Le Financial Times a révélé cette semaine une enquête du
gouvernement guinéen sur la manière dont BSGR a acquis des concessions minières
en Guinée. Selon cette enquête, la société appartenant au milliardaire, Benny
Steinmetz, a procédé de la corruption pour s’installer dans les mines
guinéennes. Elle aura ainsi corrompu un membre du gouvernement de l’époque, et
la famille de l’ex président guinéen, Lansana Conté. La société nie, évidemment,
mais une enquête menée par Guinee7, révèle un lien très poussé entre un haut
cadre de la société en Guinée et une des épouses du général Conté ainsi qu’avec
un ministre de l’époque.
Selon les enquêteurs du gouvernement guinéen, évoqués par le Financial Times, ‘‘des cadeaux de luxe et des paiements ont été faits aux parents de Lansana Conté (ancien président de la Guinée -1984/2008-, NDLR) et certains représentants du gouvernement et barons du régime. Les allégations font état d’un diamant incrusté d’or offert, une voiture offerte à un ministre du gouvernement’’.
En plus ‘‘un représentant de BSGR aurait offert une montre en or assortie de diamants au président Conté et que l’entreprise aurait accepté de verser à la quatrième épouse du président une commission équivalant à 2,5 millions de dollars USD pour aider le groupe à sécuriser ses droits miniers en Guinée’’.
BSGR, selon le Financial Times, a dit qu’il n’était pas au courant d’un cadeau constitué d’une montre en or. L’entreprise a nié avoir fait de tels paiements à la quatrième épouse de Conté.
Pour tout dire, l’entreprise nie en bloc toutes les accusations et estime que le ‘‘gouvernement ne veut que saisir illégalement ses actifs en Guinée’’. Soit.
Mais ce que l’entreprise aura du mal à nier c’est certainement le lien familial entre celui qui, jusque récemment, était son vice président en Guinée, Ibrahima Sory Touré et la quatrième épouse de Lansana Conté, Maamady Touré. Il est de notoriété publique que chacune des épouses de Lansana Conté parrainait une entreprise en Guinée. C’est ainsi, selon nos informations, Maamady ayant été contactée pour ‘‘introduire’’ BSGR qui, en réalité n’excellait jusque là que dans le diamant, aurait mis dans le coup son frère ainé, sorti de nulle part pour s’occuper de hautes fonctions dans BSGR au point d’en être le vice président.
Par ailleurs, les liens entre Mahmoud Thiam, ancien ministre des Mines et BSGR sont poussés. De nombreux observateurs se rappellent la pression exercée sur Rio Tinto en vue de lui faire céder une bonne partie de Simandou au profit de BSGR. Sans compter que c’est lui qui a signé la convention de base de Zogota toujours en faveur de la société de la famille Steinmetz. ‘‘Il avait pesé de tout son poids pour que la production de BSGR passe par le Liberia comme le voulait la société’’, a indiqué un spécialiste des mines en Guinée.
Les observateurs sont aussi étonnés par la mollesse des réponses apportées par l’ancien ministre d’habitude très en verve au Financial Times dans le cadre de l’enquête du gouvernement : ‘‘A la fin de 2012, (ces projets) auraient déjà été en phase d’exportation. Mais tout a été bloqué à cause de cette chasse aux sorcières, avant de poursuivre. Chaque accord que nous avons fait a été soigneusement conçu en conformité avec le Code minier.’’
Ibrahima Sory Touré et Mahmoud Thiam ne sont pas en Guinée. Guinee7 n'a pu les contacter. Une source de Vale/BSGR contactée cependant par notre rédaction a recommandé de lire un article d’une agence de presse qui traitait de leur... réaction où BSGR dit que le ‘‘gouvernement est discrédité’’. Question : une telle manœuvre peut-elle tirer la compagnie de Steinmetz du pétrin ?
Ibrahima S. Traoré/Guinee7
Selon les enquêteurs du gouvernement guinéen, évoqués par le Financial Times, ‘‘des cadeaux de luxe et des paiements ont été faits aux parents de Lansana Conté (ancien président de la Guinée -1984/2008-, NDLR) et certains représentants du gouvernement et barons du régime. Les allégations font état d’un diamant incrusté d’or offert, une voiture offerte à un ministre du gouvernement’’.
En plus ‘‘un représentant de BSGR aurait offert une montre en or assortie de diamants au président Conté et que l’entreprise aurait accepté de verser à la quatrième épouse du président une commission équivalant à 2,5 millions de dollars USD pour aider le groupe à sécuriser ses droits miniers en Guinée’’.
BSGR, selon le Financial Times, a dit qu’il n’était pas au courant d’un cadeau constitué d’une montre en or. L’entreprise a nié avoir fait de tels paiements à la quatrième épouse de Conté.
Pour tout dire, l’entreprise nie en bloc toutes les accusations et estime que le ‘‘gouvernement ne veut que saisir illégalement ses actifs en Guinée’’. Soit.
Mais ce que l’entreprise aura du mal à nier c’est certainement le lien familial entre celui qui, jusque récemment, était son vice président en Guinée, Ibrahima Sory Touré et la quatrième épouse de Lansana Conté, Maamady Touré. Il est de notoriété publique que chacune des épouses de Lansana Conté parrainait une entreprise en Guinée. C’est ainsi, selon nos informations, Maamady ayant été contactée pour ‘‘introduire’’ BSGR qui, en réalité n’excellait jusque là que dans le diamant, aurait mis dans le coup son frère ainé, sorti de nulle part pour s’occuper de hautes fonctions dans BSGR au point d’en être le vice président.
Par ailleurs, les liens entre Mahmoud Thiam, ancien ministre des Mines et BSGR sont poussés. De nombreux observateurs se rappellent la pression exercée sur Rio Tinto en vue de lui faire céder une bonne partie de Simandou au profit de BSGR. Sans compter que c’est lui qui a signé la convention de base de Zogota toujours en faveur de la société de la famille Steinmetz. ‘‘Il avait pesé de tout son poids pour que la production de BSGR passe par le Liberia comme le voulait la société’’, a indiqué un spécialiste des mines en Guinée.
Les observateurs sont aussi étonnés par la mollesse des réponses apportées par l’ancien ministre d’habitude très en verve au Financial Times dans le cadre de l’enquête du gouvernement : ‘‘A la fin de 2012, (ces projets) auraient déjà été en phase d’exportation. Mais tout a été bloqué à cause de cette chasse aux sorcières, avant de poursuivre. Chaque accord que nous avons fait a été soigneusement conçu en conformité avec le Code minier.’’
Ibrahima Sory Touré et Mahmoud Thiam ne sont pas en Guinée. Guinee7 n'a pu les contacter. Une source de Vale/BSGR contactée cependant par notre rédaction a recommandé de lire un article d’une agence de presse qui traitait de leur... réaction où BSGR dit que le ‘‘gouvernement est discrédité’’. Question : une telle manœuvre peut-elle tirer la compagnie de Steinmetz du pétrin ?
Ibrahima S. Traoré/Guinee7
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire