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dimanche 30 septembre 2012

Tuerie de Conakry: l'attente

Trois ans jour pour jour après la tuerie de Conakry, les victimes attendent toujours justice.
Le 28 septembre 2009, une manifestation de l’opposition avait été réprimée dans la violence, faisant au moins 157 morts, un millier de blessés, et de nombreuses femmes violées.
A l’occasion de cet anniversaire, l'organisation Human Rights Watch appelle les autorités de Guinée à soutenir l'enquête pour rendre justice aux victimes.
Seulement six militaires ont été inculpés alors que des témoins veulent toujours être entendus.
En cette journée fatidique il y a 3 ans, des milliers de Guinéens s’étaient rendus au stade à l’appel des leaders politiques de l’opposition pour protester contre la candidature de Moussa Dadis Camara à la présidentielle de janvier 2010.
La manifestation était interdite, mais 35.000 personnes ont convergé vers le stade.
Les forces de l’ordre ont alors réprimé sauvagement les manifestants: tuant à bout portant, violant les femmes et matraquant ceux qui se trouvaient sur leur passage.
Une victime raconteUne des victimes raconte, trois ans plus tard son calavaire à la BBC: “Dans un coin, j’ai rencontré deux bérets rouges. Ils m’ont giflée. Quand je suis tombée, ils m’ont blessée. Le sang coulait. Ils m’ont frappée, ils m’ont fait ce qu’ils voulaient (...) Ils m’ont violée. J’ai des blessures sur moi jusqu’à aujourd’hui. Je suis tout le temps à l'hôpital”.
Après son viol, cette femme a été abandonnée par son mari.
“On a pas confiance en la justice guinéenne”, dit-elle.
Pour Human Rights Watch, "il serait temps pour les victimes et les proches de ceux qui ont perdu la vie de voir les auteurs des crimes atroces du 28 septembre 2009 être obligés de répondre de leurs actes".
Au total six militaires ont été inculpés depuis 2010 dans le cadre de l'enquête.
"Cependant, (...) plus de 100 victimes attendent de pouvoir faire leur déposition auprès des juges d'instruction et une enquête doit encore être réalisée sur de possibles fosses communes", note HRW.
L’organisation regrette que des "personnes clés impliquées" dans l'affaire n'aient pas été interrogées.
Parmi elles, le capitaine Moussa Dadis Camara, en exil au Burkina Faso, et le capitaine Claude Pivi, dit Coplan, ministre de la Sécurité présidentielle en 2009 et occupant toujours ces fonctions.
Pour le ministre guinéen de la Communication, Dirus Dialé Doré, il importe de se concentrer sur la réconciliation nationale: “le justice est en train de faire du très bon travail, il faut veiller au grain. Mais le peuple de Guinée est résolument tourné vers l’avenir; et l’avenir c’est la réconciliation”
BBC Afrique

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