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lundi 29 août 2011

Pottal fii Bhantal Fouta Djallon ou le communautarisme rampant contre l’unité nationale : Non à la Guinée morcelée

Comme partout en Afrique depuis la conférence de la Baule et depuis l'avènement du multipartisme intégral, la communauté est devenue un prétexte en Guinée, un moyen de pression des acteurs sociopolitiques en manque de repères culturels pour assurer la sauvegarde de leurs intérêts. Par ce biais, ils font semblant de rassurer leurs "communautés" tout en les étouffant.
A l’opposé du discours de l’ONG "Pottal fii Bhantal Fouta Djallon", nous devons promouvoir la citoyenneté guinéenne, c'est-à-dire ce en quoi nous croyons en tant que valeurs essentielles en Guinée (la liberté, l'égalité, la solidarité, la paix, le bien être, la morale, la raison, le bon sens...). Nous devons mettre l’accent sur ce qu’il y a de commun à tous les guinéens sur l'unité de la NATION, tout en respectant les diversités comme sources intarissables de richesses.
Ces valeurs imposent au citoyen guinéen un idéal, que l’on pourrait qualifier d’absolu. Mais cet idéal est tellement éloigné de la vision de "Pottal fii Bhantal Fouta Djallon" qu’il apparaît clairement dangereux de leur laisser libre court. Ensemble, nous devons leur imposer les valeurs démocratiques.
L’individu, dans sa solitude et sa petitesse, ne peut pas ne pas faire partie d’une famille, d’une tribu, d’une communauté… En fait, il appartient toujours à diverses communautés, en général sans rapport les unes avec les autres. Ainsi, Monsieur TRAORE, CAMARA ou DIALLO peut être à la fois membre de la Basse Guinée, du Foutah, de la Haute Guinée ou de la Forêt… Il est tout à fait naturel et normal qu’il en soit ainsi tant que les intérêts politiques ou économiques ne se mêlent pas.
L’homme, en tant qu’espèce animale évoluée, ne pourra se développer que si toutes les communautés se respectent entre elles et respectent les fondamentaux universels de l’humanité.
Le discours communautarisme de "Pottal fii Bhantal Fouta Djallon" contre République: une menace à éradiquer
Un spectre hante la République : le communautarisme cultivé par "Pottal fii Bhantal Fouta Djallon" a fait son apparition comme catégorie répulsive du discours politique et du champ intellectuel depuis le retour de notre pays à une vie constitutionnelle normale suite à l’élection du Professeur Alpha CONDE à la magistrature suprême de la Guinée.
Se réclamer de sa communauté, c’est pour un politique ou un intellectuel, la certitude d’un isolement rapide. Le consensus national doit dominer le communautarisme en expansion dans la société guinéenne et doit construire des digues contre lui, en même temps que les "valeurs républicaines".
Le paradoxe guinéen ne doit pas s’étendre au communautarisme, prétendument combattu par tous, alors qu’il est irrésistiblement en ascension.
"Victimes" d'hier, "victimes" d'aujourd'hui
Dans ce contexte idéologique délétère, on reconnaît bien entendu la vieille fascination de certains d’entre nous à se mettre toujours en marge, réflexe qui n’a fait que s’exacerber avec le mépris grandissant de l’intelligentsia qui se met au service du mal en leur faveur. Par un étonnant renversement, la cause du communautarisme remplace ainsi les "victimes" d’antan.
Cette inversion s’établit en même temps que la question des avantages sociopolitique et économique indus acquis jadis à certains au profit de questions sociétales plus légitimes.
La carte de la victimisation qui gagne à tous les coups est révolue
Le communautarisme est aussi une stratégie opportuniste, pour les acteurs majeurs de la nation en mal de reconnaissance et sans morale. En Guinée, vieille nation de démocratie populaire, l’apparition d’entrepreneurs de troubles communautaires prétendant parler au nom de leur "communauté" d’origine peut s’expliquer aisément. Carte médiatique à coup sûr gagnante par le biais des NTIC tout en réclamant des mesures d’inspiration communautariste et parlant la langue de la République, arme de pression sur des responsables politiques mal conseillés ; le choix d’un positionnement communautaire permet l’acquisition de rentes de situation dans l’appareil médiatique, économique et politique.
Après tout, "Pottal fii Bhantal Fouta Djallon" cherche à se faire passer pour un spécialiste des questions du Foutah au seul motif qu’ils sont originaires de cette région de la Guinée.
Les propos de "Pottal fii Bhantal Fouta Djallon" sont une suprême injure faite à la république.
Nous devons nous rendre à l’évidence : les prophètes du communautarisme oscillent perpétuellement entre leur rôle cultuel et une ambition politico-économique.
le sens de l’opportunité des entrepreneurs de troubles sociaux s’allie parfaitement à la dimension de la dynamique communautariste et fournit à bon compte des solutions faciles et "médiatisables" à des irresponsables sociopolitiques éprouvant des difficultés réelles à proposer des solutions qui emporteraient l’adhésion collective, dans une société marquée par l’apprentissage de la vie démocratique plurielle.
Une séparation destructrice
Le communautarisme est une réalité démographique dont il faut démontrer et mesurer la dangerosité. Elle porte en effet en germe la destruction de la pratique démocratique et républicaine.
On a longtemps constaté l’indifférence des Guinéens à la communauté, sur une longue durée en particulier par l’importance des mariages mixtes, l’assimilation allait de soi (elle n’était pas perçue par la société dans un passé récent comme une violence).
Que Dieu préserve la Guinée des visées et élans communautaristes. Amen !
Honorable Cheick Tidiane TRAORE.

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