Alger, 1er oct (APS) – L’écrivain béninois Olympe
Bhêly-Quenum a déploré la situation des auteurs africains qui, ‘’mêlés à toutes
les sauces, cités partout en France’’, se croient ‘’très importants’’ après
avoir obtenu des prix, s’interrogeant sur leur impact réel dans leurs pays
d’origine.
‘’Il y a quelques écrivains africains qui auront obtenu un prix, même au forceps, se croient très intéressants, très importants. On les met à toutes les sauces, on les cite partout. Je n’ai pas besoin de citer de noms, mais je ne sais pas quel est leur impact dans leur propre pays’’, a-t-il dit dans un entretien à l’envoyé spécial de l’APS au 17-ème Salon international du livre d’Alger (20-29 septembre).
Selon lui, ces écrivains ‘’ne sont rien du tout en France’’. ‘’Ils seront quelque chose pendant quelque temps. Et Quand ils cesseront de faire le jeu qu’on voudrait leur faire faire, ils ne seront rien du tout’’.
Pour Olympe Bhêly-Quenum, qui visitait l’Algérie pour la première fois, cette situation est liée au fait que la plupart des pays francophones africains sont encontre dépendants de la France et n’arrivent pas à s’affirmer ‘’culturellement et politiquement’’.
Rapportant ce constaté au Salon du livre d’Alger, il s’est posé la question de savoir si les anciennes colonies françaises d’Afrique noire auraient ‘’le courage de se donner la possibilité d’organiser quelque chose de ce genre sans dépendre de la France, sans aller demander un budget à la Francophonie, au gouvernement français parce que ça permettrait de faire la promotion de la langue française’’.
‘’Je suis venu (au SILA), j’ai découvert une partie de ce salon. Ce qui m’a fasciné, c’est l’organisation. Si nos pays devraient dépendre de la France pour organiser un salon comme celui-là, ce sera un échec’’, a tranché l’auteur d’’’Un piège sans fin’’ ( Editions Stock, Paris 1960, traduit en anglais et en slovène).
Il a ajouté : ‘’Les Algériens ont acquis leur indépendance après des luttes, tandis que chez nous ça a été octroyé. Alors ce qu’on vous a octroyé, on peut vous le reprendre par d’innombrables moyens, vous le faire sentir sans cesse. Nos pays dépendent encore de la France. Cette dépendance nous fait beaucoup de peine parce que chaque fois on nous le fait sentir’’.
Olympe Bhêly-Quenum, 84 ans, publie des livres depuis le début des années 1960. Il est l’auteur de romans, de nouvelles, entre autres. Il a été directeur-rédacteur en chef du magazine ‘’La Vie africaine’’, fondateur avec sa femme du magazine bilingue ‘’L'Afrique actuelle’’, (français-anglais) dont il fut le directeur-rédacteur en chef. Comme ancien fonctionnaire international, il a effectué des missions dans tous les pays africains et dans de nombreux pays européens.
ADC/ASG
‘’Il y a quelques écrivains africains qui auront obtenu un prix, même au forceps, se croient très intéressants, très importants. On les met à toutes les sauces, on les cite partout. Je n’ai pas besoin de citer de noms, mais je ne sais pas quel est leur impact dans leur propre pays’’, a-t-il dit dans un entretien à l’envoyé spécial de l’APS au 17-ème Salon international du livre d’Alger (20-29 septembre).
Selon lui, ces écrivains ‘’ne sont rien du tout en France’’. ‘’Ils seront quelque chose pendant quelque temps. Et Quand ils cesseront de faire le jeu qu’on voudrait leur faire faire, ils ne seront rien du tout’’.
Pour Olympe Bhêly-Quenum, qui visitait l’Algérie pour la première fois, cette situation est liée au fait que la plupart des pays francophones africains sont encontre dépendants de la France et n’arrivent pas à s’affirmer ‘’culturellement et politiquement’’.
Rapportant ce constaté au Salon du livre d’Alger, il s’est posé la question de savoir si les anciennes colonies françaises d’Afrique noire auraient ‘’le courage de se donner la possibilité d’organiser quelque chose de ce genre sans dépendre de la France, sans aller demander un budget à la Francophonie, au gouvernement français parce que ça permettrait de faire la promotion de la langue française’’.
‘’Je suis venu (au SILA), j’ai découvert une partie de ce salon. Ce qui m’a fasciné, c’est l’organisation. Si nos pays devraient dépendre de la France pour organiser un salon comme celui-là, ce sera un échec’’, a tranché l’auteur d’’’Un piège sans fin’’ ( Editions Stock, Paris 1960, traduit en anglais et en slovène).
Il a ajouté : ‘’Les Algériens ont acquis leur indépendance après des luttes, tandis que chez nous ça a été octroyé. Alors ce qu’on vous a octroyé, on peut vous le reprendre par d’innombrables moyens, vous le faire sentir sans cesse. Nos pays dépendent encore de la France. Cette dépendance nous fait beaucoup de peine parce que chaque fois on nous le fait sentir’’.
Olympe Bhêly-Quenum, 84 ans, publie des livres depuis le début des années 1960. Il est l’auteur de romans, de nouvelles, entre autres. Il a été directeur-rédacteur en chef du magazine ‘’La Vie africaine’’, fondateur avec sa femme du magazine bilingue ‘’L'Afrique actuelle’’, (français-anglais) dont il fut le directeur-rédacteur en chef. Comme ancien fonctionnaire international, il a effectué des missions dans tous les pays africains et dans de nombreux pays européens.
ADC/ASG
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