Élection du Président Alpha Condé : démocratie et normalisation
Saluée par la communauté internationale, l’élection d’Alpha Condé, premier Président démocratiquement élu de Guinée, le 7 novembre 2010 (investiture le 21 décembre 2010) a consacré le grand retour de la Guinée dans le concert des nations. En basculant dans la démocratie, le pays a renoué avec la stabilité politique, après des décennies de stagnation économique marquées par des troubles civils intermittents, suivies d’un coup d’État militaire en 2008 qui avait ouvert une période de transition militaire de deux ans.
Le nouveau régime démocratique guinéen a déployé une diplomatie active pour restaurer au plus vite la confiance avec les partenaires économiques et diplomatiques de la Guinée, et normaliser ses relations avec les investisseurs et les bailleurs de fonds - FMI, Banque mondiale, Banque africaine de développement, Union européenne.
État des lieux : surmonter l’héritage militaire
A l’arrivée au pouvoir du Président Alpha Condé fin 2010, la Guinée traversait une crise économique et sociale sans précédent. La période de transition militaire de 2008-2010 s’est caractérisée par une gestion calamiteuse des finances publiques.
Sous l’égide du Conseil National pour la Démocratie et le Développement (CNDD), la junte militaire a dilapidé plus de ressources des caisses de l’État qu’en un demi-siècle de souveraineté. Sous la pression des dépenses militaires, les dépenses publiques ont doublé, creusant ainsi le déficit budgétaire jusqu’à 13% du PIB.
La masse monétaire a démesurément doublé (passant de 4727,2 milliards de francs guinéens GNF en 2008 à 10367,9 milliards en 2010). S’y sont greffés, de façon corrélée et interdépendante, une forte poussée inflationniste (augmentant de 7,9% fin 2009 à 21% en 2010), une réduction drastique du pouvoir d’achat de la population (dont 55% vit sous le seuil de pauvreté), la dépréciation de la monnaie nationale de 25%, et l’épuisement des réserves de changes pour n’atteindre que l’équivalent de 15 jours d’importation fin 2010.
Enfin, l’accumulation d’importants arriérés intérieurs et extérieurs (36 millions de dollars USD en 2008, 375 millions en 2010) a entraîné une rupture de coopération avec les bailleurs de fonds, en particulier les institutions de Bretton Woods.
Bilan des neuf mois d’actions présidentielles et gouvernementales : des réformes essentielles
Sous l’impulsion du nouveau régime démocratique, plusieurs réformes et mesures décisives ont été engagées et mises en œuvre pour rétablir l’État de droit, assainir les finances publiques, créer une dynamique favorable à la relance saine et durable de l’économie nationale, et favoriser le développement économique et humain.
Bailleurs de fonds : pour corriger les déséquilibres macroéconomiques, la Guinée a obtenu plusieurs accords majeurs portant sur la relance d’appuis financiers avec les bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux, suspendues lors de la transition militaire : approbation par le conseil d’administration de la Banque mondiale d’un appui budgétaire de 78 millions USD pour solder les arriérés et redémarrer son portefeuille de projets évalué à plus de 200 millions USD ; signature avec la BAD de plusieurs projets de dons, dont un appui budgétaire de 30 millions USD ; négociation et conclusion du programme Facilité Rapide de Crédit (FRC) avec le FMI ( juin-décembre 2011), qui pourrait ouvrir la voie à l’atteinte du point d’achèvement de l’Initiative PPTE ; négociations avec l’Union européenne pour l’assistance dans le cadre du 10ème Fonds européen de Développement.
Réduction du déficit : la première mesure a été le gel et l’audit des marchés publics signés pendant la période de transition militaire. Une seconde a trait à l’adoption du principe d’exécution du budget sur la base caisse. Ainsi, aucune dépense n’est réalisée sans encaissement préalable des recettes. En outre, les marchés de gré à gré ont été interdits en faveur des appels d’offres transparents.
Recettes publiques : l’unicité de caisse a été établie pour mettre fin à la dispersion des recettes publiques. L’interdiction des exonérations ad hoc a été appliquée.
