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samedi 30 juillet 2011

Obama assure un soutien «inconditionnel» aux démocraties africaines

En recevant vendredi 29 juillet 2011 à la Maison Blanche quatre dirigeants africains (Niger, Bénin, Guinée et Côte d’Ivoire) portés au pouvoir par des consultations démocratiques, le président américain Barack Obama, a promis à ces représentants tout en soulignant leur exemplarité, que les Etats-Unis continueraient d’être des « partenaires inconditionnels » de ces pays.
Avec à sa droite le Nigérien Mahamadou Issoufou et le Béninois Boni Yayi et à sa gauche, le Guinéen Alpha Condé et l’Ivoirien Alassane Ouattara, le président Obama a reçu ceux qui sont considérés comme les bons élèves de la classe en matière de démocratie.
C’était donc pour lui une agréable occasion que d’avoir à ses côtés des chefs d’Etat, qui ont montré, a-t-il dit, une extraordinaire persistance dans leur désir de promouvoir la démocratie dans leur pays en dépit de risques importants pour leur sécurité personnelle et en dépit d’énormes défis – le plus récemment en Côte d’Ivoire – pour pouvoir faire respecter les résultats de ces élections.
Mais grâce à leur courage, a poursuivi le président américain, et à cause de la détermination de leur peuple à vivre dans des sociétés libres et démocratiques, ils ont pu parvenir au pouvoir soutenus par la volonté légitime du peuple. Et en tant que tels, ils peuvent servir de modèle efficace au continent.
La discussion, qualifiée de « productive » par Barack Obama, a porté sur les progrès politiques et économiques ainsi que sur les problèmes de sécurité auxquels l’Afrique continue de faire face. Le président a assuré ses visiteurs que les Etats-Unis continueront d’être un partenaire solide dans le processus de démocratisation et le développement du continent africain.

Guinée : qui a voulu tuer Alpha Condé ?

Dans la nuit du 18 au 19 juillet, la résidence privée du chef de l’État a été attaquée par des groupes armés. Qui sont ces assaillants, et qui a des raisons d’en vouloir au président ? Récit d’une journée où tout aurait pu basculer.
Conakry, mardi 19 juillet, 1 heure du matin. Dans le quartier de Kipé, commune de Ratoma, non loin de la mer, un coup de feu déchire la nuit. Depuis que les militaires ont quitté le pouvoir, à la fin de 2010, ce genre de tirs isolés ne fait plus partie du quotidien. Pourtant, il ne surprend guère les riverains et les occupants de la résidence du président, Alpha Condé. En effet, la police et la gendarmerie, qui assurent désormais le maintien de l’ordre, ont souvent recours à des méthodes expéditives contre des braqueurs. Le tir est parti d’un groupe de militaires. Réunis sur la plage, ils attendent l’ordre d’attaquer le domicile du président, situé à 800 m de là. La veille, des soldats ont été arrêtés en possession d’armes qu’ils avaient camouflées dans des sacs de charbon, ainsi que de tracts fustigeant l’action politique d’Alpha Condé.
3 h 10. Le commandant Alpha Oumar Barry, alias AOB, ex-aide de camp du général Lansana Conté, descend d’un 4x4 militaire en provenance du quartier populaire de Bambeto, voisin de Kipé. Il est en tenue de camouflage. Derrière lui, un soldat porte son fusil-mitrailleur. AOB s’approche des deux sentinelles du poste avancé, à 100 m du domicile présidentiel, au carrefour de l’artère principale de Kipé et de la rue Hô-Chi-Minh. « Bonsoir les gars, on est ensemble », leur lance-t-il. Aussitôt, un autre 4x4, civil celui-là, arrive en trombe depuis la plage et s’arrête à 10 m du poste avancé. Des hommes en treillis, armés jusqu’aux dents, en descendent. Les sentinelles flairent le danger. L’une d’elles tire en l’air pour alerter ses camarades. Le compagnon d’AOB tire à son tour, visant un transformateur électrique. Le secteur est plongé dans le noir. C’est le début des hostilités. Les assaillants affluent par groupes de six à huit, les uns à pied, les autres à bord d’une demi-douzaine de 4x4.
La résidence privée d’Alpha Condé est située sur une pente. À sa gauche, une école privée. Entre cette école et la résidence, une trentaine de soldats dorment sous une tente. En face, derrière une maison inhabitée, un premier immeuble en construction, dont les assaillants prennent possession. Sur la droite, à côté de la demeure d’un couple d’expatriés, au carrefour où se trouve le poste avancé, un second immeuble en travaux sert également d’abri aux rebelles. Un groupe monte au premier étage. En ligne de mire, la résidence présidentielle, bâtie sur 400 m2 et sur trois niveaux. De leur abri, les assaillants distinguent nettement la fenêtre de la chambre d’Alpha Condé. Ils semblent bien connaître les lieux et savoir où tirer.
Le président s’est installé dans cette résidence au lendemain de son investiture, le 21 décembre 2010. Pour des raisons mêlant superstition et caprice, aucun des successeurs de Sékou Touré n’a souhaité résider à Sékoutoureya, le palais présidentiel, situé dans la presqu’île de Kaloum et bien mieux protégé. Ignorant les conseils des experts en sécurité, Alpha Condé a choisi Kipé : « Je suis un homme du peuple. C’est le peuple et Dieu qui me protègent », a-t-il expliqué un jour à un officier des Nations unies. Ses deux aides de camp ont pris leurs quartiers dans une maison annexe, jouxtant le garage à ciel ouvert où stationnent six véhicules, dont le Hummer jaune de campagne de l’ex-candidat du Rassemblement du peuple de Guinée (RPG, parti au pouvoir).Les commandants Moriba Camara et Mory Kourouma sont réveillés par les tirs de sommation. Promptement, ils distribuent des armes et des munitions à leurs hommes. Bérets rouges du Bataillon (d’élite) autonome des troupes aéroportées (Bata) et éléments de la garde rapprochée civile du président, ils sont une centaine. Alpha Condé est présent. Mais, pour des raisons de sécurité, il dort depuis quelques jours dans une autre chambre, moins exposée. Réveillé, il allume son ordinateur et regarde les images que lui renvoient les caméras de surveillance. La cour de sa résidence grouille d’hommes en armes. Très calme, il s’empare de ses trois téléphones portables et passe une série de coups de fil.
3 h 40. Une salve tirée par un lance-roquettes antichar fuse de l’immeuble en travaux et endommage la clôture de la demeure des expatriés. L’utilisateur de cette arme lourde, l’adjudant-chef mutin Lama, a manœuvré trop vite. La puissance de son propre tir lui arrache le bras droit. À l’intérieur de la résidence, les moyens de défense sont limités. « Nous n’avions que des fusils mitrailleurs AK 47 et des pistolets automatiques », assure Moriba Camara. Les assaillants, eux, utilisent des armes lourdes. Les deux aides de camp et les responsables de la garde civile rapprochée du président forment un bouclier humain autour du chef de l’État. La première dame est absente. Elle réside habituellement à Mafanco (commune de Matam), dans la première résidence de l’ex-opposant historique, non loin du marché principal de Madina. Les soldats font descendre le président au rez-de-chaussée et le font passer dans la maison annexe. Pendant ce temps, les tirs se concentrent sur sa chambre vide. L’objectif est clair : tuer Alpha Condé.
Voir la carte "Conakry : objectif Alpha" 
3 h 50. Un obus de 20 mm souffle la fenêtre de la chambre. L’armoire est pulvérisée, une partie du plafond arrachée. Il n’y a pas encore de renforts. Le camp Alpha-Yaya-Diallo, situé à Gbessia, à quelques encablures de l’aéroport, n’est pourtant pas loin : à moins de dix minutes en pick-up. Certains évoquent une défaillance de communication, d’autres des complicités internes. Une chose est sûre : depuis que Condé a décidé de renvoyer tous les militaires dans les casernes, les procédures ont changé. « Avant de partir en intervention, les soldats doivent en avoir reçu l’ordre. Cette nuit-là, manifestement, certains généraux dormaient ou avaient volontairement fermé leurs téléphones portables », commente un diplomate à Conakry.
À 4 heures, constatant que leur attaque se heurte à une résistance « héroïque » – dixit Condé –, les assaillants changent de tactique. Un groupe monte au deuxième étage de l’immeuble en travaux et tire une roquette. Nouvelle cible : le portail d’entrée de la résidence. Au passage, Bakary Oulen Camara, l’un des fidèles gardes du corps du président, est tué. Un gros trou se forme à côté du portail. Avec leurs fusils à lunette, les rebelles tentent des frappes chirurgicales. La résistance ne faiblit pas pour autant, en dépit des blessés de plus en plus nombreux.
4 h 5. Une dernière salve touche la poudrière située dans la cour. Batourou Doumbouya, l’une des quatre jeunes femmes membres de la garde civile rapprochée présente sur les lieux, est atteinte aux jambes (elle sera évacuée deux jours plus tard sur Rabat) et il n’y a pas de médecin pour prendre en charge les blessés. Des deux fronts – en face et à droite de la résidence –, les tirs se concentrent toujours sur le portail et la chambre.
Des renforts arrivent enfin. Une colonne de pick-up chargés de dizaines de soldats du Bata fonce vers la résidence. De Kindia (à 135 km de Conakry), la deuxième compagnie du bataillon commando Samoroya se met en route. Alertés, les assaillants commencent à lâcher prise. Touché aux pieds, le commandant AOB est immobilisé à quelques mètres de la résidence. Au terme d’une course-poursuite, son véhicule sera retrouvé à Kaloum. Dans le coffre, des munitions, des fusils-mitrailleurs, un lance-missiles, un sac de riz, des amulettes et de la drogue. Il est 6 heures du matin. Le ratissage a déjà permis de capturer une dizaine d’assaillants et de découvrir deux morts parmi eux.
9 heures. Le président s’adresse à la nation, depuis son domicile ravagé. À ses côtés, Mohamed Saïd Fofana, le Premier ministre, presque tous les membres du gouvernement, ainsi que Rabiatou Serah Diallo, la présidente du Conseil national de transition (organe législatif provisoire), et Facinet Touré, le médiateur de la République. Le discours d’apaisement d’Alpha Condé tempère bien des ardeurs. Dans un pays marqué par des clivages ethniques, certains membres des principales communautés commencent déjà à s’accuser mutuellement, prêts à en découdre. Le général Nouhou Thiam, ex-chef d’état-major sous Sékouba Konaté, est appréhendé dans la matinée à son domicile. Il était en délicatesse avec le président depuis plusieurs mois. « Il m’a dit un jour devant témoins : “Toi, si je veux, je peux te bombarder, et il n’y aura rien”, indique Moriba Camara, l’aide de camp du président. On a été effectivement bombardés. »
Midi. Au moment où la sécurité présidentielle croit avoir la situation en main et où le président reçoit des hôtes à sa résidence, dont Jean Graebling, l’ambassadeur de France, le commandant Sidiki Camara, ancien aide de camp de Sékouba Konaté, débarque, flanqué de cinq soldats. « De Gaulle », comme on le surnomme, offre ses services à la garde présidentielle. Celle-ci trouve la démarche suspecte et lui réclame son ordre de mission. Il n’en a pas. Le ton monte. S’ensuit une explication à l’arme automatique. Le garde du corps de François Lonseny Fall, le secrétaire général de la présidence, prend une balle à bout portant. Il décédera quelques heures plus tard. De Gaulle est mis aux arrêts. Ainsi que, plus tard, le lieutenant-colonel Mamadouba Bondabon Camara, le capitaine Mamadou Diallo et cinquante-deux autres militaires et civils. Parmi ces derniers, plusieurs figures de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), le parti du principal opposant, Cellou Dalein Diallo – à Dakar au moment des faits –, dont son numéro deux, Oury Bah.
Pour Alpha Condé, pas de doute : c’était une tentative d’assassinat. Motif ? « Le président a asséché la plupart des circuits de corruption. Or, des chefs militaires favorisaient des contrats fictifs ou réels et pouvaient toucher jusqu’à 10 milliards de francs guinéens (environ 1 million d’euros) de commissions. D’autres trafiquaient sur les stocks de carburant et les importations de riz. D’autres encore contrôlaient des opérations d’achat d’armes, avec leurs cortèges de rétrocommissions », explique François Lonseny Fall, qui ajoute : « Il y a aussi des civils. Voyez en ville, beaucoup de chantiers sont arrêtés. Il y a eu des marchés surréalistes passés avec des entrepreneurs ou de pseudo-entrepreneurs. Et puis l’unicité des caisses de l’État et la sécurisation de la fabrication des billets de banque n’ont pas fait que des heureux. »
Il semble qu’Alpha Condé ait entrepris de s’attaquer à des « ennemis » – selon ses propres termes – qu’il a peut-être sous-estimés. Les cent quarante-sept impacts de balles, les trois cratères de roquettes, bien visibles sur sa résidence, sont là pour lui rappeler qu’avant lui, Sékou Touré qu’il a combattu, Lansana Conté dont il a été le farouche opposant, et Moussa Dadis Camara qu’il a vivement critiqué, ont échappé à des tentatives d’assassinat. Tous trois en sont sortis indemnes et ont été des dictateurs. Alpha Condé assure qu’il n’en sera pas ainsi de lui. Le déroulement de l’information judiciaire ouverte par le parquet de Conakry, que le collectif des partis politiques de l’opposition veut « indépendante », sera à cet égard suivi de près.
André Silver Konan, envoyé spécial à Conakry

