Miami, 15 mars 2013 – Le ministre guinéen des Mines, Mohamed Lamine
Fofana, a présenté aux investisseurs la stratégie de la Guinée en matière de
bauxite et d’alumine. Pour renforcer son leadership en production de bauxite et
sa filière transformation, la Guinée prévoit de tripler sa capacité de
production pour passer de 7% de la production mondiale de bauxite aujourd’hui à
25% à l’horizon 2020.
L’annonce a
été faite à Miami à la 19ème conférence Bauxite et Alumine, dans le
cadre du programme de promotion des investissements « Invest in
Guinea ». Depuis janvier, le Ministre Fofana effectue une série de
déplacements à l’étranger pour promouvoir le potentiel et l’attractivité du
secteur minier guinéen.
La Guinée
détient deux-tiers des réserves mondiales de bauxite (41 milliards de tonnes),
avec une haute teneur en alumine (entre 40% et 53%). Trois sociétés opèrent
aujourd’hui en Guinée, totalisant une production annuelle de bauxite de 17
millions de tonnes. Huit projets sont en développement, représentant un montant
total d’investissement de 24 milliards de dollars, et visant la production
annuelle de 61 millions de tonnes de bauxite et de 16-20 millions de tonnes
d’alumine d’ici 2016-2017.
Récemment, la
Compagnie des Bauxites de Guinée (CBG) a signé avec Mubadala (Emirats Arabes
Unis) un contrat d’approvisionnement à long terme. L’accord doit permettre
l’expansion de la capacité de production de la CBG pour atteindre 20 millions
de tonnes par an. Par ailleurs, le
Gouvernement a signé un accord avec Rusal (Russie) pour le développement de la
mine de Dian-Dian. Prévu en trois phases, le développement doit permettre
d’atteindre une production annuelle de 3 millions de tonnes en 2015, et 6
millions en 2019, ainsi que la construction d’une raffinerie d’alumine d’ici à
2019 pour produire 1,2 millions de tonnes d’alumine par an.
Le contexte
actuel – évolution de la demande chinoise sur les cinq prochaines années, et
décision de l’Indonésie d’interdire à partir de 2014 l’exportation de la
bauxite non transformée – pourrait bénéficier à la Guinée et renforcer sa
position de leader sur le marché international.
Depuis la
transition démocratique de 2010, le pays opère une transformation en profondeur
de son économie.
L’actuelle dynamisation du secteur minier, qui avait été marqué par des
années de stagnation et de mauvaise gouvernance, est hautement stratégique pour
la Guinée. Elle doit permettre aux populations de profiter enfin de leurs
ressources naturelles pour améliorer leurs conditions de vie.
NOTES
§
Depuis
2010, pour soutenir le développement économique du pays, la Guinée a fait le choix de partenariats à long terme gagnant-gagnant avec les
investisseurs, et amélioré le climat des affaires : lutte contre la
corruption, assouplissement du cadre fiscal, mise en place d’un cadre légal
stable et transparent.
§
Le
Gouvernement a envoyé un signal fort dans ce sens en améliorant le Code minier
adopté en 2011. Suite à une série de consultations avec les acteurs
économiques, les autorités guinéennes ont décidé d’assouplir le régime fiscal
pour consolider la compétitivité de la Guinée sur le marché mondial des
matières premières. Favorables aux entreprises, les nouveaux amendements
doivent être très prochainement adoptés.
Transmis par le Bureau de Presse
de la Présidence
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