Conakry, 26 septembre 2012 – Dix-huit mois seulement après avoir opéré sa
transition démocratique, la Guinée vient de franchir une nouvelle étape décisive,
mercredi 26 septembre 2012, en atteignant le point d’achèvement de l’initiative
des Pays Pauvres Très Endettés (PPTE).
La décision du FMI et de la
Banque mondiale est un indicateur fort de la stabilisation macroéconomique de
la Guinée. Les institutions de Bretton Woods ont salué la performance
économique du régime démocratique en place depuis l’élection du Président Alpha
Condé en 2010. Parmi les avancées, la Guinée a réussi à réduire son déficit
public de 13% à 2% en l’espace de dix-huit mois. La discipline budgétaire et
les réformes réalisées ont mis un terme aux cinquante-deux ans de stagnation et
d’immobilisme qui ont marqué les régimes autoritaires et dictatoriaux depuis
1958.
La conséquence majeure du
point d’achèvement de l’initiative PPTE est l’annulation de plus de deux-tiers
de la dette extérieure guinéenne (supérieure à 3,2 milliards de dollars). Concernant
les dettes bilatérales, l’annulation pourrait atteindre 100% selon les pays.
Grâce à l’allègement de la
dette, le gouvernement guinéen prévoit d’investir environ 150 millions de
dollars annuels dans son programme de réduction de la pauvreté. D’autres
investissements et réformes, notamment de facilité fiscale, sont programmés
pour renforcer le secteur privé et la création d’emploi.
« Je salue le courage du
peuple guinéen sans lequel nous n’aurions jamais réussi à franchir cette étape
clé et restaurer la confiance de nos partenaires. Le PPTE est le premier pas
sur la voie du redressement économique. Il nous donne une chance historique à
saisir : celle de prendre un nouveau départ. Nous allons redoubler
d’efforts, sans qu’il n’y ait de laissés-pour-compte », a déclaré le Président Alpha Condé, mercredi
26 septembre à Conakry, en visite dans un centre de promotion de l’artisanat et
de l’entrepreneuriat féminin. « La
transformation économique ne s’opère pas en un jour. Mais nous avons démontré
ces derniers mois notre capacité à accomplir des progrès majeurs. Il n’est pas
question de miracle, mais d’avancées solides, réalisées pas à pas. La route est
encore longue, mais je n’ai aucun doute : nous y parviendrons tous
ensemble ».
Le ministre des Finances et de l’Economie Kerfala Yansané a détaillé les
cinq axes d’investissements prioritaires retenus par la Guinée pour son
programme de réduction de la pauvreté : énergie, agriculture
(sécurité alimentaire), infrastructures routières, éducation, santé. « Ce sont
des investissements d’avenir visant deux objectifs : améliorer le
quotidien des Guinéens et renforcer l’attractivité du territoire », a expliqué M. Yansané, devant la presse.
Le gouvernement a par ailleurs annoncé deux décisions immédiates : l’augmentation de 10% des
salaires des fonctionnaires (dès le 1er octobre) ; la livraison de 50 bus
supplémentaires pour les transports publics à Conakry afin d’améliorer le flux
des personnes et des marchandises. « Ces
mesures ne sont peut-être qu’une goutte d’eau face aux immenses besoins du
pays. Mais notre redressement économique est en marche », a indiqué M.
Yansané.
RAPPEL
Le FMI et la Banque mondiale
ont annoncé, à l’issue de leur conseil d’administration, l’allègement de
deux-tiers de la dette extérieure guinéenne (supérieure à 3,2 milliards de
dollars), ouvrant ainsi la voie vers un redressement économique durable du
pays.
La décision intervient
dix-huit mois seulement après que la Guinée a effectué sa transition
démocratique en 2010. Sous l’impulsion d’Alpha Condé, premier Président
démocratiquement élu de Guinée, et grâce aux efforts conjoints du gouvernement
et de la population, une série de réformes
économiques et financières majeures ont été réalisées :
§
Réduction record du déficit public : ramené de
13% en 2010 à 2% en 2012 (selon le FMI)
§
Inflation jugulée : 16% aujourd’hui contre
25% avant 2010
§
Retour à la croissance : estimée à 4,8% en
2012
§
Stabilisation du taux de change
§
Réduction drastique des dépenses militaires, qui
représentaient 40% du budget de l’Etat, et mise en retraite de plus de 3,800
militaires
§
Réforme minière : adoption d’un nouveau code
parmi les plus progressistes d’Afrique, mise en place d’un processus de
révision des contrats signés sous la junte militaire
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