vendredi 29 juillet 2011

Alpha Condé rencontre Barack Obama à 15h à la maison blanche

Arrivé mercredi 27 juillet 2011 à Washington DC, Capitale Fédérale des USA, à 18 heures 15 minutes, heure locale, et accueilli par une forte délégation du Département d'Etat, le Professeur Alpha CONDE sera reçu à 15 heurs 00 locales par le Président Barack Obama à la maison blanche.
D'abord, le matin il sera ovationné par de nombreux Guinéens qui ont rallié très tôt ce matin devant l'hôtel où le Président a pris le quartier et où un impressionnant service de sécurité est déployé.
Du coté de la maison blanche, il y a une mobilisation monstre des militants de l'Alliance Arc-en-ciel. Les Guinéens sont venus de tous les Etats du pays de Barack Obama pour soutenir le Professeur Alpha Condé.
Les ennemis de la démocratie sont aussi présents, mais ils font moins de quatre fois le nombre des démocrates.
Chaque groupe a ses pancartes et crie ses slogans.
Nous y reviendrons
Depuis la Maison Blanche, Bangaly Condé "Malbanga" pour guinee24.com

Levée de l'interdiction aux médias d'évoquer l'attaque contre le président

CONAKRY - Le Conseil national de la communication (CNC) de Guinée a levé jeudi l'interdiction faite le 25 juillet aux médias guinéens d'évoquer l'attaque contre la résidence privée du président Alpha Condé à Conakry, a annoncé la responsable de cet organe gouvernemental.
J'ai ordonné la levée de l'interdiction qui frappait les médias, tous (genres) confondus, privés et publics, sur l'attaque contre la résidence du chef de l'Etat en concertation avec des représentants de la presse, a déclaré à l'AFP Martine Condé, présidente du CNC, jointe par téléphone.
Selon Mme Condé, la mesure d'interdiction a été levée dans le cadre de l'appel à l'apaisement lancé par le chef de l'Etat peu après l'attaque, le 19 juillet par des militaires en armes, du domicile du président guinéen à Conakry. Alpha Condé en est sorti indemne, mais un garde présidentiel a été tué, deux ont été blessés.
Le 25 juillet, le CNC avait décidé la suspension temporaire de toute émission, ou de tout article relatif à l'attentat contre la vie du Chef de l'Etat, ainsi que toute émission interactive à caractère politique en français et dans toutes les langues nationales sur toute l'étendue du territoire, décision valable pour tous les organes d'information publics et privés du pays.
D'après Martine Condé, la levée de la mesure n'a été motivée par aucune pression.
Nous avions pris la décision (d'interdiction) de façon souveraine, et nous l'avons levée de façon souveraine. Nous voulions éviter des débordements, parce que beaucoup de personnes se sont plaintes chez nous, a-t-elle ajouté, sans plus de détails.
L'interdiction avait été dénoncée par les associations de professionnels de la presse guinéenne, y voyant une violation flagrante de la Constitution qui consacre la liberté de presse parmi les libertés fondamentales.
Jeudi matin, la France s'était déclarée préoccupée par cette interdiction qui constitue une atteinte grave à la liberté d'expression, selon le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero, qui avait affirmé: L'attentat contre le président Condé ne doit pas justifier des restrictions aux libertés fondamentales. (...) Nous demandons au président Condé de reconsidérer cette décision en sa qualité de garant des libertés en Guinée.
Depuis l'attaque, 38 personnes (25 militaires et 13 civils) ont été arrêtées, selon le ministère de la Justice. Une information judiciaire a été ouverte pour, entre autres chefs d'accusation, tentative d'assassinat du chef de l'Etat, d'après le parquet général de Conakry.
Selon une source judiciaire, un premier groupe de six personnes accusées d'avoir participé ou d'être liées à l'attaque a été présenté mercredi devant un tribunal à Conakry.
(©AFP / 28 juillet 2011)

jeudi 28 juillet 2011

Ouattara, Yayi , Condé et Issoufou aux Etats-Unis : Obama et le nouveau visage de l’Afrique

