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jeudi 7 mars 2013

Rio Tinto: le début de la fin ?




Actuellement les bonnes nouvelles chez Rio Tinto/Guinée sont aussi rares que la qualité du fer de Simandou que le groupe minier anglo-australien a promis d’exploiter dès 2015. Selon nos informations, le groupe ne renouvelle pas son appui au football guinéen pour les prochaines années. Cet appui était d’environ quatre millions de dollars US (28 milliards de GNF) étalé sur trois. Nos efforts auprès de l’entreprise pour savoir les causes de ce retrait ont été vains. C’est du motus et bouche cousue. Ce retrait va forcément mettre un coup de frein au championnat guinéen qui commençait à se faire une cure de jouvence. Aussi l’image de l’entreprise en prendra forcément un coup de…froid !
Mais à l’allure des choses, a-t-elle vraiment besoin de rendre agréable son image quand son avenir en Guinée semble moins promoteur. En effet comme si ce retrait du foot ne suffisait pas, l’anglo-australien a aussi décidé de mettre fin les jours à venir à tous les contrats dits externes. Des signes qui font dire à de nombreux spécialistes que petit à petit Rio plie bagage.
D’ailleurs le communiqué du bilan 2012 de l’entreprise publié sur son site parlait en perspectives de ‘’la première phase d'expansion de minerai de fer de Pilbara à 290 Mt / an qui a été accéléré et est désormais prévu pour achèvement au cours du troisième trimestre de 2013. Quant à la deuxième phase d'extension à 360 Mt /an, le projet va être opérationnel d'ici le premier semestre de 2015’’. Ce communiqué oubliait royalement de mentionner le cas du projet Simandou dont l’exploitation comme le stipule l’accord transactionnel devrait commencer en 2015.
C’est suite à la remarque faite par Guinee7.com à l’entreprise que le service communication lui a signifié que le projet Simandou a été évoqué par Sam Walsh, directeur de Rio Tinto durant sa présentation des résultats annuels devant les investisseurs le 14 février dernier. Voici ce qu’il aurait dit : "À plus long terme, nous continuons à faire des progrès à Simandou. En 2012, nous avons formé la joint-venture avec Chalco qui a versé la somme de 1,35 milliards USD. Nous avons également finalisé et présenté l'étude d'impact social et environnemental. Nous nous attendons à de nouveaux progrès une fois le financement du projet a été mis en place, et les approbations sont accordées par le Gouvernement de la Guinée pour le travail sur le terrain." Ces propos, on le rappelle, ne sont pas dans le communiqué officiel du groupe.
Qu’à cela ne tienne, nos interlocuteurs nous rassurent que : ‘‘Rio Tinto demeure fermement résolu à mener à bien le projet Simandou.’’ Mais pour quand ? C’est toute la question. En tout cas le temps file vers 2015.
Il faut rappeler que lors de la dernière rencontre du comité de pilotage du projet Simandou à Paris, le gouvernement guinéen avait signifié aux dirigeants de l’entreprise que ‘’ça passe ou ça casse, 2015 pour la production de la première tonne de minerai doit tenir’’.
Déjà ce même gouvernement est peu rassuré depuis la nomination le 17 janvier dernier de Sam Walsh comme directeur de Rio Tinto. Car c’est lui le principal promoteur du projet de développement des gisements de Pilbara en Australie. C’est un peu le projet concurrent de Simandou. Selon nos informations, Sam Walsh s’apprête à rallier Conakry pour rassurer les autorités. Ce qui pour lui est une gageure. Car petit à petit l’entreprise se rend discrète en mettant fin à tous les contrats ou presque. Un peu comme un début de la fin.
Ibrahima S. Traoré/Guinee7


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