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mercredi 20 mars 2013

Les dessous de la stratégie pour faire partir Alpha Condé (Analyse)

Après que le pouvoir ait accédé pratiquement à toutes les revendications de l’opposition, celle-ci trouve toujours un prétexte pour mettre les enfants dans la rue. En réalité, l’opposition guinéenne ne veut pas aller aux élections législatives. Elle ne veut surtout pas que le professeur Alpha Condé termine son mandat, pressée qu’elle est de prendre le pouvoir.
Pour cette opposition, attendre encore trois ans, c’est trop. Aussi, se souvenant du scénario qui a fait partir le capitaine Moussa Dadis Camara, voudrait-elle remettre ça. Elle n’est pas satisfaite des derniers sept morts et en voudrait davantage. Son rêve, qu’il y ait au moins cent morts au cours d’une de ses manifestations. Ce qui, évidemment, mettrait le pays au ban de la communauté internationale, la CPI qui réclamerait une enquête, l’opposition qui exigerait l’inculpation du professeur Alpha Condé. Alors interviendront des officiers déjà préparés qui prendront le pouvoir, avec à leur tête un laquais de Cellou Dalein Diallo. Ainsi, rapidement, on organisera des élections et Cellou Dalein Diallo pourra assouvir son rêve de devenir président de la république de Guinée.
Son empressement s’explique par le fait qu’étant gravement malade, il n’est pas sûr de pouvoir attendre encore trois ans ou huit ans si le professeur Alpha Condé décidait de rempiler. On distille alors la haine ethnique, arme absolument infaillible de rassemblement. Si Cellou Dalein et Bah Oury ont réussi quelque chose dans leur triste vie, c’est d’avoir pu diviser communautairement les Guinéens. Ils ont réussi à stigmatiser une ethnie, ce qui fait que lors des agressions des manifestants, l’on vous demande votre groupe ethnique avant de décider de vous laisser circuler ou non. Cellou Dalein oublie que dans son alliance se trouve Lansana Kouyaté qui appartient à l’ethnie qu’il a décidé de combattre sans aucune raison, sinon celle de diviser pour régner. Que fait-il des militants du PEDEN qui se retrouvent pris entre deux feux ? D’ailleurs Lansana Kouyaté gagnerait à faire renoncer à son allié sa croisade ethnique, s’il veut préserver le peu de militants qui lui reste. « Ce sont les politiciens qui divisent les Guinéens, sinon les gens vivent en harmonie dans les quartiers », confie un vieux avisé du quartier Dar-Es-Salam. Il n’a pas tort, les populations à la base vivent en harmonie, mais les discours des hommes politiques – discours qui s’invitent désormais dans les mosquées - ont tendance de plus en plus à semer la discorde entre eux. Aussi, peut-on penser, à la différence du professeur Alpha Condé, que Cellou Dalein est venu pour gouverner des cimetières.
Et contrairement à ce qu’il dit, les morts qu’il enregistre ne sont pas à l’actif du gouvernement mais relèvent de sa pleine et entière responsabilité. Manipulés et drogués par les discours haineux, les militants de l’opposition ne sont pas responsables de leurs actes. « Pardonne-leur mon père, car ils ne savent pas ce qu’ils font », serait-on tenté de dire. Que peuvent en effet comprendre de la stratégie de l’opposition ces enfants de 14 ans que l’on envoie à l’abattoir ?
L’arme ethnique est en réalité un endoctrinement sérieusement manipulé par les hommes politiques qui l’utilisent pour justifier leur incapacité à mobiliser autrement.
A la lumière de ces réalités, l’opposition ne cessera pas ses manifestations tant qu’elle n’aura pas eu ces 100 ou 200 morts. Même si le pouvoir décidait aujourd’hui de faire partir Waymark et accepter le vote des Guinéens de l’Etranger, cette opposition trouvera d’autres préalables comme celui de… faire voter les morts, faire descendre la lune ou plus sérieusement et qui se profile déjà dans leurs discours, faire la lumière sur les morts et situer les responsabilités avant toute idée d’aller aux élections.
Le professeur Alpha Condé a fait toutes les concessions possibles et la stratégie de l’opposition étant désormais connue, il gagnerait à aller maintenant aux élections avec ou sans ces opposants. L’avenir de la Guinée est à ce prix.
Ousmane Tanou Diallo/Guinee7

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