Quatre chefs d’Etat africains viennent de bénéficier d’un privilège que leur envient sans doute un grand nombre de leurs pairs du continent noir : l’Ivoirien Ouattara, le Béninois Yayi Boni, le Guinéen Condé et le Nigérien Issoufou ; ils ont tous été invités à aller rencontrer Barack Obama, dans son bureau ovale de la Maison-Blanche !
Quels veinards et quel insigne honneur ! Pourquoi eux ? Le choix ne s’est pas fait au hasard. Si le cousin Obama avait voulu recevoir des dirigeants africains qui manifestaient le plus ardent désir de rencontrer le président de la nation la plus puissante de cette planète, il aurait peut-être désigné d’autres têtes couronnées ; mais le président américain a eu d’autres raisons, raisons que tout le monde, d’ailleurs, connaît, depuis un certain discours d’Accra, tenu le 11 juillet 2009 peu après l’élection du Ghanéen John Atta Mills ; on se rappelle qu’il y avait dit en substance que l’Afrique avait plus besoin d’institutions fortes que d’hommes forts.
Et le choix porté sur les présidents invités traduit sans conteste le fait que ce discours d’orientation de la politique africaine de l’Amérique, l’homme fort de la Maison-Blanche y tient. Et c’est bien la raison pour laquelle on perçoit à travers l’insigne honneur qui est fait à ces quatre chefs d’Etat une prime américaine à la démocratie en marche dans autant de pays africains, qui, aux yeux des Américains, représentent le nouveau visage d’un continent qui s’engage sur la voie d’une pure et saine démocratie.
Et pour se trouver là où il est à ce jour, chacun de ces Etats a dû cravacher ferme et, par moments, suer sang et eau ; c’est d’ailleurs ce qui fait leur incontestable mérite. Le Bénin est, du club des quatre, celui qui aura le moins souffert ; pays à la tradition démocratique avérée depuis de longues années, il fut l’un des initiateurs, sur le continent africain, de la bien salutaire conférence nationale souveraine ; plus, il réalisa par trois fois une alternance des plus pacifiques, ce qui, il faut le reconnaître, relève tout simplement d’une grande clairvoyance politique.
Le Niger d’Issoufou revient de loin ; l’ère de Tandja balayée par la junte de Djibo, la période qui la suivit pouvait se révéler trouble et difficile ; d’autant plus que « l’homme aux chantiers à terminer » comptait toujours de chauds partisans dans le pays. Mais l’idéal démocratique prévalut et Issoufou fut élu par l’ensemble des Nigériens, suscitant admiration et soulagement de tous ceux qui avaient quelque légitime appréhension quant à l’avenir encore incertain de ce pays.
Côte d’Ivoire et Guinée sont les pays du club des quatre qui reviennent de très loin. Gbagbo et Dadis firent chacun leur numéro. Le premier cité fut finalement délogé du bunker où il s’était retranché, et le second s’attrapa une balle dans la tête, ce qui, d’ailleurs, lui valut d’être jugé « inapte » à assurer plus longtemps la direction du pays ; chacune des deux nations eut son lot de morts, de blessés, d’injustices et d’exactions, mais au final toutes surent choisir par la voie des urnes le chef d’Etat aujourd’hui en place ; Ouattara et Condé, à ce jour, s’attellent à des tâches immenses et donnent à leurs concitoyens à croire que l’aube d’une ère nouvelle s’est levée pour eux.
Et c’est bien tout cet espoir suscité dans les villes et campagnes de ces quatre pays africains que Barack Obama et, au-delà de sa propre personne, tout le peuple américain honorent, saluent et encouragent. Et celui que l’Amérique admire, elle le comble. Il ne serait pas étonnant que, dans peu de temps, la coopération qui lie les Etats-Unis à ces quatre heureux élus connaisse un boom des plus encourageants pour le plus grand bonheur des populations des pays dont ils ont la charge.
Il se peut d’ailleurs que la chose fasse des envieux parmi leurs pairs africains. Bien des têtes couronnées entretiennent le rêve secret de se faire tirer un cliché aux côtés du cousin Obama sur le perron de la Maison- Blanche ! Mais pour y arriver, il faut le mériter ! Et en l’occurrence, la médaille, c’est le cousin qui la décerne. Et quand les critères de sélection ne sont pas satisfaits, pas de magouille possible. Alors, candidats, à vos marques ! Une remarque cependant : il n’y sera pas fait de place aux présidents à vie ; il n’y en a aura pas davantage pour les grands timoniers-pères-des-nations ni pour les tripatouilleurs patentés de constitution.
Jean Claude Kongo
L’Observateur Paalga

La coopération sino-guinéenne se porte bien: Pékin offre 100 bus, 50 camions et 13 tricycles de ramassage d’ordures ménagères et 22 groupes électrogènes à la Guinée

L’axe Conakry-Pékin se renforce. 50 ans de coopération avec la Chine, la Guinée peut compter sur ce nouveau géant du monde, la nouvelle deuxième puissance économique mondiale. En offrant ainsi 100 bus, 50 camions et 13 tricycles de ramassage d’ordures ménagères et 22 groupes électrogènes à la Guinée, Pékin vient de montrer sa disponibilité, sa volonté… à accompagner le changement amorcé à Conakry, et ce, depuis l’élection démocratique et historique du Pr. Alpha Condé à la magistrature suprême du pays.
En apportant cette aide plus qu’importante capitale en ce moment crucial du renouveau du pays, la Chine vient de prouver son attachement au partenariat entre nos deux pays. Un exemple à suivre car, c’est pendant les moments difficiles qu’on connait ses vrais amis. Ses vrais partenaires.
Vive la coopération sino-guinéenne.
Karim Bah, correspondant de guinee24.com

mardi 26 juillet 2011

Mise en place prochaine de forums publics pour le dialogue entre leaders politiques et citoyens

CONAKRY -- L'ONG américaine, National democratic institute (NDI), prévoit la mise en place en Guinée de forums publics pour l'instauration d'un cadre de dialogue direct entre la classe politique et les citoyens, a indiqué son directeur, Ouattara Raphaël lors d'une conférence de presse lundi à Conakry.
Cette activité nouvelle, selon Ouattara Raphael, s'inscrit dans l'axe d'intervention du NDI auprès des acteurs non étatiques dans la logique de son soutien au processus des élections politiques en Guinée.
Il a souligné que l'initiative de ces forums publics, déjà expérimentés en République démocratique du Congo, vise à cultiver un cadre de concertation permanente et efficace entre les leaders des partis politiques guinéens et les citoyens à la base, qui constituent l'essentiel de l'électorat du pays.
"L'objectif majeur des forums publics est d'aider les partis à élaborer des politiques, à les porter à la connaissance des populations, de donner l'occasion aux populations de faire connaître leurs opinions sur ces politiques et enfin de faire des votes éclairés", a précisé M. Ouattara.
Cette stratégie devrait permettre aux partis politiques de s' informer sur les préoccupations des populations et les pousser à faire une proposition de solutions à fin d'y apporter des remèdes adaptés.
"C'est la pertinence de ces réponses qui doit justifier l' adhésion à tel ou tel parti et non l'origine géographique ou ethnique du leader", estime le directeur du NDI.
Le NDI en partenariat avec la société civile va organiser cette série de rencontres dans la commune urbaine de Conakry et dans les sept capitales des régions du pays pour discuter des programmes ou projets de société de chaque parti sur un sujet préalablement défini, en fonction des préoccupations des populations de la localité choisie et surtout en fonction de la réalité sociopolitique.
Pour les élections législatives à venir, le NDI compte s' impliquer dans la formation des délégués pour la surveillance des opérations de vote et l'organisation des tables rondes pour la jeunesse des partis politiques, dans le souci de la pacification du processus et du renforcement de l'unité nationale, ainsi que le suivi du respect du code de bonne conduite élaboré et signé par les partis politiques guinéens.
A propos de la participation des femmes aux élections législatives, le NDI compte apporter son appui aux structures des femmes et d'organisation féminine dans leurs plaidoyers pour le respect du quota d'au moins 30 % de femmes sur la liste de candidature des formations politique.
De même, il va former des candidates investies afin qu'elles soient des dignes représentantes de leurs partis.
"Lorsqu'on veut conquérir le pouvoir, on se prépare non pas par les armes, mais par les idées", a conclu le directeur du NDI.
Le NDI est un ONG américaine implantée dans plus de 30 pays dans le monde et dont l'objectif est d'apporter un appui technique et institutionnel au processus des élections transparentes et crédibles.
Depuis 2009, cette ONG apporte son appui aux structures non étatiques en Guinée.
© Copyright Xinhuanet

lundi 25 juillet 2011

Aucun leader politique n’a été interpellé, ni arrêté suite à la tentative d’assassinat : selon le Gouvernement