Politique monétaire : l’arrêt de la « planche à billets » et le relèvement des taux directeurs et de réserves obligatoires ont permis d’éponger les liquidités excédentaires du système bancaire et de mener une politique monétaire restrictive. Ces mesures combinées aux opérations ‘’d’Open Market’’ de la Banque centrale ont permis de stabiliser le taux de change du franc guinéen GNF et de rehausser le niveau des réserves de changes. Toutes ces mesures ont permis d’assainir la situation financière, de renouer avec les institutions de Bretton Woods.
Promotion des investissements : création de l’Agence de promotion des investissements privés (APIP), guichet unique pour les formalités de création d’entreprise, et interface sur les opportunités d’investissement en Guinée.
Politique minière : pilier de la croissance économique guinéenne, le secteur minier fait l’objet d’une vaste réforme qui s’est traduite par l’adoption en septembre 2011 d’un nouveau code minier encourageant les investisseurs, tout en préservant les intérêts financiers et l’environnement du pays. L’objectif stratégique global est de mettre fin au paradoxe guinéen : jusqu’à présent, le secteur minier ne contribuait qu’à hauteur de 20% du PIB national, alors qu’il représentait plus de 85% des recettes d’exportation et plus de 65% des recettes propres de l’État. Autre mesure phare, les autorités ont mis en place une société publique, la Société Guinéenne de Patrimoine Minier ‘’SOGUIPAMI’’, pour prendre en charge la gestion de toutes les actions ou participations de l’État guinéen dans les sociétés de recherche et exploitation minières, et l’accomplissement pour le compte du Gouvernement des opérations minières avec prise de participation dans toutes les sociétés créées ou à créer en Guinée ou à l’étranger..
Politique agricole : pour atteindre l’autosuffisance alimentaire, un des objectifs majeurs de la nouvelle politique économique du Président Alpha Condé, des engrais et des herbicides subventionnés ont été distribués au début de la nouvelle campagne agricole envoyant ainsi un signal fort au monde paysan. Une autre mesure importante a été la relance de la production de coton. En 2011, le secteur agricole guinéen a bénéficié d’une aide exceptionnelle à hauteur de 205 milliards de francs guinéens pour la relance de la campagne agricole 2011. Résultat inédit, l’agriculture est passée en quelques mois de 2% seulement à 20% du budget national. Sur le plan des moyens de production, 150 tracteurs neufs ont été acheminés à Conakry pour être distribués en région aux associations villageoises et de jeunes paysans, et rationaliser les forces de production. Concernant les semences, l’Institut de recherche agronomique de Guinée (IRAG) a bénéficié en 2011 d’un fonds de 7 milliards de francs guinéens pour livrer en 2012 un objectif de 100 tonnes de semences de variétés améliorées de riz.
Infrastructures : le port autonome de Conakry a fait l’objet d’une nouvelle concession comportant un volet important d’investissements de modernisation et d’extension. Sur le plan énergétique, le gouvernement a signé en août 2011 un contrat avec la société China International Water-Electric pour la réalisation du barrage hydroélectrique de Kaléta d’une capacité de 240 MW.
Santé : pour développer l’accès aux soins pour tous, le gouvernement a publié une nouvelle grille de tarifications des prestations médicales à destination des hôpitaux publics, notamment la gratuité des soins pour les futures mères (césarienne, accouchement). Un hôpital spécialisé a été inauguré à Kipé (communauté de communes de Conakry). La construction d’un nouveau centre hospitalier Mères et Enfants à Coronthie (commune de Kaloum) est en cours.
Réconciliation nationale : mi-août 2011, un décret présidentiel a mis en place un conseil provisoire de réconciliation dirigé par deux éminentes figures religieuses de Guinée - Mgr. Vincent Coulibaly et l’Imam Saliou Camara de la Grand mosquée Fayçal de Conakry.
Diplomatie : l’avènement du nouveau régime démocratique a permis à la Guinée de renouer avec les gouvernements étrangers et les institutions mondiales. Le Président Alpha Condé a multiplié les visites officielles en Chine (septembre 2011), aux États-Unis (juillet 2011), en France (mars 2011), sur le continent africain (janvier-septembre 2011), et participé aux grands sommets de l’Union Africaine à Addis-Abeba et à Malabo, au sommet du G8 à Deauville, ainsi qu’à l’Assemblée générale des Nations unies à New-York (septembre 2011).
2. LES GRANDS CHANTIERS
La vision
Pour assainir durablement l’économie nationale et engager de façon irréversible la Guinée sur la voie de l’émergence et du progrès, le Président Alpha Condé et son gouvernement ont fixé une feuille de route de réformes macroéconomiques et structurelles à venir, articulées autour de cinq axes prioritaires : l’amélioration de la gouvernance, la croissance économique, le développement des infrastructures, l’accès des populations aux services essentiels et la lutte contre la pauvreté, la réforme des forces de sécurité et de défense.
Pour y parvenir, le gouvernement a prédéfini un cadre de planification, reposant sur trois composantes : Vision prospective Guinée 2035 ; Plan quinquennal de développement 2015 ; Document-cadre pour la stratégie de réduction de la pauvreté de troisième génération.
Réforme de l’État
Objectif
- Restaurer l’autorité de l’État par l’amélioration de la gouvernance
- Mettre en œuvre un programme de réformes institutionnelles et de modernisation de l’administration publique
Mesures et projets prioritaires
- Gouvernance
- Décentralisation : améliorer la planification contractuelle et décentralisée du développement national, notamment en termes de lutte contre la pauvreté et de développement des infrastructures
- Dialogue social : associer plus étroitement la société civile aux processus décisionnels
- Fichier électoral : auditer le fichier électoral dont l'opposition a pointé les anomalies aux dernières élections
Justice : transparence, équité
Objectif
- Mettre en place une nouvelle gouvernance judiciaire pour renforcer l’État de droit
Mesures et projets prioritaires
- États Généraux : organiser des États Généraux de la Justice
- Institutions : créer le Conseil supérieur de la Magistrature ; engager une réforme des Chambre Constitutionnelle et Chambre des comptes de la Cour Suprême pour les consolider en cours indépendantes dotées d’une véritable autorité
- Carte judiciaire : engager la réforme de la carte judiciaire
- Climat des affaires : assainir l’environnement juridique et judiciaire pour créer un environnement favorable à l’investissement
- Budget : augmenter la part de la Justice dans le budget national (de 0,5 % à 5%)
- Performances professionnelles : améliorer les conditions de travail et de formation des juges, revaloriser les traitements ; programme de construction et de réhabilitation des infrastructures de justice
Politique macroéconomique et monétaire : vers l’émergence
Objectif
- Croissance supérieure à 5,5%
- Inflation contenue à 5%
- Déficit budgétaire ramené à 2%
- Taux de change stabilisé
- Augmentation des réserves de change
Mesures et projets prioritaires :
- Dette extérieure : pour corriger les déséquilibres macroéconomiques profonds pendant la période de transition militaire, la Guinée s’est engagée dans un programme de Facilité Rapide de Crédit (FRC) avec le FMI. Si la revue du programme FRC programmée fin décembre 2011 est positive, la Guinée devrait bénéficier d’une Facilité de Crédit Élargie en 2012 permettant d’atteindre le point d’achèvement de l’Initiative PPTE et ainsi bénéficier de l’annulation d’un montant de 2 milliards de dollars de sa dette extérieure.
- Banque Centrale : ajustement du taux directeur en fonction des conditions monétaires et des résultats des ventes aux enchères des Bons du Trésor (BDT) ; mission de Titres de Régulation Monétaire (TRM) pour résorber la liquidité excédentaire ; publication mensuelle d’un bilan sommaire et des perspectives monétaires ; augmentation des réserves internationales ; ajustement automatique et quotidien du taux de change officiel au taux du marché et l’exécution des opérations de change de la BCRG dans la limite de 1% du taux de change moyen pondéré des banques commerciales ; rapport hebdomadaire par les bureaux de change sur leurs transactions journalières ; mise en place d’un fonds de stabilisation des changes.
