CONAKRY - Une épidémie de méningite apparue en janvier dans la préfecture de Dinguiraye, dans le nord-est de la Guinée, a fait cinq morts parmi 80 cas signalés dans la région en trois mois, a annoncé dimanche à la presse le ministre guinéen de la Santé, Dr Namory Kéita.
Les autorités sanitaires guinéens et l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont dépêché sur le terrain des techniciens qui ont "confirmé cliniquement et biologiquement l'existence de cette épidémie", a affirmé Dr Kéita, également chargé de l'Hygiène publique.
Selon lui, cinq cas au total ont été répertoriés en janvier, sans aucun décès. En février, les autorités sanitaires ont enregistré 27 malades dont deux sont décédés et en mars 48 malades dont trois sont décédés, une progression indiquant "une épidémie en cours d'évolution".
Les malades ont été recensés à Dinguiraye (33 cas dont trois décès), Diatifèrè (21 cas dont deux décès), Banoa (21 cas) et le reste à Sélouma et Dialakoro, a-t-il ajouté.
Le gouvernement a décidé de prendre en charge gratuitement tous les malades déclarés dans la région, de renforcer la surveillance épidémiologique dans toutes les structures de santé, notamment dans les préfectures voisines de Dinguiraye, a-t-il indiqué.
Il a aussi décidé de vacciner contre la méningite les populations exposées dans les meilleurs délais. Le ministre de la Santé a exhorté les populations à se rendre dans les structures de santé en cas de symptôme suspect: fièvre ou difficulté de tourner la tête, notamment.
La méningite provoque une inflammation de l'enveloppe du cerveau et de la moelle épinière et touche principalement les enfants et les jeunes adultes. Elle peut engendrer des séquelles (surdité, retard mental...).
©AFP
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