L’an dernier, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) à lui seul a consacré plus de 1,6 milliard de dollars à la gouvernance démocratique, a déclaré dans un éditorial, l’administrateur dudit programme, Mme Helen Clark, à l’occasion de la célébration planétaire de la Journée Internationale de la Démocratie le 15 septembre.
Mme Helen Clark, administrateur du PNUD et ancien premier ministre de Nouvelle-Zélande a aussi indiqué, qu’actuellement, son institution apporte son aide à un parlement sur trois dans le monde en développement, et qu’elle s’occupe d’une élection, toutes les deux semaines en moyenne.
Voici l’intégralité de l’éditorial de l’administrateur du PNUD :
’En cette Journée internationale de la démocratie, nous faisons écho au désir de chaque être humain de vivre dans la dignité, sans exclusion et dans la liberté, comme les millions de personnes dans le monde arabe qui exigent le changement.
Il y a eu et il y a encore beaucoup de pertes de vie humaines, résultant de régimes et d’opposants qui s’affrontent.
La Tunisie, l’Égypte et maintenant la Libye s’engagent dans une ère nouvelle et ont du mal à créer une société et une économie inclusives et des institutions de gouvernement plus représentatives.
Il faudra pour cela renforcer le corps législatif et judiciaire, promouvoir la transparence et l’obligation de rendre des comptes à tous les niveaux, mettre en place de nouvelles institutions et entreprendre une refonte des systèmes politique et économique en général.
Il faut du temps pour passer d’un système autoritaire à un système participatif et il y aura des obstacles sur la voie du changement. Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), qui a été actif dans de nombreux pays en transition, est en mesure de mettre son expérience à contribution.
Le 23 octobre, les Tunisiens vont élire pour la première fois leurs représentants à l’Assemblée constituante nationale. Pour donner suite aux réalisations remarquables de la Tunisie en matière d’égalité des sexes, on cherche à augmenter le nombre de candidates figurant sur les listes électorales et améliorer ainsi la proportion d’élues.
Les Tunisiennes de tous âges et de tous les milieux ont joué un rôle essentiel dans la recherche de la démocratie et de la liberté. Les magistrates portant la robe noire de leur fonction manifestant dans les rues de la capitale en janvier resteront parmi les images les plus frappantes des soulèvements qui ont eu lieu dans la région arabe.
Avec l’aide du PNUD, les candidates qui se présentent pour la première fois aux élections d’octobre, apprennent à organiser une campagne électorale, à faire participer la société civile et à utiliser les médias nouveaux et traditionnels. Nous encourageons aussi le dialogue entre Tunisiens sur leur conception du rôle des femmes dans la vie politique et leur image publique.
En Égypte, le PNUD est présent pour aider le processus électoral et la réforme du secteur de la sécurité. En Libye, l’importante équipe de l’ONU s’occupe de problèmes humanitaires et elle est toute disposée à faciliter la transition.
Dans le monde entier, les Nations Unies ont fourni une aide considérable en vue de mettre en place et de renforcer les institutions et les pratiques démocratiques.
L’an dernier, le PNUD à lui seul a consacré plus de 1,6 milliard de dollars à la gouvernance démocratique. Actuellement, nous aidons un parlement sur trois dans le monde en développement, et toutes les deux semaines en moyenne, nous nous occupons d’une élection.
La démocratie ne peut être ni exportée ni imposée ; elle doit naître de la volonté du peuple. Nous autres pouvons aider les nations dans la voie qu’elles se choisissent pour satisfaire leurs aspirations à l’équité, l’égalité et l’émancipation.
ST/JPO/ST
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