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samedi 16 mars 2013

Le gel des activités de la CENI constitue une lueur d'espoir pour le démarrage effectif du cadre de dialogue

CONAKRY - Le gouvernement guinéen a fini par donner une suite favorable aux "préalables" posés par l'opposition à sa participation au nouveau cadre de dialogue mis en place sur initiative du président Alpha Condé, en procédant au gèle provisoire des activités de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Ce gel a été précédé par la mise en place d'un cadre de dialogue restreint, avec le retrait des représentants des institutions Républicaines, des leaders religieux et du Mouvement social de ces travaux, comme l'a suggéré l'opposition.
De quoi motiver les trois alliances de l'opposition à savoir l'Alliance pour la démocratie et le développement (ADP), le Collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition et le Club des républicains (CDR), à reprendre leur place au sein du cadre de concertation dont les travaux doivent démarrer sans fausse note ce vendredi.
La veille, le Premier ministre Mohamed Saïd Fofana, à qui il incombe la supervision de ce cadre a profité d'une rencontre avec la classe politique pour annoncer les dispositions prises par son gouvernement pour la réussite de cette concertation, devant déboucher sur une sortie de crise.
Ce cadre, selon le Premier ministre, est "consensuel", ce à la demande des différentes parties.
Dans la foulée, Mohamed Saïd Fofana a annoncé le démarrage effectif du dialogue ce vendredi à 10h00, heure locale, entre le gouvernement et l'opposition, l'ADP et le Collectif et la CENI.
La concertation sera l'occasion ultime pour "aborder toutes les questions qui assaillent les uns et les autres. Ce qui permettra d'arriver à la fin à un cadre qui fera avancer les choses", a-t-il indiqué.
Ces travaux seront dirigés par une personnalité autre que lui, pour des raisons de calendrier, vu qu'il doit effectuer un déplacement, a fait savoir à l'assistance le Premier ministre guinéen. Qui n'a pas manqué non plus d'annoncer au passage la constitution d'un collège de "facilitateurs", chargés de procéder à un rapprochement "des positions des uns et des autres".
L'opposition qui a appris l'information relative au gèle des activités de la CENI un peu tardivement jeudi, a convié ses membres à une réunion tôt ce vendredi, en vue de s'accorder sur l'issue à donner à cette main tendue du gouvernement, a-t-on appris de bonne source.
In fine, il s'avère que l'ADP, le Collectif et le CDR, de façon "unanime" ont accepté de participer au cadre de dialogue par le gouvernement dès ce vendredi.
Ce brusque regain d'intérêt de l'opposition pour cette concertation avec le pouvoir, après avoir durci sa position durant les dernières heures, allant jusqu'à menacer de reprendre la rue dès la semaine prochaine, s'expliquerait par le gel des activités de la CENI, surtout.
Ce gèle intervient après le lancement des opérations de la révision des listes électorale mercredi dernier.
Des opérations dont l'exécution a nécessité l'enrôlement de 10 mille opérateurs de saisie, repartis dans les 2000 CARLES (Commission administratives de révision des listes électorales) constituées pour la circonstance.
En fait la CENI, qui est une institution indépendante comme le stipule les textes poursuivaient ses activités, en fonction du chronogramme qu'il s'est fixé pour la tenue du scrutin législatif, ce malgré la crise qui secoue l'échiquier politique.
Bien que le président guinéen n'ait pas entériné la date du 12 mai proposée par cette institution. Ce qui donnerait lieu de facto à un report du scrutin. Une décision non encore officiellement prononcée.
Pour de nombreux observateurs, bien que pessimistes au départ pour des raisons évidentes sur la réussite du cadre de dialogue, il faut toutefois laisser la classe politique décider à l'issue de cette concertation de la suite à donner aux événements, pour ce qui est de la tenue des élections législatives.
Le fait que le pouvoir ait accepté de s'ouvrir au dialogue étant une opportunité à saisir, pour les parties prenantes au processus de transition, pour aplanir leurs divergences et éviter au pays de revivre des moments des périodes de trouble. C'est du moins ce que souhaitent tous ceux qui sont préoccupés par le sort de la Guinée, y compris la communauté internationale qui ne cesse d'appeler les acteurs polit
tiques à privilégier le dialogue à la confrontation.
Xinhua

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