Infrastructures : améliorer les flux des hommes, de l’énergie, de l’eau, des biens et des productions
Objectif
- Développer les infrastructures vitales au développement humain et économique de la Guinée : énergie, routes, télécommunication, éducation, santé
Mesures et projets prioritaires
- Énergie : augmenter le taux d’accès aux services énergétiques modernes en milieu rural et périurbain à 65% ; construction des barrages de Souapiti, Amaria, et de micro-barrages ; investissements dans les centrales thermiques ; approfondir la coopération sous-régionale dans le cadre de l’interconnection des réseaux électriques des pays membres de la CEDEAO (West African Power Pool) ; étendre le réseau interconnecté vers la Haute Guinée (Kankan, Siguiri) et la Guinée forestière (Guéckédou, Macenta et N’Zérékoré) à l’horizon 2018 pour mieux raccorder les industries minières ; mettre en place des interconnexions avec le Mali, la Côte d’Ivoire, le Libéria et la Sierra Leone à l’horizon 2018, pour renforcer la fiabilité du système électrique.
- Transports : développement et amélioration des infrastructures de transport (routes, voies ferrées, ports, aéroports) sur les axes existant et pour désenclaver la Guinée à l’échelle locale, régionale, sous-régionale et internationale ; reconstruction du chemin de fer Conakry-Kankan avec une nouvelle extension à Kérouané ; à terme, interconnecter l’ensemble des réseaux ferroviaires de la sous région notamment avec le Mali et le Burkina Faso ; poursuite du chantier du chemin de fer Transguinéen (1000 km) dédié au transport de personnes, de fret et de matières premières minières ; poursuivre la construction de l’autoroute Matoto-Dabompa à Conakry, les travaux de maintenance de l’axe routier Conakry-Kankan, le bitumage des voies urbaines des capitales régionales - Kankan, Nzérékoré et Labé -, construction d’une autoroute de 75 km reliant Conakry à Mafèrinyah ; poursuite du développement du port autonome de Conakry : projet de développement et diversification du transport par voie maritime (féries), reliant Conakry aux îles de Laoos, Kassa, Boké.
- Aménagement et développement de la capitale Conakry : finalisation du Schéma Directeur de la ville de Conakry, incluant : plan d’aménagement de la mangrove ; construction de logements sociaux ; création d’une société immobilière de Guinée (SIG) ; assainissement et traitement des déchets ; création d’une corniche ; création d’une nouvelle société de transport en commun ; construction d’un nouvel aéroport à Mafèrinyah ; ouverture d’une usine de préfabriqué et de béton armé.
- NTIC : projet de connexion à la fibre optique pour le haut débit ; projet de recapitalisation de la Société guinéenne des télécommunications (SOTELGUI).
- Tourisme : projet de réhabilitation des sites touristiques de Dalaba ; développement des infrastructures hôtelières à Conakry, reconstruction des hôtels de luxe Niger, Camayenne et Kaloum ; construction de centres de conférences et d'affaires.
Politique agricole : vers l’autosubsistanc
Objectif
- Relancer l’agriculture au service de la production vivrière et d’exportation
- Mettre un terme définitif au scandale agricole guinéen : malgré une superficie cultivable estimée supérieure à 6 000 000 ha, le pays peine à assurer sa sécurité alimentaire.
Mesures et projets prioritaires
- Relancer la filière rizicole : principale denrée consommée en Guinée, le riz concerne 80 % des exploitations, couvre 65 % des besoins céréaliers, 11 % des importations, 23 % du PIB agricole et 6 % du PIB national.
- Développer l’emploi-jeune en milieu rural.
