Au terme de deux ans de mésentente entre opposition politique et pouvoir, la Guinée semble amorcer un départ pour l’organisation des élections législatives. La démission annoncée du Président de la Commission Nationale Electorale Indépendante (CENI) a été incontestablement un soulagement pour les partis politiques de l’opposition qui avaient longtemps exigé son départ de l’organe chargé de la gestion des élections.
Si une partie de l’opinion pense que cette démission et l’annonce de l’exercice des libertés de manifestation dans le pays accélèreront la tenue des élections, tel n’est pas la position d’une importante frange qui estime que le fichier électoral et l’opérateur waymark restent un obstacle majeur.
Cependant, la présidence de la République a été très rassurante pour la tenue d’un dialogue responsable entre acteur sous l’égide du Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation.
L’engagement du Pouvoir pour des élections libres, transparentes et crédibles a été par la suite renforcé par l’annonce faite par le Chef de l’Etat de la restructuration de la Commission nationale Electorale Indépendante au sein de laquelle il y aura dix membres de l’opposition et dix membres du Pouvoir, le reste revenant à la société civile et à l’administration.
Face à cette nouvelle atmosphère favorable, il faut souhaiter que le dialogue entre acteurs politiques ne soit pas un dialogue de sourd comme ceci a été toujours le cas dans le passé. Trouver une solution dans l’intérêt exclusif du peuple dénoterait le sens de responsabilité élevé des acteurs politiques.
Les législatives guinéennes qui ont pris du retard ne devraient plus attendre longtemps. Partis politiques et Pouvoir devraient faire prévaloir le sens de responsabilité et de tolérance dans l’intérêt de la démocratie qu’ils ne cessent de prôner tous les jours.
ElhadjAbdoulaye DIALLO/Aminata.com
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