Les discussions entre la compagnie minière Vale, la direction des grands projets et le gouvernement guinéen achoppent depuis plusieurs semaines, a-t-on appris. Les travaux de construction du chemin de fer Conakry- Kankan sont arrêtés depuis qu’Alpha Condé a déclaré qu’il reviendra sur la clause de la concession qui stipulait que le minerai de fer doit sortir par le Liberia.
La compagnie minière brésilienne, concessionnaire du riche gisement de fer de Zogota et titulaire d’un permis sur une partie du Mont Simandou exige en contrepartie de la construction du Conakry-Kankan, l’évacuation du minerai de fer par le port de Buchanan au Libéria. Côté guinéen, l’évacuation par la Guinée reste un point non négociable.
Vale insisterait sur sa position à cause de l’importance de l’investissement pour avoir un port avec un tirant d’eau suffisant pour faire accoster ses gros bateaux. Pour l’accostage des bateaux minéraliers de 300 000 tonnes, une jetée de 27 kilomètres doit être réalisée. Et le kilomètre de jetée coûte 2, 7 milliards de dollars, selon nos informations. Et comme le projet est de plus de 500 millions de tonnes, il faut de grands minéraliers, apprend-on.
Le directeur de Vale Ricardo Saad est revenu hier en Guinée pour donner un coup d’accélérateur aux discussions. Vale exige que si une solution est trouvée, elle devrait être consignée dans le procès-verbal du conseil des ministres, selon nos sources.
Dans les discussions, la Guinée avait déjà demandé l’écartement du chemin de fer de 90 centimètres à 1,4 mètres, afin de permettre à la voie ferrée de supporter outre, le transport des hommes et des marchandises, le transport des minerais. Le premier devis ayant été fait pour uniquement le transport des hommes et des marchandises, le surcoût de l’écartement devait être supporté par Guinée.
En revanche, le gouvernement avance dans les négociations avec le géant minier Rio Tinto, apprend-on. Sur le milliard de dollar que le gouvernement exige en contrepartie de la plus value de cession du projet Simandou à la compagnie chinoise Chinalco, sans l’avis de l’Etat guinéen et le retard pris dans la réalisation des travaux, Rio Tinto est prête à payer immédiatement au trésor public guinée 500 millions de dollars, précisent nos sources.
Les deux parties pourraient s’entendre sur 750 millions de dollars. Et l’Etat guinéen compte sur ce montant pour financer son programme minimum d’urgence, ajoute-t-on.
© Copyright Mines de Guinée
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire