La candidature de Jacques Anouma à l’élection de la présidence de
la Confédération africaine de football (CAF) a été rejetée, lundi 10 décembre,
par la commission électorale de la CAF réunie au Caire, en Égypte. Mais
l'Ivoirien ne jette pas l'éponge pour autant.
À moins d’un coup de théâtre de dernière minute, l’Ivoirien Jacques Anouma ne pourra pas se présenter à l’élection de la
présidence de la Confédération africaine de football (CAF) prévue le 10 mars à
Marrakech, au Maroc. Après des délibérations sur les candidatures, lundi 10
décembre au Caire, siège de la CAF, Hicham El Amrani, le secrétaire général, a
été très lapidaire. « En vertu des nouveaux textes, la liste retenue pour la
présidence de la CAF est celle d’Issa Hayatou », l’actuel président de l'institution, a-t-il
annoncé.
Une décision qui n’est pas une vraie surprise. Le 3 septembre dernier, réuni en congrès extraordinaire aux
Seychelles, la CAF a adopté par 44 voix pour sur 51 (6 contre et une
abstention), suite à un vote à main levée, une motion proposée en août dernier
par Mohammed Raouraoua, président de la Fédération algérienne. Laquelle
prévoyait notamment que tout candidat souhaitant briguer le poste de président
devait être « membre du comité exécutif », ou ait occupé cette fonction par le
passé. Ce qui n’était pas le cas pour l’ivoirien. « Jacques Anouma ne baissera
pas les bras. Nous allons utiliser toutes les voies de recours. Nous étudions
les dispositions à prendre pour attaquer cette décision qui ne grandit pas le
football africain », explique un soutien d'Anouma qui a requis l’anonymat.
Nouveau recours devant le TAS
Le camp Anouma estime en particulier que, la candidature de l'Ivoirien ayant
été déposée avant le 3 décembre, date d’entrée en vigueur des nouveaux textes,
celle-ci n’est pas concernée. Un recours avait déjà été déposé, lundi 26 novembre, par la
fédération libérienne devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne
pour faire annuler les nouvelles conditions d’éligibilité. Mais le TAS avait
estimé ne pas être en mesure de statuer avant que les textes n’entrent en
vigueur. Une nouvelle plainte pourrait être déposée auprès de ce tribunal. La
question est de savoir qui la portera. « L’idéal serait que le gouvernement
ivoirien soit en première ligne. Mais rien n’est moins sûr connaissant les
relations difficiles entre Anouma et le président de la fédération », confie un
connaisseur du dossier.
Reste que d’autres fédérations, comme celle du Liberia (dont le président est
en déplacement aux États-Unis), pourraient s’emparer de l’affaire. Le Mali et le
Sénégal s’étaient également opposés à la motion votée aux Seychelles. Car en
obligeant tout candidat briguant le poste de président à être membre du comité
exécutif de la CAF ou à avoir occupé cette fonction par le passé, Issa Hayatou «
écarte de la course à la présidence de la CAF une bonne partie des animateurs du
football africain », poursuit notre source
Jeuneafrique :
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