par la Banque Mondiale, la Banque Africaine de Développement, la Banque Européenne d’Investissement, l’Agence Canadienne pour le Développement International, commençait à porter ses fruits par une nette amélioration de la desserte en électricité.
Pour rappel, cette sortie de EDG s’est faite quelques jours après que le leader de l’UFR, ancien Premier ministre ait déclaré dans une radio privée que son équipe en 1996, avait réussi à donner le courant 24h/24 à Conakry. Il critiqua de passage la Coordination de EDG : ‘’Le vrai problème de l’EDG c’est un problème managérial. C’est une société qui n’est pas gérée, l’électricité ce n’est pas un débat politique, c’est essentiellement un débat économique’’, disait-il dans une radio privée.
Kaba Ibrahima Sory/Guinee7
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