Le remaniement ministériel, tant attendu a finalement livré son secret
le vendredi 5 octobre. Le grand chamboulement que dame rumeur avait prédit n’a
pas eu lieu. En effet, 8 nouveaux promus (dont Fall) ont acquis la confiance du
président Alpha Condé et de son Premier ministre, Mohamed Said Fofana.
Ce léger remaniement se veut sans doute, celui du renforcement de
l’efficacité de l’action gouvernementale.
Si certains remaniements sont souvent nourris par des mobiles dont seul
le premier responsable du pays possède les tenants du fait de ses prérogatives
constitutionnelles, ce remaniement est fondé sur des considérations à la fois
politiques et techniques dont sont l’objet les ministres sortants. Question
pour l’Exécutif de montrer patte blanche chaque fois que de besoin. Bon vent
donc à cette nouvelle équipe gouvernementale mais leur mission ne sera pas de
tout repos. Un gouvernement qui n'aura pas d'état de grâce presqu’à mi-terme du
quinquennat, ce qui l'astreint plus que jamais à une obligation de résultat.
Le pari sera d'atteindre une croissance forte et durable, qui tienne
compte à la fois de la préservation des équilibres macroéconomiques et des
exigences du développement durable, et de mettre les fruits de cette croissance
à la portée de tous. C'est dire qu'il faudra ramener l'administration au
respect de ses propres engagements et au respect des règles de droit que la
puissance publique a elle-même édictées. Les serviteurs de l'Etat doivent être
exemplaires par leur courage, leur sens de l'initiative et de l'intérêt
général. Pour être un pays émergent, la Guinée a besoin d'un Etat stratège,
capable de stimuler les compétences et de les rassembler pour atteindre ce but.
Lequel Etat devra enclencher une dynamique plus forte dans la lutte contre la
corruption. La combinaison d'actions énergiques ponctuelles et de mesures structurelles,
telles que contenues dans la politique nationale de lutte anti-corruption devra
être de mise. Sans être exhaustifs, voilà certains défis qui attendent le
gouvernement remanié.
A. M
Le Bureau de Presse de la
Présidence
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