Contrairement aux allégations d’une certaine presse, visiblement préoccupée à opposer les guinéens, le gouvernement guinéen tient à informer l’opinion nationale et internationale qu’aucun leader politique n’a été interpellé ni arrêté suite à la tentative d’assassinat perpétrée contre la personne du Président de la République.
Apparemment, certains hommes politiques se cachent peut-être parce que leurs noms ont été cités par les présumés coupables interpellés. La justice continue son travail depuis l’ouverture de l’information judiciaire. Tous ceux qui sont impliqués dans cette barbare tentative d’assassinat, qu’ils soient civils, militaires, hommes d’affaires, hommes politiques, devront répondre devant la loi, le moment venu.
Le gouvernement guinéen réaffirme solennellement le profond attachement du Chef de l’Etat, président de la République, le professeur Alpha Condé au respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales. C’est dire que la transparence totale dans la gestion de ce dossier sera observée.
Le gouvernement réitère l’appel lancé par le président de la République invitant les populations à continuer de garder le calme, la sérénité et de vaquer tranquillement et en toute sécurité à leurs affaires. »
Source : Radio Nationale

Nafissatou Diallo : « Dieu est mon témoin, je dis la vérité », déclare-t-elle, les larmes aux yeux

Nafissatou Diallo (gauche) en compagnie de la journaliste de ABC, Robin Roberts
Les avocats de Nafissatou Diallo, la femme de chambre qui accuse Dominique Strauss-Kahn d’agression sexuelle, ont décidé de la laisser parler aux médias pour raconter publiquement sa version de ce qui s’est passé le 14 mai dans la suite 2806 du Sofitel de Manhattan. Elle s'est confiée au magazine Newsweek ainsi qu'à l'émission Good Morning America sur la chaîne ABC.
Montrant sur sa couverture les visages de Dominique Strauss-Kahn et de Nafissatou Diallo face à face, Newsweek titre : « La femme de chambre de DSK parle ». Dans un long article, l’hebdomadaire publie le récit de l’incident, tel que raconté par la victime supposée en présence de ses avocats.
« J’ai pensé, ils vont me tuer »
La femme de chambre de l’hôtel Sofitel de Manhattan décrit avec force détails la façon dont l’ancien patron du Fonds monétaire international l’aurait attaquée. C’est en regardant la télévision qu’elle apprend le nom du client de la suite 2806 et elle panique : « Ils disaient qu’il allait être président de la France et j’ai pensé, ils vont me tuer. » Newsweek reconnaît que la Guinéenne a perdu de sa crédibilité en raison de déclarations contradictoires et d’un passé assez trouble. Les défenseurs de Nafissatou Diallo veulent de toute évidence la présenter comme la victime d’un homme riche et puissant.
Les avocats de DSK ripostent
Outre l’article de Newsweek, la femme de chambre vient de donner sa première interview télévisée à ABC : « Dieu est mon témoin, je dis la vérité », déclare-t-elle, les larmes aux yeux. Les avocats de DSK ripostent avec un communiqué cinglant dénonçant la conduite des défenseurs de Diallo qui viole les règles de la profession pour influencer l’opinion et faire pression sur les procureurs.
AFP

Tentative d’assassinat du Pr. Alpha Condé : Déclaration du PNDDG

Le Parti National pour la Démocratie et le Développement de Guinée (PNDDG), Parti membre de la Mouvance Présidentielle a appris avec indignation la lâche et perfide tentative d’assassinat sur la personne du Chef de l’Etat, le Pr Alpha Condé, à sa résidence privée de Kipé dans la nuit du 18 au 19 juillet 2011.
Le PNDDG condamne énergiquement cette tentative d’assassinat du Président de la République démocratiquement élu par un Peuple spolié par une mafia érigée en système de Gouvernement soit sévèrement punis au terme des enquêtes transparentes.
Exige que toute la lumière soit faite autour de cette tentative d’assassinat ; les auteurs, à quelque niveau que ce soit, soient démasqués pour le bien de la démocratie irréversible en marche.
Les auteurs de cette ignoble tentative d’assassinat du Chef de l’Etat se proposaient de porter un coup fatal au victorieux changement voulu par l’écrasante majorité de femmes, de jeunes, incarné par le Pr Alpha Condé et de rejeter la Guinée dans un passé, dont personne n’en veut plus, afin de recommencer l’exploitation de son Peuple qui souffre le martyr.
Nous renouvelons notre appel aux femmes et aux jeunes afin qu’ensemble, ils engagent des actions concrètes et demeurent vigilants pour combattre vigoureusement les nostalgiques aux abois.
Grâce au tout puissant Allah, le Président de la République démocratiquement élu est sain et sauf ! Ce qui sonne définitivement le glas des voyous armés sans foi ni loi au service d’une mafia civilo-militaire assoiffée de pouvoir.
Vive le Changement
Vive le Président Pr Alpha Condé
Vive la Guinée
Pour le Bureau Exécutif National
Le Président
Laye Junior Condé

Publireportage : Communiqué de la Section RPG Canada suite à l'attaque contre le président de la République (Publireportage)

Communiqué de la Section RPG Canada, suite à l’attentat contre la vie du Président de la République, le 19 juillet 2011
Suite à l’attentat contre l’intégrité physique du président de la république et la tentative de déstabilisation de notre jeune démocratie, le RPG Canada et ses partenaires d’ARC-EN-CIEL Canada condamnent fermement cet acte crapuleux et indigne.
Nous présentons notre sincère solidarité au Président de la république, à sa famille et l’ensemble de la nation indivisible de Guinée. Nous présentons nos sincères condoléances aux familles des victimes de cet acte ignoble.
Nous souhaitons que le droit soit appliqué avec rigueur, délicatesse et discernement.
Nous réitérons notre engagement et notre soutien entier au Président de la république dans son effort de conduire le pays vers un avenir meilleur de façon pacifique.
Cependant, nous savons que les forces réactionnaires de tout bord sont hostiles à toute rupture avec les habitudes de mal gouvernance du passé; par conséquent, elles s’opposeront par tous les moyens, y compris l’assassinat, à la gestion de rigueur initiée par le Président de la république dans notre pays.
Nous croyons fermement en la justesse des idéaux du Président de la république et demeurons derrière lui. Nous l’exhortons à poursuivre ses efforts car le peuple qui l’a élu sera toujours avec lui tant qu’il incarnera et matérialisera les aspirations légitimes de ce peuple.
Reformer ce pays après tant de décennies d’arbitraire, à tous les niveaux, n’est certes pas un exercice aisé; Mais il est certain que nous traversons un autre moment délicat de notre histoire. Nous sommes convaincus que Dieu sera toujours avec la vérité et nous exhortons toutes les forces éprises de paix, de stabilité et de reforme en Guinée, à demeurer vigilantes.
La nation doit demeurer unie car l’unité est la première condition du progrès.
Vive la Guinée!
Vive le Président Alpha Condé !
Vive l’Unité nationale!
Vive le RPG!
Le Secrétaire General de la section RPG Canada
Mory Fodé Fofana
Gatineau, Québec, Canada
Le 23 juillet 2011

dimanche 24 juillet 2011

Obama va recevoir quatre chefs d`Etat africains

Barack Obama va recevoir le 29 juillet à la Maison Blanche quatre chefs d`Etat d`Afrique noire francophone, dont le nouveau président de Côte d`Ivoire, Alassane Ouattara, a annoncé vendredi la présidence américaine.
M. Obama "va rencontrer les présidents béninois Boni Yayi, guinéen Alpha Condé, nigérien Mahamadou Issoufou et ivoirien Alassane Ouattara", a indiqué la Maison Blanche dans le programme hebdomadaire du président diffusé ensoirée.
"Cette rencontre sera l`occasion de souligner le soutien de l`administration (américaine) pour des démocraties en développement, de mettre en valeur nos partenariats avec ces pays, et de discuter de l`élaboration d`institutions démocratiques fortes, du développement économique et d`autres sujets régionaux", selon la même source.
Il s`agira de la première rencontre entre MM. Obama et Ouattara depuis que ce dernier a pris ses fonctions comme président de Côte d`Ivoire en avril, après quatre mois de crise politique ayant pris fin avec la capture du dirigeant sortant Laurent Gbagbo, qui refusait de reconnaître les résultats de l`élection présidentielle de fin 2010.
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L’association pour la bonne gouvernance en Afrique et la lutte contre la corruption apporte son soutien au Pr Alpha Condé


Dans un courrier en date du 21 juillet 2011, le Fondateur de cette ONG internationale, M. Seydina Oumar Touré apporte tout soutien au Président de la République de Guinée, le Pr Alpha Condé, suite aux attaques dont il a été victime, la nuit du 18 au 19 juillet écoulé, à son domicile privé de Kipé, commune de Ratoma, à Conakry.
Nous vous livrons, en annexe, l’intégralité de ce message de soutien au Chef de l’Etat, Commandant en Chef des forces de défense et de sécurité de la Guinée.
Focus de GUINEE24.COM


