Comme on l’a bien noté dans le précédent article, l’exercice du pouvoir implique la responsabilité pénale, politique, administrative, morale… En décembre 2003, au large de Lomé, le crash de l’UTA a causé d’importantes pertes en vies humaines, endeuillant de nombreuses familles guinéennes. Huit (8) ans après cette catastrophe encore vivace dans la mémoire du Guinéen, les parents des victimes avec l’avènement du régime démocratique et de l’Etat de droit dans le pays entendent relancer le dossier pour que justice soit faite. Qui sont les responsables de ce crime crapuleux et impuni ? Pourquoi les parents des victimes n’ont toujours pas été dédommagés ?
Décidément, le leader de l’UFDG ne finit pas de traîner les casseroles. Affaire Air Guinée, bradage de l’usine d’alumine de Fria, la vente des bateaux de pêche accordée par le Japon, le démantèlement des rails Conakry-Kankan… La liste est longue. Pour l’opinion publique, la simple évocation de son nom renvoie à la corruption, à la tricherie, au détournement des deniers publics, une triste réputation que son entrée en politique ne saurait effacer. Ministre des Transports et des Travaux Publics, il accorde sans mener la moindre enquête, contre les dessous de table l’agrément à la compagnie UTA, une compagnie clandestine qui ne répondait à aucune norme de sécurité, un véritable cimetière volant auquel la plupart des pays de la sous-région et d’Afrique ont refusé d’accorder l’autorisation de navigabilité ; un avion volé dans un pays sud-américain, sans documents, recherché par Interpol (police internationale).
Des sources proches du ministère des transports, c’est bien Cellou Dalein Diallo, et personne d’autre, qui a signé l’agrément d’installation en Guinée pour cette épave qui a tué une vingtaine de Guinéens. Un homicide passible de poursuites judiciaires. En effet, guidé par le seul souci d’enrichissement personnel, rapide et illicite, le leader de l’UFDG n’a pris aucune mesure appropriée comme cela se doit dans un tel contexte pour s’assurer du sérieux, de la crédibilité, de la fiabilité… de cette compagnie fantôme ou société écran.
Aujourd’hui, à la faveur du changement, et surtout de la volonté manifeste du Pr. Président Alpha Condé d’inscrire l’instauration de la justice et de l’Etat de droit parmi les actions prioritaires de son quinquennat, les familles des victimes satisfaites de cette nouvelle gouvernance politique axée sur la lutte contre l’impunité et l’arbitraire ont décidé de porter plainte contre Cellou Dalein Diallo.
"Personne n’est au dessus de la loi. Dans le crash de l’UTA en décembre 2003 à Lomé, j’ai perdu ma sœur qui m’était très chère. Je n’ai jamais baissé les bras pour que la lumière soit faite autour de ce drame et pour que le droit soit dit,", a dit M. Kaba au micro de GUINEE24.
Et d’ajouter : "Dans les jours, les semaines à venir, les familles des victimes que nous sommes porterons plainte contre Cellou Dalein Diallo, ancien Ministre des Transports pour avoir causé la mort de nos parents en autorisant cet avion poubelle à s’installer en Guinée et à transporter les Guinéens".
Au cœur de plusieurs scandales financiers qui ont éclaboussé le régime de feu général Lansana Conté, accusé d’homicide par les familles des victimes du crash de l'UTA, Cellou Dalein Diallo peut-il, doit-il vraiment échapper à la justice guinéenne ?
Dossier à suivre...
Focus de GUINEE24
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