- Équipements : poursuivre la politique de développement de moyens de production modernes ; développer les « infrastructures rurales » destinées à faciliter la commercialisation agricole
- Semences
Politique minière : placer le secteur minier au service du développement national
Objectif
- Stimuler les investissements productifs dans une stratégie gagnant-gagnant
- Favoriser et encourager la recherche et l’exploitation des ressources minérales nécessaires au financement du développement économique et social de la Guinée ; corriger durablement les insuffisances de la gestion du secteur minier
Mesures et projets prioritaires
- Mise en œuvre du nouveau Code minier : cette réforme majeure donne à l’État la possibilité de détenir 35 % du capital social de toutes les sociétés minières, dont 5 à 15 % d’actions gratuites non dilutives et le reste, soit 30 à 20% d’actions en numéraire. L’État a le droit de négocier ses parts sans droit de préemption à des opérateurs guinéens ou étrangers aux prix du marché et dans des conditions à déterminer contractuellement.
- Séparation de la réalisation des infrastructures (transport, évacuation) de l’activité minière proprement dite (extraction, première transformation) : l’État, à travers une entité autonome de gestion, s’affirme comme un acteur central, seul ou en partenariat avec des sociétés privées, pour la réalisation des études, la mobilisation des financements, la réalisation et la gestion des infrastructures. Projets en cours : conception, étude, financement, réalisation et gestion de 3 corridors guinéens pour l’évacuation du minerai ; négociations sur l’opportunité réelle pour l’évacuation par le Libéria d’une part marginale du minerai de fer guinéen.
Santé : accès et qualité
Objectif
- Favoriser l’accès aux soins pour tous
Mesures et projets prioritaires :
- Infrastructures : développer les infrastructures de santé
- Femmes et campagnes : améliorer en priorité l'accès aux soins pour les femmes et les populations rurales ;
- Assurance-maladie : mettre en place un système d’assurance-maladie et unifier les tarifs sanitaires dans tous les centres de santé du pays ;
- VIH/SIDA : prendre en charge les malades du VIH/SIDA
Éducation : alphabétisation, formation des élites, insertion
Objectif
- Combattre l’analphabétisme (dont le taux s’élève encore en 2004 à 75,75%) et promouvoir l’alphabétisation
- Mettre en place un « enseignement d’élite » au service du développement national
Mesures et projets prioritaires
- Primaire : accentuer l’effort en direction de la scolarisation primaire, atteindre un taux brut de scolarisation de 100% à l’horizon 2015, dans un cadre d’amélioration de l’offre éducative à tous les niveaux ;
- Supérieur : assigner davantage de moyens à l’université et à la recherche, améliorer l’équipement en NTIC ;
- Budget : augmenter la part consacrée à l’éducation dans les dépenses courantes (qui demeure encore de 16,8% du budget national en 2008 en Guinée contre 25% en moyenne dans le reste de l’Afrique de l’Ouest, pour atteindre à terme 30%) ;
- Formation et orientation : améliorer l’offre de formation et d’orientation, afin d’enrayer la baisse du niveau des étudiants guinéens et corriger les disparités de genre ;
- Insertion : améliorer la supervision des institutions scolaires et mettre en place des mécanismes d’appui à l’insertion socioprofessionnelle.
Croissance verte : développement économique et utilisation raisonnée des ressources
Objectif
- Promouvoir un mode de développement économique respectueux de l'environnement
Mesures et projets prioritaires
- Eco-activités : développer les éco-activités (assainissement de l’eau, recyclage et valorisation énergétique des déchets, dépollution de sites, énergies renouvelable
- Bilan énergétique : réduire la part du bois et du charbon de bois dans le bilan énergétique à 50% à l’horizon 2O25, notamment au moyen du développement des énergies renouvelables ;
- Mettre en place des mécanismes incitatifs
Défense et sécurité : au service de la stabilité et du développement de la Guinée
Objectif
- Assoir les forces de défense et de sécurité comme leviers de la stabilité et du développement de la Guinée
Mesures et projets prioritaires
- Progrès économique : impliquer les forces armées et de sécurité dans la nouvelle dynamique de progrès économique : « armée du développement » ;
- Réformes institutionnelles internes des troupes : casernement, professionnalisation des soldats par des programmes de formation appropriés, mise en retraite de 4200 militaires pour des raisons d’ancienneté ou d’ajustement professionnel au regard des nouvelles réalités exigibles aux forces armées modernes
Politique étrangère : la Guinée et ses partenaires
Objectif
- Reconstruire une image positive de la Guinée, saisir toutes les opportunités de repositionnement du pays vis-à-vis des partenaires gouvernementaux, institutionnels et privés au service des intérêts nationaux guinéens
Mesures et projets prioritaires :
- Partenariats gagnants-gagnants: développer la politique de coopération bilatérale et multilatérale ;
- Stabilité sous-régionale et panafricaine : promouvoir la paix et la sécurité dans la région et au-delà ;
- Réseau diplomatique : renouveler le personnel diplomatique et consulaire ;
- Diaspora : faire de la « nouvelle diplomatie » guinéenne un outil au service du développement et de la protection de la forte communauté guinéenne à l’étranger.