Communiqué de la Section RPG France, suite à la tentative d’assassinat du Président de la République, le 19 juillet 2011

La démocratie guinéenne vient d'être lâchement agressée, et à travers elle le Chef de l'Etat, son Excellence Alpha Condé Président de la République de Guinée démocratique.
Un groupe d'assaillants assoiffé de pouvoir et lourdement armés, a en effet violemment attaqué pendant des heures, la résidence du Président à Conakry, ce jour, 19 juillet 2011, aux environs de 3 heures du matin.
Il s'agit d'une agression ignoble que rien ne saurait justifier, car le peuple de Guinée, il y a de cela sept mois seulement, vient d'élire son Président pour un mandat de 5 ans, de manière libre et démocratique. Dès lors, tout différend doit être inscrit et résolu dans le cadre de cette démocratie que la Guinée s'est choisie, symbolisée par cette multitude de partis aux opinions divergentes qui ont concouru devant le peuple qui a tranché pour le Président Alpha Condé.
En réalité, l'objectif de cette agression était clair : attenter à la vie du Président, semer le chaos et permettre aux forces tapies dans l'ombre, de s'emparer du pouvoir qu'elles n'ont pas pu obtenir par la voie démocratique, en foulant ainsi au pied le choix de ce peuple qu'elles escomptaient représenter.
C'était par conséquent, vouloir imposer à la Guinée, un pouvoir clanique, et de ce fait, un pouvoir dictatorial, un pouvoir d'intérêts particuliers au détriment du peuple.
La Section RPG France condamne donc, avec la manière la plus ferme possible, cette odieuse tentative de coup d'Etat et demande que toutes les mesures soient mises en œuvre conformément aux lois en vigueur, afin de retrouver ces criminels, ainsi que leurs commanditaires, pour qu'ils soient tous châtiés de la manière la plus énergique qu’il soit.
La Section RPG France s'incline devant les victimes de cette abominable agression et présente ses condoléances aux familles éplorées.
La Section RPG France réitère au Chef de l'Etat, ainsi qu'au vaillant peuple de Guinée, dans ces moments d'épreuve, son soutien indéfectible à la conduite du processus démocratique, socle de notre développement, à travers notamment le nouveau recensement de la population devant déboucher sur un fichier électoral transparent, permettant ainsi d'éviter les déboires du scrutin passé. La Section RPG France constate que ce coup de force survient dans un environnement délétère au niveau des médias en ligne d'une certaine opposition, qui ne cesse de s'en prendre à l'Institution qu'est le Président de la République, en professant des insultes à son encontre, en le traitant notamment d'ethnocentrique radical envers une certaine ethnie.
Dans un pays démocratique comme la France, pour moins que ça au niveau de comportements ou d'accusations racistes, on est attrait devant les Tribunaux et condamné le cas échéant.
Au Rwanda, la communauté internationale, mue par des valeurs démocratiques, continue de châtier les Responsables de la Radio «Mille collines». Cette station qui était censée être un Média d'information, s’est révélé être en réalité un Média incitant à la haine et à la violence.
La Section RPG France en appelle donc à la vigilance du Gouvernement pour sévir contre tous ces sites d'information enclins à véhiculer le racisme, la haine et la violence contraires à la démocratie. Il ne s'agit nullement d'actes antidémocratiques, comme constaté dans les 2 cas identiques ci-dessus, où personne ne peut sérieusement taxer la France et cette communauté internationale d'antidémocratiques. Personne ne pourra donc donner mauvaise conscience au Gouvernement dans ce travail de préservation de l'unité nationale par des actes d'autorité appropriés. Il n'est pas interdit de s'opposer à la politique du Chef de l'Etat, de faire part de ses divergences, mais tout cela doit se faire dans un cadre démocratique respectueux des Institutions, y compris l'Institution Président de la République.
La Section RPG France en appelle à la vigilance et à la sérénité du brave peuple de Guinée pour ne pas tomber dans le piège des représailles et laisser les autorités compétentes s'occuper de cette affaire. Vive la Guinée!
Fait à Paris le 19 juillet 2011
Le Secrétaire Général de la Section RPG France
Elhadj Lassana Aïdara.

Déclaration de la Section RPG-Allemagne et de l’Alliance Arc-en-ciel Section Allemagne

La section RPG de l’Allemagne et l’Alliance Arc-en-ciel section Allemagne ont constaté avec consternation la tentative d’assassinat perpétrée par une bande d’assaillants contre la personne du chef de l’Etat le Professeur Alpha CONDE dans la nuit du 18 au 19 juillet 2011.
Cet acte ignoble et d’un autre âge visait des objectifs précis dont entre autres :
-Assassiné le Président de la république en fin de créer un climat de chaos et d’anarchie dans le pays,
-Mettre un terme au processus de démocratisation amorcé dans notre pays depuis l’élection libre et transparente du Professeur Alpha CONDE,
-Créer un climat d’instabilité et d’insécurité dans le pays en fin de décourager les investisseurs et partenaires de la Guinée dont l’engouement depuis l’investiture du nouveau Président ne fait que grandir,
-Mettre un frein au processus de changement et de reformes entrepris par le Président de la république dans le cadre de la bonne gouvernance,
-Ramener notre pays dans l’ancien système qui était caractérisé par la mal gouvernance, la corruption, l’impunité, le clientélisme et le favoritisme ………..
La section RPG-Allemagne et l’Alliance Arc-en-ciel section Allemagne condamnent donc, avec la manière la plus ferme possible cette odieuse tentative d’assassinat et demande aux autorités compétentes que toutes les mesures soient prises conformément aux lois en vigueur, afin de retrouver ces criminels, ainsi que leurs commanditaires, pour qu’ils soient jugés et condamner en fonction de leur forfaiture.
La section RPG de l’Allemagne et l’Alliance Arc-en-ciel section Allemagne tout en saluant la sérénité et l’esprit de mature politique dont a fait preuve le chef de l’Etat en demandant au peuple de Guinée de rester calme et se garder de toute vengeance, s’inclinent devant la mémoire des victimes de cette abominable tentative d’assassinat et présentent ses condoléances les plus attristées aux familles éplorées, au Président de la république ainsi qu’au vaillant peuple de Guinée. Nous souhaitons également prompte rétablissement à tous les blessés.
La section RPG-Allemagne et l’Alliance Arc-en-ciel section Allemagne réitèrent au Chef de l’Etat, ainsi qu’à son gouvernement son soutien indéfectible dans la conduite du processus démocratique et du changement entamé depuis son élection à la tête de notre pays.
Nous saisissons l’occasion pour demander au gouvernement et au peuple de Guinée beaucoup plus de vigilance afin d’éviter à notre pays une répétition de l’histoire qui sera toujours le souhait des ennemis du changement et de la bonne gouvernance.
Vive le Président de la république, le professeur Alpha CONDE,
Vive la Guinée unie prospère et démocratique
Vive la lutte contre l’impunité
Pour La Section RPG-Allemagne Le Secrétaire Général
Coordinateur Alliance Arc-en-ciel en Allemagne
Daouda .D. KANTE

Général Sékouba Konaté a condamné ‘’fermement’’ l’attaque du domicile privé du chef de l’Etat guinéen

Général Sékouba Konaté de la Force Africaine en Attente (FAA) a condamné ‘’fermement’’ l’attaque du domicile privée du président de la République de Guinée, chef de l’Etat, Pr Alpha Condé au quartier Kipé dans la commune de Ratoma à Conakry, par une bande lourdement armée, dans la nuit du lundi, 18 à mardi, 19 juillet.
‘’Je condamne fermement l’acte qui vient de se passer.
J’ai organisé les élections que l’armée rentre dans les casernes et j’ai renoncé au pouvoir. Pour cela, j’avais recommandé au Pr. Alpha Condé président élu, d’approfondir les réformes que j’ai commencé dans l’armée avec des ressources et un temps très limité. Je lui avais demandé aussi de reconstruire le pays et de travailler à l’unité de tous les guinéens.
Pour moi, c’est ainsi qu’on peut garantir la paix et défendre les institutions au moment où le pays connaît une nouvelle crise encore.
J’appelle tous les guinéens à se mettre ensemble pour sauvegarder les acquis de la transition et éviter le chao’’.
Il a fait cette déclaration dans une interview qu’il a accordée à Radio France Internationale (RFI) le 19 juillet, a précisé le Secrétariat du Haut Représentant de la Force Africaine en Attente (FAA).
ST/JPO/ST/ Verificateur

Attaque au domicile du PRG: déclaration des associations de la presse écrite et la presse en ligne


