« …François Hollande observe un silence coupable à l'égard du président Alpha Condé en Guinée, qui bafoue les règles démocratiques ».
Faut-il répondre à M. François Copé lorsqu’il qui met en cause par haine – mais c’est le propre de cette génération de la droite française -, dans cet extrait d’une interview parue dans le Figaro du 11 mars 2013. Je pense que oui. Il ne faut rien minimiser, surtout en politique qui est l’affaire de tout le monde, comme nous l’a appris le professeur Alpha Condé dans certains amphithéâtres parisiens, dans les années 70.
M. Copé est-il sincère et lucide en qualifiant ainsi le président guinéen qu’il connaît par oui dire lorsqu’il était tout jeune étudiant sur les bords de la seine ? Ne cherche-t-il pas réellement une entrée en Afrique comme il le confesse plutôt dans cette même interview ? Il faut comprendre que ce politicien sort très tuméfié d’une corrida où il a failli perdre ses plumes et l’essence de sa raison d’être en politique. Ses pairs de l’UMP, dont il veut être le chef timonier, avait des dents très acérées que lui. La deuxième partie de cette corrida sans merci est en cours. S’il en sort indemne, il faut croire qu’il prêtera serment de ne pas bafouer les règles démocratiques. C’est un donneur de leçon à vrai dire perdu dans les marécages parisiennes, entre les copains et les coquins qui s’ennuient dans un parti agonisant, qui plie chaque jour un peu plus, sous la force des turbulences en passe de décimer ses fondations. M. Jean François Copé, sait que depuis la venue au pouvoir de l’actuel chef de l’Etat français, un socialiste qui a modifié les règles du jeu et décoloniser les relations franco-africaines, son parti de droite à lui, est en proie à une guerre fratricide en son antre, où l'espérance s’est exilée depuis bien longtemps.
Relisez bien le passage de cette interview et vous comprendrez le fond du problème : la réalité est que coupé de lui-même, M. Copé est complètement coupé de la réalité et des enjeux internationaux ; il déclare enfin son absolue ignorance de la politique africaine et des pays africains comme la Guinée qui, malgré les problèmes économiques et politiques hérités, est appréciée de toutes les institutions économiques et politiques internationales.
C’est que le combat du président Pr Alpha Condé contre la corruption et ses initiatives audacieuses pour lutter contre la prévarication et les bradages de nos matières premières sont citées en exemple. Mais il ne faut surtout pas reconnaître ces combats qui consolident la démocratie ; on préfère parler de tout et de rien avec légèreté. C'est ce que Pierre Bourdieu appelle «parisianisme». En somme lorsque la pensée s’est endormie, alors la stérilité intellectuelle de certains politiques parisiens est ravivée ; elle consiste à attaquer systématiquement les pays africains et leurs dirigeants qui réveillent et éclairent la conscience et la pensée de leurs peuples sur les réalités économiques du monde et de notre rapport au monde.
Ce qui dérange encore François Copé, et peut être un certain nombre de politiciens obscurs, c'est qu'on sait une fois pour toutes que la Guinée, désormais dirigée par son président démocratiquement élu, s’est dotée d’une vision politique, a fait des choix on ne peut plus clairs : la rigueur dans le développement sociopolitique et économique de la Guinée.
Ce choix et cette philosophie du développement d’un petit Etat est en parfaite harmonie avec les choix et la vision de la France dirigée par le président Hollande que pourfend M. Copé. vision commune d’un partenariat actif non corrompu et d’un engagement éthique pour une Afrique libre et libérée des chaines de la pauvreté alors qu’elle est riche. C’est encore en Guinée où il faut situer, avec la nouvelle mondialisation, l'origine du refus du piétinement et de la réification jadis les maîtres mots d’une certaine France, sous l'empire des politiciens de l’UMP d’hier à aujourd’hui. La Guinée et la France sont des partenaires dont la coopération ne souffre d'aucune tromperie ni de corruption. C’est bien en visite en France que le président Pr Alpha Condé a clamé haut et fort : "Gagnant Gagnant". La coopération entre les deux pays, il faut le dire enfin, n'a jamais été aussi brillante, tout comme les relations entre les dirigeants qui ont atteint un si degré de confiance et de satisfaction. C’est que, contrairement au souhait caressé par bien d’afro pessimistes, la Guinée et la France restent soudées par des relations basées sur l'amitié et la responsabilité. Deux concepts chers aux présidents guinéen et français depuis leur arrivée au pouvoir presque dans la même année. Le sieur Copé l'avocat ne veut simplement ni voir les réalités en face, ni lire l'histoire de l'Afrique la plus longue de l’humanité. Mais son mentor, Sarkozy, l'avait devancé dans ses égarements; c'était un jour à l'Université Cheick Anta Diop, à Dakar, où il affirma péremptoirement que l'Afrique n'a pas d'histoire.... Elle ne peut pas rentrer dans l'histoire...
M. Copé bientôt sur les traces de Sarkozy ne peut que maudire le Pr Alpha Condé, l’autre international socialiste et panafricain qui veut mettre la Guinée sur les rails. Il réussira ce projet comme nos vieux et illustres bâtisseurs de l’Egypte pharaoniques, parce que l’intelligence est maintenant au pouvoir.
Djély K. Samoura
Président de l'Académie Africaine pour la Paix
B.P. 3633
Conakry
Rép. Guinée
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mercredi 13 mars 2013
Faut-il repondre au derapage de Jean-François Cope UMP mal elu et personnalite politique la plus detestee des Français ?
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