3. INVESTIR EN GUINEE
Fiche pays
Langue officielle : français
Langues nationales : Soussou, Pulaar, Maninka, Kissi, Toma, Guerzé
Population: 11 Millions
Superficie: 245,857 km²
Localisation: Afrique de l’Ouest, s’étalant sur 300 km de littoral
Pays voisins (6): Au nord : Guinée Bissau, Sénégal, Mali – Au sud : Libéria, Sierra Léone – A l’est : Côte d’Ivoire - A l’Ouest : Océan atlantique ;
Climat : 2 saisons (sèche, pluvieuse) à égale durée.
Végétation/ Quatre régions naturelles : côtière, montagneuse, savane et forêt
Monnaie : Franc guinéen (GNF) ; régi par un système de changes flexibles permettant le rapatriement des bénéfices dans la devise de choix de l’investisseur.
Opportunités
Potentiel minier, pétrolier et gazier
- Bauxite : la Guinée détient plus des 2/3 des réserves mondiales de bauxite localisées sur les 3/5ème du territoire national. Ces réserves sont estimées à plus de 40 milliards de tonnes avec une teneur de coupure de 40 à 55% d’alumine. La Guinée fournit plus de 40% du commerce mondial de cette importante ressource.
- Par ailleurs, le pays dispose d’immenses gisements de fer dont les plus importants sont localisés au Sud-Est de la Guinée aux Monts Nimba et Simandou, ainsi qu’a Kalia(Faranah) avec des teneurs qui varient entre 63% et 68% en fer.
- Les ressources en diamant du pays sont estimées à 30 millions de carats avec une prédominance des pierres de joaillerie. Le diamant (plus de 63 millions de dollars d'exportation) était exploité principalement par la société Aredor mais aussi par les artisans.
- Les gisements en or sont localisés dans la zone birimienne du pays, principalement en Haute Guinée. L'or est exploité dans le bassin de Siguiri par la Société aurifère de Guinée (SAG) et la Société Minière de Dinguiraye(SMD).
- D’autres métaux existent tels que le plomb, le zinc, le graphite, le calcaire, le magnésium, le manganèse, le nickel ainsi que l'uranium.
- Petrole et Gaz offshore :
> Selon les études, la réserve sur deux blocs est estimée à 1.2 milliard de barils
Potentiel hydroélectrique
- Château d’eau de l’Afrique de l’Ouest, la Guinée a un potentiel hydroélectrique exploitable estimé à 6 000 Méga Watt. Seulement 2% de ce potentiel est mis en valeur à ce jour.
- 129 sites hydroélectriques ont été identifiés
> Guinée Maritime : 7 grands bassins représentant 2800 MW soit 46% du potentiel total ;
> Moyenne Guinée : 7 grands bassins représentant 2600 MW soit 43% du potentiel total ;
> Haute Guinée : potentiel estimé à 500 MW (fleuve Niger et affluents) ;
> Guinée Forestière : potentiel estimé de 100 MW
Energie
Le projet hydroélectrique de Kaléta a été signé en août 2011, pour une capacité de 240 MW pour un investissement évalué à526 millions US dollars, livrable en 2015
-Autres grands projets hydroélectriques sont :
Soapiti, Amariya et Fomi.
