C'est un fait que les xénophobes sont parmi nous ; ainsi le constatent de nombreuses enquêtes. De manière identique, les élections du mois de Mai ont démontré l'existence du discours politique de xénophobie, ou avec des formations politiques d'extrême droite et environs 80 conseillers municipaux avec 100.000 votes, ou bien marqueté dans des formations démocratiques majoritaires qui dans certaines zones n'ont pas douté le brandir en cherchant le vote populiste. Finalement,c´est un fait grave que la violence xénophobe soit présente dans la politique, ou de manière confuse en attaquant aléatoirement à des immigrants qui se sont croisés avec des agresseurs qui vont de « chasse ». Sans oublier le rôle agitateur d'Internet, les fonds ultras des domaines de football, les concerts racistes clandestins et autres scènes propulseurs de la dynamique de la haine.
Toutefois, devrait attirer l'attention le raisonnement qui nourrit l'intolérance, dans lequel on brandit des lignes de base communes au neofascisme xénophobe dans toute l'Europe. Ils insistent sur l'invasion migratrice, dans la quelle ils enlèvent des postes de travail, dans les quels ils s'approprient de services publics, dans les quels ils endommagent la culture autoctone et surtout, ils apportent de la délinquance et de l'insécurité des citoyens, ou tout simplement ils le lient avec le terrorisme, c'est le cas pour les musulmans. Arguments des grandes lignes lourdes faciles à propager même s´ils sont faux de base, de rien de scientifiques et très contre-argumentables. Mais une fois crachés ils sont là pour toujours.
Je suis témoin singulier, de plus de 14 ans de la désinformation et la diffamation raciste envers les immigrants, que le même argument qui était utilisé dans les 1990, est celui qui est utilisé aujourd'hui. À cette date il n'y avait presque pas immigrants. C'était par conséquent un discours diffusé (encore il n'y avait pas de l'Internet) par la publicité élaborée depuis la matrice des laboratoires de l'extrême droite en France, en Autriche et la Grande-Bretagne, entre autres. Il s'avère important indiquer son origine, puisqu'il n'est pas dans les conflits sociaux où apparaît la xénophobie, au contraire, ce sont les organisations qui la propagent ceux qui cherchent les conflits et les contradictions pour cultiver la semence de la haine.
En ce sens il est très intéressant d'analyser la croissance migratrice en Espagne, en signifiant comme vers les années 2000 la présence migratrice est passé de 2% à 12 % de l'actualité. Y compris dix années auparavant, avec beaucoup moins d'immigration, un peu plus de 100.000 non communautaires, on nourrissait déjà le discours de la haine xénophobe. Maintenant l'épicentre de la politique migratrice doit être comment garantir la gestion intégrée de la diversité, l'accès à la citoyenneté des immigrants par l'exercice du vote et régulariser sa présencel. Il n'est pas logique que l'autorisation de résidence soit dissolublement lié à l'autorisation de travail, et plus à des moments de crise économique
Esteban Ibarra (Madrid, 1956) est président du Mouvement contre l'Intolérance. Analyste social, communicateur et activiste pour les Droits Humains, coordonne les programmes de sensibilisation et formation dans des valeurs, dirige le Rapport RAXEN, sur le suivi d'événements de racisme et d´intolérance en Espagne et le Bureau de Solidarité avec les Victimes de la Haine. Il a promu le Forum pour l'Intégration de l'Immigrant, et est membre de l'Observatoire de Madrid contre le Racisme et l'Intolérance, de l'Observatoire de la violence et le racisme dans le Sport et du Conseil pour l'Égalité de Traitement.
Mohamed Cissé
Directeur de Publication
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