CONAKRY -- Le rôle du secteur minier dans le développement socioéconomique de la Guinée est au centre des débats du premier forum économique de la Guinée, dont les travaux ont été lancés vendredi par le président guinéen Alpha condé.
Selon plusieurs experts miniers de la Banque mondiale et d'autres pays africains à vocation minière, la Guinée doit transformer ses ressources naturelles notamment les ressources minières en un atout pour assurer une croissance économique et poser les jalons d'un développent socioéconomique en apportant des financements nécessaires pour épauler d'autres secteurs.
La directrice du Département des ressources naturelles, African center for economic transformation (ACET), Mme Sheila Khama, a souligné que la Guinée, à l'image de son pays le Bostwana, devrait s'orienter sur une logique de gestion rationnelle, transparente et efficace de ces ressources naturelles.
Pour elle, la gestion des ressources naturelles de la Guinée doit permettre à toutes les populations de bénéficier des retombées de ses ressources afin de relever les niveaux de vie de chacun.
"Les ressources naturelles sont des atouts naturels et chaque enfant du pays doit bénéficier de ces ressources, dans un esprit de partage", a dit Mme Khama.
La Guinée doit se faire une vision claire et établir un partenariat de type gagnant-gagnant avec les partenaires qui s'engagent dans la mise en valeur de ressources naturelles du pays.
L'exploitation des ressources minières pourrait permettre de créer plus de cent mille emplois directs et indirects au profit des jeunes à court et moyen terme, a notifié le ministre guinéen des Mines et de la Géologie Mouhamed lamine Fofana.
Selon lui, la Guinée présentent plusieurs avantages pour les investisseurs privés étrangers et mêmes locaux. Il s'agit de l'adoption d'une bonne politique minière avec une option libérale des autorités politiques, des carrières exploitables à ciel ouvert dans tout le pays, la possibilité de production d'énergie à travers le potentiel hydroélectrique dont dispose le pays et la disponibilité d'une main-d'œuvre bon marché.
Le gouvernement a médité sur un plan de redressement qui doit se reposer sur un certain nombre de paramètres avec la garantie de mettre en place d'institution stables et fiables, capables de protéger les intérêts de l'Etat guinéen et ceux des investisseurs étrangers, la formation des ressources humaines pour répondre au besoins du marché d'emploi interne.
La Directrice de la gouvernance démocratique du PNUD, Mme Géraldine Fasser-Moleketti, a exposé sur le contexte global et les bonnes pratiques internationales et des réformes nécessaires pour permettre à l'Etat guinéen de mobiliser des ressources financières importants et assurer une croissance économique, dans le plan d'exploitation de ses ressources naturelles.
Elle a tenu à mettre l'accent sur la formation des jeunes générations afin d'avoir une expertise nécessaire et capable de mener à bien les négociations entres l'Etat guinéen et les multinationales désirant exploiter le potentiel du pays et trouver une stratégie adéquate dans les rapports de partenariat entre l'administration publique et le secteur privé, ainsi que l'implication des communautés rurales dans la valorisation des ressources naturelles de leurs localité.
Le potentiel de la bauxite de la Guinée est estimé à près de 25 milliards de tonnes dont 12 milliards de tonnes en réserves prouvées soit près de 2/3 des réserves mondiales de bauxite, contre plus de 12 milliards de tonnes de minerai de fer de réserves.
Le président guinées Alpha Condé a affirmé, dans son discours d'ouverture du forum économique vendredi, que le potentiel global des ressources naturelles de la Guinée est évalué en termes de devise étrangère, à plus de 222 milliards de dollars américains.
Xinhuanet
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