Un responsable de la Cour pénale internationale (CPI) a déclaré vendredi que si la justice guinéenne n'obtient pas de "résultat tangible" assez rapidement concernant les auteurs d'un massacre de 150 opposants le 28 septembre 2009 à Conakry, la CPI "prendra ses responsabilités".
A l'issue d'une mission de trois jours à Conakry, Amady Ba, chef de la coopération internationale du bureau du procureur de la CPI, a déclaré à la presse que "si nul résultat tangible n'est atteint dans un délai raisonnable, le bureau du procureur prendra ses responsabilités". "Nous sommes cependant convaincus que les Guinéens peuvent et doivent faire la lumière sur cette page sombre de leur histoire afin de la tourner définitivement et de s'atteler à l'établissement d'un état de droit", a-t-il ajouté. Le 28 septembre 2009, au moins 150 opposants guinéens ont été tués et quelque 2.000 blessés dans un stade de Conakry par des militaires lors d'une manifestation pacifique, un massacre considéré comme un "crime contre l'humanité" par la justice internationale. Sur l'enquête de trois juges guinéens, M. Ba, magistrat de nationalité sénégalaise, a jugé que des progrès ont été effectués, des perspectives sont ouvertes". "Mais il convient néanmoins de redoubler d'efforts pour que cette procédure aboutisse à son terme et que les principaux responsables des crimes commis ce jour-là soient amenés à rendre des comptes", a-t-il ajouté. (MPK)
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