-Une multitude de projets de micro barrages hydroélectriques sont disponibles à travers le pays.
- Un programme d’interconnexion avec les pays voisins va permettre à la Guinée d’exporter de l’énergie.
Infrastructures de transports
- Routes : Besoin de réhabilitation et de nouvelles constructions étaient entreprises (route principale Matoto – Dabompa, à Conakry, réhabilitation de la nationale Conakry –Kankan, construction de voiries urbaines dans les villes de Kankan, N’Zérékoré et Labé, et des pistes.
- Port : Un contrat d’investissement pour l’extension du Port autonome de Conakry a été signé. Ses travaux ont débuté. Plusieurs autres ports sont programmés pour les exploitations minières
- Chemins de fer : Reconstruction de la principale voie ferrée pour le transport à travers le pays, Kankan –Conakry avec une extension sur Kérouané.
- C’est une connexion ultime des lignes de chemin de fer dans la région.
- Plusieurs autres lignes de chemins de fer sont prévues pour l’exploitation d’un important nombre de projets miniers.
- La Transguinée sur Simandou est l’une de ces voies
Infrastructures minières et services connexes
-Infrastructures urbaines :
-Prévision économique des infrastructures sociales
Agriculture et bioénergie
De vastes étendues de terres arabes et irrigables sont disponibles.
-Une pluviométrie favorable
-Céréales, mangues, banane, orange, huile de palme, hévéa (caoutchouc) coton…
-Une acquisition d’un engagement pour exploiter 40 000 ha de domaines pour l’agro-business
Logistique
-Dépôts de grande capacité pour les produits pétroliers et des silos pour les produits agricoles
-Parcs d’engins lourds pour l’exploitation minière et le stockage des produits pétroliers
Immobilier
-Hôtels, complexes administratifs, centres commerciaux et des cités pour des logements sociaux.
-200 ha destinés à des logements de haut standing immédiatement disponibles.
Energie
Le projet hydroélectrique de Kaléta a été signé en août 2011, pour une capacité de 240 MW pour un investissement évalué à526 millions US dollars, livrable en 2015
-Autres grands projets hydroélectriques sont :
Soapiti, Amariya et Fomi.
-Une multitude de projets de micro barrages hydroélectriques sont disponibles à travers le pays.
- Un programme d’interconnexion avec les pays voisins va permettre à la Guinée d’exporter de l’énergie.
Infrastructures de transports
- Routes : Besoin de réhabilitation et de nouvelles constructions étaient entreprises (route principale Matoto – Dabompa, à Conakry, réhabilitation de la nationale Conakry –Kankan, construction de voiries urbaines dans les villes de Kankan, N’Zérékoré et Labé, et des pistes.
- Port : Un contrat d’investissement pour l’extension du Port autonome de Conakry a été signé. Ses travaux ont débuté. Plusieurs autres ports sont programmés pour les exploitations minières
- Chemins de fer : Reconstruction de la principale voie ferrée pour le transport à travers le pays, Kankan –Conakry avec une extension sur Kérouané.
- C’est une connexion ultime des lignes de chemin de fer dans la région.
- Plusieurs autres lignes de chemins de fer sont prévues pour l’exploitation d’un important nombre de projets miniers.
- La Transguinée sur Simandou est l’une de ces voies
Infrastructures minières et services connexes
-Infrastructures urbaines :
-Prévision économique des infrastructures sociales
Agriculture et bioénergie
De vastes étendues de terres arabes et irrigables sont disponibles.
-Une pluviométrie favorable
-Céréales, mangues, banane, orange, huile de palme, hévéa (caoutchouc) coton…
-Une acquisition d’un engagement pour exploiter 40 000 ha de domaines pour l’agro-business
Logistique
-Dépôts de grande capacité pour les produits pétroliers et des silos pour les produits agricoles
-Parcs d’engins lourds pour l’exploitation minière et le stockage des produits pétroliers
Immobilier
-Hôtels, complexes administratifs, centres commerciaux et des cités pour des logements sociaux.
-200 ha destinés à des logements de haut standing immédiatement disponibles.