© Dans le cadre de l’assainissement du fichier de la Fonction publique guinéenne, l’inspection générale du ministère du Travail et de la fonction publique vient de mettre à jour 2619 cas de doublons au niveau des services publics à l’échelle du pays y compris la présidence, la primature et les départements ministériels.
Selon les statistiques fournies dans le rapport de l’inspection générale de l’administration publique, sur cet effectif de 2619, il a été décelé 1264 cas dans les services centraux du pays, le Secrétariat général de la présidence de la République, la primature et les ministères.
Au gouvernorat de Conakry ainsi que dans les 5 communes qui le composent (Kaloum, Dixinn, Matam, Ratoma et Matoto), il y a 242 cas de doublons mis à jour. Pour les 7 gouvernorats de l’intérieur, 97 cas sont signalés et les 33 préfectures se partagent les 1016 cas restants.
Dans le tableau des services centraux, le triste record est battu par le ministère de la Sécurité avec 280 fictifs. Il est suivi de loin par les départements des Finances et de l’Enseignement supérieur qui comptent chacun 108 cas. Sur cette liste, la palme d’or revient à la primature avec un seul cas révélé et au Secrétariat général chargé des Affaires religieuses qui en a 5. Le ministère de la Fonction publique quant à lui, en compte 31.
Au niveau du gouvernorat de Conakry, ce sont les communes de Matoto et de Ratoma qui regorgent le plus de fictifs. Elles ont respectivement 78 et 56 cas dévoilés. Par contre, le gouvernorat n’en a que 3 cas.
Quant aux 7 gouvernorats de l’intérieur, ce sont ceux de N’zérékoré, de Kankan, de Boké et de Kindia qui se disputent cette tristement médaille de région administrative regorgeant de plus de cas de fonctionnaires fictifs. Le rapport note 20 pour N’zérékoré, 19 pour Kankan et 15 à Boké. Les régions de Labé et de Faranah ont respectivement 9 et 10 cas.
Dans les préfectures, il a été détecté, entre autres, 95 cas à N’zérékoré, 66 à Kindia, 58 à Kankan. A l’inverse, avec respectivement 5 et 6 cas, Koundara et Tougué passent comme les préfectures où il y a moins de fictifs dans le pays profond.
Par ailleurs, le ministère de la Fonction publique révèle que ces cas de doublons ou de fictifs dont le nombre est estimé aujourd’hui à 2619, font perdre au trésor public plus de 4 milliards de francs guinéens.
Pour mettre fin à cette saignée financière pour les caisses de l’Etat, le département de la Fonction publique annonce qu’à partir du mois de mars prochain, une présence physique de chaque fonctionnaire sera exigée dans les paieries. Autrement dit, chaque fonctionnaire doit être muni de son bulletin de paie et de l’attestation du ministère de la Fonction publique.
Guineenews
Amara Moro Camara
Conakry, Guinée
224.60.45.00.22
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