Palais Sékhoutouréya, 4 mars
2013
Suite à la lettre envoyée aux partis politiques via le ministre de
l’Administration du territoire et de la décentralisation, Alhassane Condé, le
Président Alpha Condé a reçu le lundi 4 mars 2013 au Palais Sékhoutouréya, dix
représentants de la mouvance présidentielle, trois du collectif de
l’opposition, de l’ADP et du CDR, cinq centristes, des membres du cabinet
présidentiel et du gouvernement dont le Premier ministre, Mohamed Saïd Fofana.
Dans le cadre du dialogue avec les partis politiques, les représentants
et porte-paroles de la mouvance présidentielle, du collectif, de l’Adp et des
partis du centre ont exprimé leurs attentes au Président Alpha Condé. Pour
rappeler, selon le propos du chef de l’Etat que : « La Guinée c’est notre pays, unissons-nous de nos différences,
c’est la vraie richesse. La Guinée est dotée de quatre régions naturelles comme
les quatre roues d’une voiture, il existe des opinions différentes dans notre
vie, c’est notre richesse, en tant que Président de la République, je suis au
dessus des partis et des problèmes, moi je dois m’occuper de la nation ».
Le porte-parole de l’opposition et président de l’UFC, Aboubacar Sylla,
s’exprime en premier et dénonce ce qu’il appelle ‘’le dialogue mitigé’’,
revient sur les derniers évènements, souligne ce qu’il appelle ‘’la crise
économique et sociale, la crise morale, la précarité institutionnelle que
connait le pays’’. Le président de l’UFC s’exprime avec vigueur, remercie tout
de même le ‘’premier président démocratiquement élu de la Guinée’’ pour l’invitation,
plaide pour un dialogue franc et structuré avec le gouvernement, la Ceni et
l’opposition; avant de revenir sur les deux points de revendication :
Waymark, les Guinéens de l’Etranger, ainsi que, troisième nouveau point, le
chronogramme. Aboubacar Sylla demande par ailleurs un gel du processus
électoral et formule des exigences : la libération des militants de
l’opposition arrêtés, la prise en charge des blessés et l’ouverture d’une
enquête sur l’origine des violences avant de demander l’intervention de la
communauté internationale dans le processus électoral. Lui succède le
porte-parole des partis du centre, l’ancien Premier ministre, Jean Marie Doré,
qui rappelle que « quelle que soit
la nature ou la gravité des problèmes, il faut promouvoir un dialogue
responsable qui permet de sortir des difficultés, pour aller au fond des
évènements. Comme la question du vote des Guinéens de l’Etranger, qui a été
posé même pour les présidentielles, puisque le vote n’a pu être organisé que
dans 17 ambassades sur 134 pays où les Guinéens sont présents ». Pour
Waymark, Doré souhaite une solution consensuelle pour ne pas rater le dixième
FED. Il déplore à la fois l’inexistence d’une Ecole nationale d’administration
en Guinée et l’absence de rencontres régulières entre le Chef de l’Etat et les
Partis politiques d’opposition. Pour sortir d’une fatalité de mauvais aloi,
trouver une solution de consensus, parce que Doré est optimiste et représente,
dit-il, un groupe d’optimistes, « il
faut trouver la solution pour la Guinée, pas pour un groupe ».
Puisque, dit-il, « sans le Centre,
le monde ne serait pas en équilibre ».
Le représentant de la mouvance, quant à lui, remercie le Président de
la République pour les nombreuses concessions faites en vue de résoudre la
crise, parce que « rien ne se
construit en dehors de la paix et l’unité », invite à aller sans délai
aux élections législatives en privilégiant l’intérêt supérieur de la nation et
du peuple.
Pour l’opposition progressiste représentée par Bouna Kéita « il faut aller aux élections
législatives ».
Pour finir, le Chef de l’Etat a indiqué que « les incompréhensions ne sont pas insurmontables lorsque l’on est
engagé dans un projet durable pour le pays ». Le Président Alpha Condé
propose ainsi un cadre permanent de dialogue dirigé par le Premier ministre,
Mohamed Saïd Fofana, pour apporter des réponses adéquates aux inquiétudes des
uns et des autres afin d’organiser des élections libres, transparentes et
crédibles. Le Président exprime son attachement aux libertés publiques et
particulièrement à la liberté de manifester, mais rappelle aussi que la loi
fixe les libertés et responsabilités sur la sécurité des biens et des
personnes. En conclusion, le Président Alpha Condé lance un appel pour éviter
la violence, l’incitation à la haine, afin de promouvoir une démocratie
durable. « Je lance un appel
solennel, pour éviter la violence, car depuis des siècles nous sommes liés par
le sang, l’histoire et la culture. La Guinée est notre pays à tous. Soyons au
rendez-vous d’une démocratie pacifique et durable».
Le Bureau de Presse de la
Présidence
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