C’est avec une profonde amertume que l’Association guinéenne des éditeurs de la presse indépendante (AGEPI) et l’Association Guinéenne de la presse en ligne (Aguipel) ont appris la lâche tentative d’assassinat dont a été victime le président de la République, Chef de l’Etat, le Professeur Alpha Condé.
Les deux associations de la presse écrite et de la presse en ligne, tout en condamnant avec la dernière énergie cet acte ignoble et barbare, exhortent la presse guinéenne à œuvrer activement pour la promotion de la paix et l’entente nationale en Guinée.
Les deux associations :
• présentent leurs condoléances les plus attristées aux parents des victimes innocentes ;
• souhaitent prompte guérison aux blessés ;
• félicitent les militaires qui se sont battus vaillamment pour la protection du Chef de l’Etat ;
• demandent l’ouverture d’enquêtes impartiales afin d’identifier et de punir tous les auteurs de cette tentative d’assassinat et leurs complices.
Fait à Conakry, le 21 juillet 2011
Pour l’Association Guinéenne des Editeurs de la presse indépendante
M. Hassane Kaba
Pour l’Association Guinéenne de la Presse en ligne
M. Amadou Tham Camara

vendredi 22 juillet 2011

Tentative d'assassinat du Président guinéen: le CNDD du Burundi envoie un message de soutien au Pr Alpha Condé

"A son Excellence Alpha CONDE Président de la République de Guinée Conakry Objet : Message de soutien
Excellence Monsieur le Président,
Nous avons appris avec effroi et indignation, la nouvelle de la tentative d’assassinat perpétrée contre votre personne par des éléments armés. Cet acte criminel a emporté la vie d’un membre de votre garde, blessé des personnes et causé des dégâts matériels. Mais nous sommes fort heureux que cette ignoble tentative ait lamentablement échoué et que vous êtes sain et sauf, ainsi que l’ensemble de votre famille.
Au nom du Conseil National pour la Défense de la Démocratie-CNDD et en mon nom propre, permettez-moi, Monsieur de Président, de vous exprimer notre profonde sympathie et notre soutien moral, ainsi que nos condoléances pour le garde mort dans l’accomplissement de sa noble mission. Nous sommes confiants dans la capacité du peuple guinéen à garder son calme et à persévérer, sous votre direction, dans la voie de la consolidation de l’unité nationale et du développement intégral.
Excellence Monsieur le Président, l’échec de cette tentative désespérée des forces rétrogrades est une autre victoire que vous venez d’enregistrer contre les ennemis du changement ; et nous espérons qu’elle augure une victoire plus éclatante lors des prochaines élections législatives et dans la lutte entamée contre le sous développement.
Tout en vous souhaitant une excellente santé et une pleine réussite, je vous prie d’agréer, Excellence Monsieur le Président, l’expression de ma très haute considération.
Fait à Bujumbura le 20 juillet 2011
Pour le CNDD
Léonard NYANGOMA .

Guinée : nouvelles arrestations et ouverture d'une information judiciaire

Le parquet a ouvert une information judiciaire en Guinée après l'attaque contre la résidence du président Alpha Condé mardi dernier. Selon l'avocat général, des véhicules, des armes, des munitions et une importante quantité de drogue ont été saisis. Au total, ce sont maintenant 40 militaires qui ont été interpellés depuis l'assaut. On a appris ce vendredi 22 juillet l'arrestation du colonel Algassimou Barry, longtemps préfet de N'Zérékoré et celle du général Bachir Diallo, ancien directeur de cabinet du général Sékouba Konaté, qui a dirigé la transition.
Aujourd'hui nous souhaiterions qu'on se retrouve autour de la table, qu'on définisse vraiment un calendrier raisonnable ainsi que les actions à mener pour l'organisation d'élections législatives équitables
C’est sur instruction du département de la justice que le parquet général, près la cour d’appel de Conakry, a ouvert cette information judiciaire. Le parquet a, à son tour, requis le procureur de la République compétent en la matière, et la moisson est déjà fructueuse, comme l'a détaillé William Fernandez, l’avocat général :
« Les premières investigations ont permis l’interpellation de certains éléments et la saisie d’une importante quantité d’objets divers, ayant servi à la commission des faits, dont trois véhicules 4X4, une importante quantité de munitions, des fusils mitrailleurs, des lance-roquettes, des lunettes infrarouges, des tenues militaires, gilets pare-balles, une importante quantité de drogue, des talismans et des grigris ».
Des éléments suffisants pour constituer des délits énumérés comme suit par l'avocat général :
« Association de malfaiteurs, attentat contre la sûreté de l’Etat, assassinat sur la personne d’un des gardes du corps du président de la République, tentative d’assassinat sur la personne du chef de l’Etat, détention illégale d’armes de guerre et de munitions, détention et consommation de drogue, destruction d’édifice et de biens mobiliers et complicité ».
A la question de savoir qui est compétent pour juger de cette affaire, la réponse de l'avocat général fuse :
« Le parquet général tient à rappeler que cette affaire relève strictement de la compétence des autorités judiciaires ».
AFP

La CEDEAO condamne fermement l’attaque perpétrée contre la résidence du Pr. Alpha Condé, Président de la République de Guinée et invite la population au calme : Communiqué de Presse

La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dénonce avec force l’attaque perpétrée dans la nuit de lundi à mardi 19 juillet 2011 contre la résidence du Président démocratiquement élu de la République de Guinée, le Professeur Alpha Condé, par un groupe de militaires et qui aurait occasionné la mort d’une personne et des blessés.
La CEDEAO condamne fermement cet acte lâche et irresponsable contre la démocratie en Guinée.
Elle estime que cette attaque est de nature à déstabiliser le pays et à annihiler les efforts consentis aussi bien par les Autorités Nationales que par la Communauté Internationale dans le processus de restauration de la démocratie, de la bonne gouvernance et de l’Etat de droit en Guinée.
La CEDEAO demande que les auteurs de cette attaque puissent répondre de leurs actes devant les juridictions compétentes. Elle appelle la population au calme et invite les Forces de Défense et de Sécurité à jouer leur rôle dans le strict respect de l’esprit républicain.
La CEDEAO réitère sa disponibilité à accompagner le Peuple Guinéen dans sa quête pour la paix, et pour le développement économique et social.

jeudi 21 juillet 2011

Compte rendu du conseil interministériel du 20/0702011 lu par le Ministre de la Communication, Dialé Doré

Ordre du jour de la Session Extraordinaire du Conseil Interministériel de ce mercredi 20 Juillet 2011.
I. Message de Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement
II. Analyse de tentative d’assassinat du Président de la République
III. Mise en œuvre de l’appel du Président de la République pour la relance du dialogue politique
IV. Approvisionnement de la population en denrées de premières nécessités dans le cadre du mois de carême
V. Divers
Le gouvernement s’est réuni en Session Extraordinaire du Conseil Interministériel ce mercredi 20 juillet 2011sous la Présidence de Mr Mohamed Said Fofana, Premier Ministre, Chef du Gouvernement autour de l’ordre du jour suivant :
I. Message de Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement
II. Analyse de la tentative d’assassinat du Président de la République
III. Mise en œuvre de l’appel du Président de la République pour la relance du dialogue politique
IV. Approvisionnement de la population en denrées de premières nécessités dans le cadre du mois de carême musulman
V. Divers
Au titre du point 1 de l’ordre du jour, le gouvernement a condamné avec fermeté la tentative d’assassinat du Président de la République, le Professeur Alpha CONDE, Chef de l’Etat survenu dans la nuit du 19 juillet 2011.
Cet acte crapuleux et criminel ne visait pas seulement le Président de la République ; il avait pour but d’entraver le processus démocratique amorcé depuis les 1ères élections libres en Guinée.
Le but recherché était aussi de décourager les investisseurs et partenaires en créant un climat d’instabilité propice pour l’abandon des objectifs majeurs du changement, et des aspirations légitimes du peuple de Guinée.
La mal gouvernance, les détournements de deniers publics, l’impunité, la corruption qui sont à la base du retard de notre pays sont le fait de ces assaillants et de leurs complices qui font tout pour lutter contre le projet de société proposé au peuple par le Professeur Alpha CONDE.
Les actes posés depuis plus d’un semestre sont de nature à effaroucher tous ceux qui sont opposés au slogan « guinea is back ».
Le Gouvernement, tout en félicitant la garde présidentielle exprime sa compassion aux victimes innocentes de ces évènements douloureux et apprécie hautement la qualité d’homme d’Etat dont a fait preuve le Professeur Alpha CONDE pour préserver la quiétude sociale, la paix, l’unité nationale, pour la stabilité de notre pays.
Le Gouvernement note avec satisfaction l’adhésion de la population à l’appel du Chef de l’état qui invite les uns et les autres à laisser le soin aux forces de défense, de sécurité et la Justice à faire toute la lumière sur cette tentative d’assassinat.
Il invite la population à maintenir cette sérénité digne d’un état de droit où nul ne peut se faire justice. Ce comportement citoyen encourage les investisseurs, ceux que les assaillants et leurs commanditaires voulaient faire fuir pour protéger leurs intérêts égoïstes.
Le Gouvernement comme un seul homme, reste solidaire au PRG pour la mise en œuvre de son projet de société, et s’engage à conduire une action gouvernementale plus efficace.
Il lance un appel pressant aux cadres de l’administration publique pour traduire dans les faits le changement attendu de tous pour le progrès social et économique de notre pays.
Il rassure les partenaires au développement et les investisseurs de sa volonté de préserver le climat de paix et de cohésion sociale que cette tentative d’attentat ne saurait entamer.
Après débats sur les autres points de l’ordre du jour, le Conseil Interministériel a formulé des recommandations à l’attention du prochain Conseil des Ministres.
Le Conseil Interministériel

