La dernière réunion tenue il y a une dizaine de jours entre le Gouvernement guinéen et Rio Tinto à Paris a, selon nos informations, été houleuse. Et pour cause : le gouvernement guinéen à travers le ministre des Finances, Kerfalla Yansané, a fait savoir au géant minier que ‘’ça passera ou ça cassera, la production commerciale devra commencer en 2015’’. Comme le prévoit l’accord transactionnel. Et, fait rare, la position guinéenne serait défendue par Chalco, le principal actionnaire de Rio dans le Simandou.
Selon une source proche de la délégation gouvernementale, Rio Tinto a pris le discours de fermeté du gouvernement guinéen ‘’très au sérieux’’. Le géant des mines, de manière informelle, dit-on, a voulu faire passer l’idée de transporter les premières tonnes de minerai par la route, sans succès.
En donnant le statut de projet d’intérêt national à Simandou, en acceptant le tracé du chemin de fer et la localisation du port minéralier, bref en donnant toutes les autorisations, le gouvernement guinéen semble être en avance sur son partenaire (Rio Tinto) dans l’avancement du projet Simandou. En tout cas c’est ce que ses avocats (SNR Denton) auraient démontré à Paris.
Rio a mis à la disposition du gouvernement la version en anglais du ‘‘rapport d'ingénierie détaillée bancable’’. Ce qui, selon une source de Rio Tinto, est un ‘‘élément important pour l'étude de faisabilité bancable qui pourra être finalisée une fois le cadre d'investissement défini’’.
Qu’à cela ne tienne, le gouvernement guinéen veut faire avancer le projet. Cependant, selon une source proche du dossier, il doute de la capacité du comité de pilotage –qui est son interlocuteur-, à le faire avancer. Il n’est donc pas exclu qu’il (le gouvernement) demande à traiter directement avec le Comité exécutif de Rio Tinto.
Ibrahima S. Traoré/Guinee7
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