Le ministre délégué au Budget Mohamed Diaré a présenté samedi, 17 décembre au Conseil National de la Transition (CNT), le projet de loi de finances 2012, pour son examen et son adoption avant le 31 décembre 2011.
La cérémonie de présentation a été ouverte par la présidente du CNT, Hadja Rabiatou Sérah Diallo qui, dans son discours de circonstance, a déclaré que c’est à travers les travaux des sessions budgétaires, que son institution se détermine sur le choix des priorités contenues dans le programme du pouvoir exécutif ainsi que l’allocution des moyens financiers nécessaires au gouvernement, pour réaliser les attentes des guinéens et permettre surtout l’atteinte du point d’achèvement de l’Initiative Pays Pauvres Très Endetté (IPPTE).
Le projet de la loi des finances 2012 soumis au CNT est un document qui vise à consolider les résultats obtenus en 2011 dans la mobilisation du cadre macroéconomique et budgétaire, en vue de la croissance économique, de la réduction de la pauvreté et de la création d’emplois dans le pays.
C’est ainsi que le ministre délégué au Budget a pour sa part indiqué, que la politique économique et financière du gouvernement pour 2012, vise la consolidation de la stabilisation macroéconomique, et à jeter les bases d’une croissance accélérée et diversifiée de l’économie nationale en cohérence avec le DSRP 2011-2012, le plan quinquennal 2011-2015 et les objectifs du millénaire pour le développement (OMD).
M. Diaré a précisé, que les grandes masses et soldes caractéristiques dudit projet se présentent ainsi qu’il suit : Recettes intérieures en pourcentage du PIB : 18,83% ; Dépenses courantes en pourcentage du PIB : 16,40% ; Dépenses en capital en pourcentage du PIB : 12,33% ; et Solde de base en pourcentage du PIB : -3,65%.
Ainsi, dans ce projet de budget, les recettes et dons prévus pour 2012, se chiffrent à 9.565,17 mds GNF, soit un accroissement de 3214 mds par rapport à la loi de finances rectificative (50, 47%).
Quant aux dépenses, hors amortissement de la dette, il a souligné, qu’elles ont été évaluées à 11.580, 83 mds GNF soit 28,98% du PIB contre 8.909, 10 mds en 2011, soit une augmentation de 2.671,73 mds GNF (30%).
Cependant, M. Mohamed Diaré a rappelé que la dette publique à ce jour, s’élève à 2.082, 83 mds GNF et représente 17,99% du total des dépenses et absorbe 27, 60% des recettes intérieures en 2012.
Au titre des traitements et salaires, la dépense se chiffre à 2.123, 71 mds de GNF contre 1.934, 43 mds en 2011, soit un accroissement de 9,78% qui se justifie par le recrutement en 2010 de 10.893 agents, dont 3500 pour le secteur de l’Education, 4015 pour le secteur de la Sécurité, 618 pour la Santé et l’Hygiène Publique, 80 pour la Justice et 2000 pour l’Environnement, pour un coût de 96,75 mds GNF.
Il est prévu la prise en charge au plan salarial de 357 agents du ministère de la Communication, pour un coût de 2,91 mds GNF.
Il est également prévu dans ce budget 2012, la prise en compte des besoins de financement de l’organisation des élections législatives de l’ordre de 107,8 mds GNF.
Selon le ministre, pour atteindre ses objectifs et permettre au peuple de Guinée de connaître le véritable développement économique, le gouvernement a mis en œuvre une politique budgétaire rigoureuse, reposant sur des mesures de recettes, de dépenses et de reformes structurelles volontaristes.
Pour l’exercice 2012, ces reformes porteront sur entre autres, le renforcement du civisme du citoyen par la publication d’un livre de Procédures fiscales et la vulgarisation des textes tels, la Charte du contribuable, la Déontologie de l’agent des impôts et le Recueil des échéances fiscales.
Il y a aussi, la révision du Code des investissements, afin de le mettre en conformité avec les nouvelles exigences de l’économie. Il faut également noter l’audit institutionnel et réglementaire des services générateurs de recettes administratives, afin de garantir leur versement dans les caisses de l’Etat.
Toujours comme mesures prises, le gouvernement prévoit le remboursement par le Trésor Public de l’équivalent de 50.000.000 de dollars US sur sa dette vis-à-vis de la Banque Centrale et encore, l’adoption d’une loi anti-corruption.
A rappeler, que cette cérémonie de présentation du projet de loi de finances 2012 au CNT a connu la présence de plusieurs membres du gouvernement, des diplomates accrédités en Guinée et des conseillers nationaux.
ABD/AB/ST / le verificateur
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