Le CNC interdit aux médias tout commentaire pouvant mettre l’huile sur le feu (communiqué)

C’est avec consternation que le Conseil National de la Communication (CNC) a appris la lâche tentative d’assassinat perpétrée contre le Chef de l’Etat, le Président Alpha CONDE.
Le CNC condamne avec énergie cet acte infâme dont le but était de freiner la marche du peuple de Guinée vers la démocratie et l’Etat de droit.
Le CNC réaffirme son soutien au Président de la République, démocratiquement élu et lance un appel à tous les fils et toutes les filles du pays pour une mobilisation citoyenne afin d’empêcher notre pays de faire un retour en arrière.
Le CNC lance un appel aux médias, public et privé confondus de s’abstenir de tout commentaire pouvant mettre l’huile sur le feu, pendant cette période très sensible de notre histoire.
Le CNC souhaite que les services de sécurité et la justice jouent pleinement leur rôle pour traquer, arrêter et juger les auteurs de cet acte barbare et ignominieux.
Conakry, le 20 juillet 2011
Pour le Conseil National de la Communication
La Présidente, Mme Martine I. CONDE

mercredi 20 juillet 2011

Déclaration du porte-parole de Catherine Ashton, Haute Représentante de l'UE, sur la Guinée

Le porte-parole de Catherine Ashton, Haute Représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et Vice-présidente de la Commission, a fait ce jour la déclaration suivante: "La Haute Représentante condamne fermement l'attaque contre la résidence du Président Alpha Condé, qui a eu lieu la nuit dernière.
Depuis 2008, la Guinée a fait des pas importants dans la transition vers l'ordre constitutionnel et la démocratisation. Elle appelle tous les acteurs institutionnels et politiques, y compris l'armée et les forces de sécurité à défendre les acquis du processus de transition et à oeuvrer pour la stabilité de la Guinée. L'Union européenne reste aux cotés des autorités guinéennes dans leurs efforts en vue de promouvoir le bien-être du peuple guinéen"
Bruxelles, le 19 juillet 2011.

Le Président Alpha Condé : «Ce n'était pas un coup d'Etat mais une tentative d'assassinat»

La résidence du président guinéen, Alpha Condé, a été la cible ce mardi 19 juillet au matin de tirs à l'arme lourde et à la roquette. Dans un entretien exclusif à RFI, Alpha Condé explique qu'il a échappé à cette attaque car il n'a pas couché dans sa chambre habituelle. Pour autant, il qualifie les événements de ce mardi de « péripétie », ajoutant que « le peuple de Guinée et l’armée dans sa grande majorité sont pour la démocratie ».
RFI : Monsieur le président, comment allez-vous ?
Alpha Condé : Dans l’ensemble, ça va. Parce que j’ai eu la chance de n’avoir pas dormi dans ma chambre. Car ma chambre a été attaquée au bazooka et la roquette RPG7 ; il y a eu des tirs extrêmement nourris mais la Garde présidentielle s’est très bien défendue pendant plus de deux heures avant l’arrivée de renforts. Et nous avons réussi à mettre la main sur les chefs militaires qui étaient déviants ; mais l’enquête continue.
Malheureusement j’ai eu un mort et un blessé dans ma Garde. Sinon, pour le reste, ça va… Mais si j’avais dormi dans ma chambre, les choses se seraient passées autrement. Comme on avait arrêté des gens dans la journée avec des armes et des tracts – il y a eu beaucoup d’arrestations - par précaution je n’ai pas dormi dans ma chambre. Je n’habite pas au palais présidentiel, et il y a pas mal de critiques là-dessus car on me dit que c’est un quartier qui n’est pas sécurisé et qui est hostile, mais je n’avais pas l’intention d’habiter le palais. Maintenant, la sécurité exige que j’aille m’installer au palais…
RFI : Puisqu’il y a eu des arrestations, sait-on qui est derrière ce coup ?
Alpha Condé : Pour l’instant, je suis dans ma maison. Mais les deux principaux dirigeants ont été arrêtés. L’un a été arrêté très rapidement. L’autre était caché ici, mais il a finalement été reconnu. Il y a eu des échanges de tirs pendant que l’ambassadeur de France était présent, et il a même été contraint de se coucher à terre pour ne pas être atteint par les balles. Mais c’est parce que l’on a découvert certains [assaillants, NDLR] qui étaient camouflés dans le quartier, et qu’il y a eu des échanges de coups de feu ce mardi après-midi. Maintenant je laisse la police, la gendarmerie et la justice mener l’enquête.
Pour ma part, j’appelle le peuple au calme et je demande à tout le monde de reprendre le travail. Et je vais faire un discours pour demander que l’on discute avec tout le monde. Il faut que l’on se mette d’accord sur la révision de la liste électorale pour que l’on ait une élection crédible et démocratique. Mon souci c’est l’unité du pays et la réconciliation ; que l’on ait des élections libres et transparentes pour que le processus démocratique soit irréversible en Guinée. Le reste est l’affaire de la justice.
RFI : Depuis votre arrivée au pouvoir, plusieurs officiers supérieurs ont été mutés. Est-ce qu’il faut chercher de ce côté-là ?
Alpha Condé : Je préfère ne pas faire de commentaire et laisser la justice faire son travail. Ils sont en train d’arrêter des gens. On va voir maintenant où sont les commanditaires. Vous savez qu’il y a eu beaucoup de discours violents… La responsabilité de chacun sera établie, et moi je laisse cela à la justice. Bien sûr, il y avait des officiers qui avaient l’habitude de prendre 200 ou 300 millions par mois [de francs guinéens, soit 20 à 30 000 euros NDLR] ; il y avait un fond bizarre de 10 milliards que j’ai annulé. Evidemment certains ne sont pas contents mais on ne peut plus tuer le pays. J’ai fait aussi l’unicité des caisses, qui fait qu’il n’y a plus de comptes publics dans les banques, tout est centralisé au Trésor. On est donc en train d’assécher progressivement les différentes sources de corruption. C’est normal que les principaux bénéficiaires soient mécontents, mais il n’y a pas qu’eux… L’enquête établira les responsabilités, mais pour moi c’est une péripétie passagère. Le peuple de Guinée et l’armée dans sa grande majorité sont pour la démocratie.
RFI : Est-ce qu’il peut y avoir un lien avec l’arrestation il y a trois semaines de l’ex-numéro 2 du régime de Dadis Camara, le colonel Moussa Keïta ?
Alpha Condé : Je préfère ne pas faire de commentaires. En tant que chef d’Etat, mon rôle n’est pas de m’ingérer dans le fonctionnement de la justice. Et je laisse celle-ci faire son travail.
RFI : Dans votre première prise de parole ce mardi matin, vous avez dit « je ne veux pas de réaction populaire ni de réaction contre qui que ce soit ». Craignez-vous que vos partisans exercent des représailles contre telle ou telle communauté ?
Alpha Condé : Pas mes partisans, mais les communautés… parce que les gens arrêtés appartiennent à une certaine communauté, je ne veux pas que les autres réagissent. Donc j’ai déployé l’armée dans les cinq communes pour empêcher toute réaction populaire et pour que chacun aille à son travail. Moi-même, j’ai maintenu tous mes rendez-vous. Je ne veux pas que le peuple soit mêlé à ça, parce que si le peuple s’en mêle, ce sont les pauvres qui vont payer. Donc nous allons faire en sorte qu’il n’y ait aucune manifestation populaire, ni de soutien, ni rien. C’est une simple péripétie…
RFI : Combien y a-t-il eu de personnes arrêtées ?
Alpha Condé : Je ne sais pas. Je sais que les deux chefs ont été arrêtés, deux des principaux meneurs, et que les arrestations continuent.
RFI : Et ce sont des militaires ou des civils ?
Alpha Condé : Ceux qui tirent sont des militaires. Mais il y a leurs complices civils. Certains de ces complices ont été arrêtés aussi, mais pour le moment ce sont surtout des militaires qui ont été interpelés.
Encore une fois, je ne veux pas qu’il y ait de problèmes entre les communautés en Guinée, tout le monde doit vaquer à ses occupations. Ceux qui seront reconnus coupables des faits seront traduits en justice. C’est l’affaire de la justice et pas de la population.
RFI : Parmi les appels de solidarité et les messages que vous avez reçus depuis ce mardi matin, avez-vous reçu des appels de vos opposants ?
Alpha Condé : J’ai reçu des appels de mes collègues chefs d’Etat, de toutes les communautés religieuses, du Conseil national de transition, etc. Un peu toutes les communautés sont venues, et tous les ambassadeurs accrédités, et puis les amis…
RFI : Et vos opposants vous ont-ils appelés aussi ?
Alpha Condé : Non.
RFI : Quel est l’appel téléphonique qui vous a le plus réchauffé le cœur depuis ce mardi matin ?
Alpha Condé : il y en a eu tellement que c’est difficile. Il y en a eu en Afrique et en dehors de l’Afrique. Pendant que nous parlions, le ministre des Affaires étrangères français m’a appelé [cet entretien a en effet été interrompu quelques minutes le temps de la conversation avec Alain Juppé, NDLR]. Beaucoup de collègues m’ont appelé, et tout le monde a apprécié le calme, la modération de la réaction, et la réconciliation que j’ai prônée. Maintenant il faut que chacun reprenne son travail comme si rien ne s’était passé…
RFI : Vous appelez au calme et à l’unité nationale, mais en ce moment, à l’approche des législatives, le dialogue n’est-il pas tout de même difficile avec l’opposition ?
Alpha Condé : Non. J’ai fait une déclaration hier [lundi] où j’ai annoncé que l’on allait faire la révision de la liste électorale. J’ai appelé le ministre de l’Administration du territoire à rencontrer tous les partis politiques et mouvements sociaux. Il faut que tout le monde s’asseye autour d’une table pour trouver un minimum de consensus pour la révision de la liste électorale. Jeudi, il y aura une réunion de l’ensemble de la société civile, des syndicats et des partis politiques. Le ministre reçoit les partis demain. On va voir maintenant tous les problèmes posés, mais il faut que tous les Guinéens puissent voter.
RFI : Ce qui vous a visé, ce mardi, c’était bien une tentative de coup d’Etat non ?
Alpha Condé : Non, c’était une tentative d’assassinat. Pas un coup d’Etat parce qu’ils n’en ont pas la capacité. Pour faire un coup d’Etat, il faut quand même des forces, et leurs forces sont faibles. Ils ont attaqué ma chambre à coucher ; tous les tirs, les bazookas ont été dirigés sur ma chambre à coucher, ce n’est pas une tentative de coup d’Etat, c’est une tentative d’assassinat. Ce n’est pas avec six pick-ups qu’on peut faire un coup d’Etat !
Surtout que l’armée républicaine a immédiatement occupé la radio et pris le contrôle des points centraux avant de venir renforcer la garde présidentielle. C’était une tentative d’assassinat, c’est tout… Tous les diplomates ont vu l’état de ma chambre. Il est évident que si j’avais été dans ma chambre, je ne vous parlerais pas maintenant.
RFI : Est-ce que cette tentative d’assassinat ne risque pas de vous rendre plus méfiant et de vous refermer sur vous-même ?
Alpha Condé : Pourquoi ? Vous savez, moi j’ai mené la lutte durant 50 ans, ce n’est pas la première fois. Il y a eu trois tentatives d’assassinat contre moi sous le régime de Conté. Moi je crois et Dieu, et le destin d’un homme vient de Dieu, pas d’un autre homme. La réaction de tous les représentants religieux, de tous les autres chefs d’Etat qui m’ont appelé, prouve que tout le monde veut que la Guinée aille de l’avant. Pourquoi voulez-vous que je change ? Moi mon problème est de faire de la Guinée un pays émergent, de renforcer la concorde nationale. Cela ne peut pas modifier mon attitude.
RFI : Mais vous savez que l’on a déjà vu dans l’histoire, y compris en Guinée, de grands démocrates, qui après des tentatives d’assassinat contre leur personne sont devenues très autoritaires ?
Alpha Condé : Moi j’ai mené 50 ans de lutte pour la démocratie, ce n’est pas à mon âge que je vais changer. Propos recueillis par Christophe Boisbouvier

