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jeudi 29 décembre 2011

Mines: Un expert des mines se prononce sur la situation à l'usine de Fria

En séjour dans la capitale guinéenne, radio-kankan.com a rencontré Ibrahima Koumbassa, sociologue et consultant en économie minière pour apporter son point de vue sur la situation qui prévaut actuellement à l'usine de Fria après que le collège syndical ait demandé la satisfaction d'un certain nombre de points de revendications. rencontre.
RKK: Bonjour Monsieur, présentez-vous à nos lecteurs. Ibrahima Koumbassa: Je suis Ibrahima Koumbassa, Docteur en Sociologie installé au Québec et j’ai un cabinet de consultation sur des questions liées à l’Afrique. Je suis à Conakry pour voir ma famille. Que pensez-vous de la situation qui prévaut actuellement à Fria ? Je viens d’être informé que le torchon brûle entre le collège syndical de l'usine d'alumine de Fria et la direction générale de RUSAL-FRIGUIA à cause d’un certain nombre de points de revendication déposés par le syndicat. Je comprends bien que le rôle du syndicat est de lutter pour l’amélioration des conditions de vie des travailleurs, mais il est très important de tenir compte des réalités du moment..
Vous parlez de quel moment ?.
Vous êtes journaliste, donc je pense que vous vous informez tous les jours et vous savez que le monde traverse actuellement une crise sans précédent. Et le secteur de l’industrie métallurgique est le plus touché, car tous les prix ont connu une baisse du jamais vu. Dans ce contexte, aucune entreprise minière ne parle d’augmentation de salaire..
Dans d’autres pays, les travailleurs voulant toujours garder leur job, proposent à leurs chefs de revoir leur salaire pour vu qu’ils ne se retrouvent pas au chômage. Donc, à date le syndicat et les autorités de l’usine d'alumine de Fria doivent se retrouver pour voir comment réduire les charges pour que les emplois soient sauvés. Je rappelle que le premier rôle du syndicat est de protéger l’emploi..
Connaissez-vous la ville Fria ?.
C’est une ville que j’ai visitée à quelques reprises. Cette ville m’a marqué pour deux raisons essentielles : le courant et l’eau, n'y manquent pas, tandis qu'à Conakry ou dans les autres Ppéfecture de la Guinée, l’eau et l’électricité sont des denrées rares. Et dans la ville de Fria, ces denrées sont gratuitement offertes es par RUSAL à la population..
Donc, sociologiquement l’entreprise dévient une entreprise sociale et offre la possibilité de création d’activités privées génératrices de revenus. C’est une chance que les populations de Fria tout âge confondu doivent saisir pour le développement socioéconomique de cette cité minière..
Selon vous, comment peut-on mettre fin à ces grèves dans le secteur minier ?.
Vous savez l'erreur est qu’on a fait comprendre aux guinéens que leur sous-sol est très riche, donc pour eux avec cette richesse, tout dévient facile. Vous avez des pays africains sans ressources, mais plus développés que nous. On parle de richesse quand c'est cette richesse est valorisée. Je pense que les autorités du pays doivent pour le moment déconseiller les grèves, être au devant de la scène pour expliquer la situation actuelle qui concerne tous les continents. Cette année, pratiquement toutes les grandes sociétés et compagnies minières ont connu des mouvements. La CBG est encore dans une situation incertaine et si l'usine Rusal-Friguia aussi est menacée, c’est serait très grave parce qu’il faut comprendre que cette usine est vieille. C'est pourquoi les Français et les Américains l’on quittée à cause de sa vétusté et des charges sociales. Les Russes sont les seuls à supporter aujourd’hui ces charges qui augmentent tous les jours, car la ville continue de grandir..
Votre dernier mot.
Nous devons comprendre que le monde devient de plus en plus cher. Ce qui était possible hier ne l’est pas aujourd’hui; chacun doit pouvoir réduire ses propres charges pour supporter le coût de la vie..
En plus, l'État doit intervenir en expliquant la situation qui prévaut sur le marché international et en fin c’est aux travailleurs de l’usine, aux populations de Fria et au collège syndical de comprendre que la fermeture de l’usine serait catastrophique pour cette ville qui vit des retombées de l'usine. Alors, chacun doit éviter d’être à la base de cette catastrophe..
Radio-kankan

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