Palais Sékhoutouréya, 30 août 2012
La situation sociopolitique qui prévaut au Mali ne laissent pas indifférentes les couches sociales du pays et pour cela, les femmes qui en sont les premières victimes prennent des initiatives pour une solution à cette crise. Ainsi, une délégation de femmes maliennes, membres de l’Union des femmes du Mali pour la paix, était au Palais Sékhoutouréya, le jeudi 30 août 2012.
Au nom de la proximité et de l’appartenance à la même culture, la même histoire et civilisation que la République de Guinée, elles sont venues chercher du soutien auprès du Président de la République, dans la recherche de solution à la crise qui secoue ce pays frère.
Pour rappel, la République sœur du Mali est confrontée à une crise armée, dans sa partie nord, depuis le mois de mars 2012 où les islamistes font régner la terreur sur la population.
Après l’entretien avec le Chef de l’Etat, Mama Koïta Doumbouya, membre de la délégation des femmes maliennes, s’est confié au micro de notre reporter : « Nous sommes en terre sœur de Guinée pour un plaidoyer auprès des autorités par rapport à la crise malienne. Nous sommes venues pour demander à la Guinée de soutenir toujours les efforts qui sont en train de se faire au sein de la CEDEAO pour que le Mali puisse retrouver la paix et la sécurité. La Guinée est la première étape, parce que nous avons dit que la Guinée et le Mali sont deux poumons dans un même corps. Nous avons commencé cette tournée à partir de la moitié de notre cœur et nous allons faire beaucoup de pays de la CEDEAO.
Nous sommes vraiment sorties très honorées de notre entretien avec le Président Alpha Condé et de tout ce que nous avons appris ainsi que toutes les informations par rapport aux efforts des chefs d’Etats de la CEDEAO pour résoudre cette crise au Mali. Nous demandons aux femmes guinéennes, la solidarité. Parce que, ce qui se passe au Mali, c’est les femmes et les enfants qui sont en train de subir le plus gros préjudice ».
A signaler que le Chef de l’Etat s’est exprimé plusieurs fois sur la situation au Mali. Le Professeur Alpha avait demandé le soutien de la France pour le vote d’une résolution au niveau du conseil de sécurité de l’ONU en vue de sortir ce pays frère de l’impasse. Si le professeur Alpha Condé estime que des contacts peuvent être noués avec le MLNA qui revendique une question identitaire et sous réserve que ce mouvement reste dans le cadre unitaire du Mali, par contre, avec les terroristes d’Aqmi, Ansar Dine et autres groupuscules islamistes qui pullulent dans la zone Gao-Tombouctou-Kidal, le Chef de l’Etat estime qu’il n’y a aucune négociation possible et n’exclut pas le recours à une intervention armée. Déjà, depuis le samedi 7 juillet, un contingent militaire guinéen devant participer à la Force en Attente de la CEDEAO a quitté Conakry pour le Sénégal où il a participé du 9 au 20 juillet à Thiès aux manœuvres militaires des forces armées multinationales des pays de la CEDEAO.
B S
Le Bureau de Presse de la Présidence
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