mardi 19 juillet 2011

Adresse à la nation du Président Alpha Condé suite à l'attaque contre son domicile

Peuple de Guinée, jeunes, femmes et adultes, je vous appelle au calme. Comme le Premier ministre vous a dit ce qui s’est passé chez moi cette nuit… Mais, je dois féliciter la garde présidentielle. Car, elle s’est battu héroïquement de 3 heures 10mn à 5 heures du matin avant d’avoir le renfort. Mais, Rien n’arrêtera la marche du peuple de Guinée. Nos parents disent qu’on peut tout faire contre toi, mais si ta main est dans les mains de Dieu, rien ne t’arrivera. Donc, je vous appelle au calme. Nos ennemis tout entiers ne pourront pas arrêter la marche de la Guinée. La voie de la démocratie a commencé et ça va continuer. Je vous ai promis le changement et si Dieu le veut, nous aurons ce changement. Je vous appelle à la vigilance mais au calme et à l’unité nationale. Je ne veux pas de réactions populaires ni de réactions contre qui que ce soit. Laisser l’Armée et les forces de l’ordre faire leur travail. Je vous prie de vaquer à votre travail. S’il y a des gens qui veulent développer la haine en Guinée, nous ne devons pas les suivre. La Guinée, c’est un seul pays. Nous sommes unis et nous ne pourrons pas nous développer si nous ne sommes pas unis. Donc, n’acceptons pas qu’on nous divise. Je prie de rester calme et de continuer à votre travail. Je compte sur vous et sur votre sagesse, nous croyons en Dieu. La vie d’un homme dépend de Dieu et non d’une autre personne. S’il plait à Dieu, grâce aux prières de nos imams et à celles de toute la population de Guinée, je conduirais la Guinée à la victoire. C'est-à-dire au développement, au progrès et l’unité. Je vous fais confiance, faites-moi confiance. Merci. »

Attaque au domicile du chef de l’Etat: Le bilan provisoire

Le mardi 19 juillet aux environs de trois heures du matin un commando, venu dans trois 4X4, a pris d’assaut la résidence du chef de l’Etat guinéen à Kipé dans la commune de Ratoma. Après des échanges de tirs nourris, les assaillants ont finalement été repoussés par la garde présidentielle et des renforts venus plus d’une heure après l’attaque. Les assaillants étaient munis de roquettes, de fusils à lunette, de jumelles, de gris-gris et les incontournables PMAK.
L’attaque a coûté la vie à un garde civil du Président de la République, Bakary Oulen Camara. L’on déplore également des blessés du côté présidentiel dont une dame du nom de Batourou Doumbouya qui a reçu des balles dans les deux jambes. Moussa Makonon Condé (soldat de 2ème classe) et Lonceny Konaté (brigadier) de la garde présidentielle ont tous été blessés. Le Président de la République quant à lui est saint et sauf et s’est, immédiatement, adressé à la nation.
Dans sa déclaration, monsieur le président de la république a invité les Guinéens au calme et a surtout insisté sur l’unité et la cohésion nationale tout en déclarant qu’il faut éviter les règlements de compte.
Le chef de l’Etat a invité les forces spécialisées, gendarmerie et police, à mener les investigations pour faire la lumière sur cette affaire. Il a en substance dit que « la vie d’un homme appartient à Dieu et non à un autre ». Il a réitéré sa promesse d’apporter le changement, changement contre lequel aucune force rétrograde n’y pourra rien.
Côté assaillant, les premières informations qui nous parviennent font état de l’arrestation de deux militaires dont un certain OK. Ces deux militaires sont détenus au camp Samory pour des soins.
D’autres informations indiquent qu’un certain Alpha Ousmane Barry, plus connu sous le nom de AOB, qui a dirigé l’attaque a également été appréhendé.
C’est le bilan provisoire de la descente meurtrière au domicile du chef de l’Etat ce mardi 19 juillet.
Source Bureau de presse PRG

lundi 18 juillet 2011

Mali : Le dernier tronçon de la route Bamako-frontière guinéenne sera construit par l'entreprise chinoise Covec

Bamako
BAMAKO -- Les travaux de construction du dernier tronçon de la route reliant Bamako à la frontière de la Guinée seront exécutés par l'entreprise chinoise Covec Mali, a-t-on appris de source officielle.
La route sera construite en 2X2 voies dans un délai contractuel de 12 mois.
Son coût est estimé à 8,5 milliards de F CFA, entièrement financé par la Banque africaine de développement (BAD), à travers le Fond africain de développement (FAD).
Les interventions de la BAD dans les infrastructures routières au Mali sont estimées à 120 milliards de francs CFA.
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