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vendredi 1 juillet 2011

Sommet de l'UA : l'Afrique cherche l'unanimité sur le dossier libyen

Le 17e sommet des chefs d’Etat de l’Union africaine s’est ouvert, ce jeudi 30 juin, à Malabo en Guinée équatoriale. La situation libyenne va dominer les débats et, premier constat, les « deux Libye » sont représentées : le gouvernement officiel et les rebelles.
Deux délégations libyennes étaient présentes lors de la cérémonie d’ouverture. La délégation des fidèles du colonel Kadhafi, assise sur le siège réservé à la Libye, avec à sa tête le nouveau chef de la diplomatie du guide Libyen. Et parmi les invités, une délégation de trois membres du CNT conduite par l’ancien ministre des Affaires étrangères, Abdel Rahman Shalgam.
Les émissaires des rebelles de Benghazi, arrivés mercredi matin, n’ont pas chômé. Ils ont rencontré les ministres des Affaires étrangères du Tchad, du Niger, du Mali et de Mauritanie. Selon l’un des membres de cette délégation, Mansour Saif al-Nasr, « tout le monde est d’accord sur le départ du colonel Kadhafi, mais certains le disent publiquement et d’autres pas ».
Les vertus du plan de l’UA
Dans son discours d’ouverture le président de la Commission de l’Union africaine, Jean Ping, a invité les dirigeants à faire preuve « d’unité et de cohésion dans la gestion de la crise libyenne ». Une allusion à peine voilée aux divergences qui se sont exprimées sur l’avenir du colonel Kadhafi, avec notamment le voyage surprise du président sénégalais à Benghazi.
Le Gabonais Jean Ping a, une nouvelle fois, vanté les vertus de la feuille de route de l’Union africaine qui va « répondre aux aspirations légitimes du peuple libyen à la démocratie ». Il a regretté que ce plan de sortie de crise qui prévoit un cessez-le-feu immédiat suivi de négociations politiques ait été ignoré par les pays de la coalition anti-Kadhafi. « Ces efforts sont déployés dans un contexte de défiance de la part de certains acteurs », a déploré le président de la Commission de l’Union africaine.
Contre l'ingérence occidentale
Le président en exercice de l’organisation panafricaine a, lui aussi, fait allusion à la situation en Libye. Le président Théodoro Obiang Nguema a critiqué, sans les nommer les pays de la coalition. « L’Afrique souhaite que les puissances qui usent de la force ne s’ingèrent pas dans les affaires de l’Afrique », a-t-il déclaré sous les applaudissements.
Mais c’est l’ancien président brésilien Lula qui, à l’applaudimètre, a été la vedette de cette cérémonie. Lula a retrouvé ses accents de tribun pour exiger une réforme du Conseil de sécurité des Nations unies. « Il n’est pas possible que l’Afrique et l’Amérique latine n’aient pas de représentants permanents dans ce Conseil », a-t-il martelé.
« Nous avons besoin d’une ONU capable d’imposer un cessez-le-feu en Libye », a affirmé l’ancien président brésilien qui a chaleureusement remercié les Africains après l’élection d’un Brésilien à la tête de la FAO.

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