Suite à la publication d’un article du Sunday Times, au sujet d’un accord de prêt de 25 millions de dollars signé par la Société guinéenne de patrimoine minier (SOGUIPAMI) et Palladino, affirmant que Palladino pourrait prendre une participation de 30% dans cette société et que la Guinée a violé ses obligations vis-à-vis des institutions financières internationales, le ministre des Mines et de la Géologie a apporté des précisions pour éclairer la lanterne des uns et des autres sur ce sujet.
Tout d’abord, Mohamed Lamine Fofana, ministre des Mines, a fait savoir que l’article du Sunday Times contient un certain nombre d’inexactitudes concernant les conditions et le statut de l’accord de prêt signé en avril 2011.
Le chef du département des Mines et de la Géologie a ensuite précisé que cet accord qu’il a qualifié de commercial, n’était pas secret en ce sens qu’il est passé par toutes les procédures légales. « Le nouveau code minier comprend des dispositions pour la publication des contrats miniers existants et nouveaux. Cela dénote nos efforts visant à promouvoir la transparence dans la gestion des contrats miniers ».
Poursuivant, le ministre Fofana a affirmé que cet accord n’affecte pas la République de Guinée dans ses obligations vis-à-vis des institutions financières internationales telles que le FMI et la Banque Mondiale. Car, selon lui, cet accord est signé du nom d’une entité paraétatique qui est la SOGUIPAMI. Dans le même ordre d’idées, Mohamed Lamine Fofana a expliqué que ce prêt n’est pas automatiquement convertible en une participation de 30% dans la SOGUIPAMI en cas de défaut d’honorer la convention.
A en croire M. Fofana, la garantie est à déterminer sous la forme d’une part appropriée dans une filiale de la SOGUIPAMI, à une valeur liée au montant du prêt et les intérêts cumulés.
Au regard de ce qui précède, le ministre des Mines et de la Géologie a rassuré de la possibilité du gouvernement à rembourser ce prêt à travers les conditions qu’il a évoquées : « L’accord de prêt a été signé moins de quatre mois après que le premier gouvernement démocratiquement élu de la Guinée soit entré en fonction. A l’époque, les conditions offertes par Palladino ont été considérés comme favorables par rapport à la situation financière de la Guinée. Cependant, la Guinée a entamé un programme de restructuration économique qui a reçu les éloges des institutions financières internationales. Ceci a rapidement amélioré notre cote de crédit. Une fois que nous aurons atteint le point d’achèvement PPTE (Pays Pauvres Très Endettés) cette année, nous serons en mesure d’obtenir des financements des marchés de capitaux internationaux. D'un point de vue commercial, il est de bon sens de rembourser un prêt dont les conditions financières ne nous conviennent plus désormais ».
Basény Sylla
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