LUSAKA -- Un groupe de réflexion agricole a appelé les pays d'Afrique orientale et australe à considérer une levée des barrières commerciales sur les aliments de base, celles-ci portant atteinte à la stabilité des prix et contribuant à la flambée des prix alimentaires, a rapporté mercredi le journal Zambia Daily Mail.
Le coordinateur supérieur du Programme agricole africain, Jones Govereh, a indiqué que les barrières commerciales sur les aliments de base affectaient non seulement les prix alimentaires, mais qu'elles retardaient également la croissance dans le secteur agricole, tout en favorisant l'envolée des prix alimentaires, du fait de l'absence de soutien de la parité d'import-export, qui forme le plancher et le plafond des prix.
"Les marchés nationaux sont très restreints pour attirer des investissements significatifs. Nous devons aller au-delà de nos frontières pour améliorer notre compétitivité et partager les risques associés aux transactions commerciales", a estimé le responsable, au cours d'une réunion d'experts agricoles tenue à Livingstone, dans le sud de la Zambie.
Selon M. Govereh, les gouvernements des pays d'Afrique orientale et australe doivent "ouvrir leurs frontières" pour éviter une dégringolade des prix et protéger les intérêts des petits fermiers, ajoutant que les prix internationaux des aliments de base sont instables, puisque les frontières politiques nuisent aux consommateurs, aux fermiers et à la croissance économique régionale.
Selon une étude menée par le groupe de réflexion, si la production agricole s'accroissait de 30%, les prix alimentaires reculeraient de 50% sur un marché fermé, contre 26% sur un marché ouvert. En cas de sécheresse, les effets seraient de 163% avec des barrières et de 36% s'il n'existait aucune barrière d'exportation.
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