CONAKRY -- Le président guinéen Alpha Condé a saisi
l'opportunité offerte par la formation de la nouvelle Commission électorale
nationale indépendante (CENI), pour saluer la "maturité" de
l'opposition.
Ce geste "attendrissant" serait synonyme d'une main tendue. C'est le moins qu'on puisse écrire, le président Alpha Condé ayant sans doute compris la nécessité de renouer le dialogue avec les partis adverses. Car la crispation du climat politique ne pourrait favoriser la réalisation des actions que son gouvernement a inscrites dans l'agenda de son quinquennat.
Réagissant ainsi à la recomposition de la CENI, le président guinéen a déclaré mardi dernier, "Je salue la maturité de notre classe politique dans son ensemble. Elle est finalement parvenue à un consensus, permettant à la Guinée d'avancer".
Dans cette même dynamique, Alpha Condé n'a pas caché sa joie face à cette relance du processus électoral. "C'est non seulement le processus électoral qui est relancé mais c'est aussi le signe que notre nation toute entière progresse dans son apprentissage démocratique. Il y a une chance historique pour l'émergence d'une opposition guinéenne démocratique et responsable, pour qu'elle se construise dans le consensus et l'apaisement", a indiqué le président guinéen.
Celui-ci a émis le souhait de voir la Guinée se doter d'un parlement qui servira de cadre à des débats d'idée entre la classe politique. "Nous aurons bientôt une Assemblée Nationale représentative, émanation de la volonté du peuple souverain. Les différents partis pourront y mener un débat d'idées, consensuel ou non, mais toujours constructif".
Pour le chef de l'Etat "Ce dialogue apaisé est essentiel à l'équilibre et au renforcement de la démocratie de son pays".
En prenant acte de la nomination des nouveaux commissaires de la CENI, l'Alliance pour la démocratie et le progrès (ADP) et le Collectif des partis politiques pour la finalisation de la Transition, deux alliances de l'opposition "radicale" se montrent "favorables" à cette main tendue du pouvoir. D'ailleurs, l'ADP et le Collectif disent avoir pris acte "de la clarification par ce décret du statut de l'opposition dont les partis politiques membres de l'ADP et le collectif remplissent pleinement les critères d'appartenance".
Pour les deux blocs, "Ceci met un terme au débat stérile sur cette question et lève définitivement l'équivoque autour de partis politiques qui se réclament abusivement de l'opposition sans en assumer les contraintes et les devoirs".
Le ministre de l'Administration du territoire et de la Décentralisation Dr Alhassane Condé a tenu à éclairer l'opinion sur le remplacement du dixième commissaire de l'opposition par un représentant proposé par le parti de Jean-Marie Doré, qui continue de revendiquer sa "non-appartenance à l'opposition". Pour le ministre, Thierno Saidou Bayo a été raillé de la liste tout simplement parce qu'il est encore président d'un parti politique. Alors que selon la loi, pour être éligible à la CENI, il faut avoir démissionné de ses fonctions politiques.
A noter que Thierno Saidou Bayo est le leader d'une petite formation politique dénommée Parti socialiste (PS).
Argument qui ne semble cependant pas convaincre l'ADP et le Collectif qui ont déposé un recours auprès de la Cour Suprême, pour réclamer la rectification de cette décision, qui selon eux accorderait "un avantage à la majorité présidentielle disposant de dix membres contre neuf à l'opposition".
Malgré ce recours en annulation de ce décret, l'opposition elle- même est consciente que la recomposition de la CENI est désormais une réalité. Et qu'il faudrait se focaliser maintenant sur le fichier électoral, explique un défenseur des Droits de l'homme, sous le sceau de l'anonymat.
En fait, le choix "contesté" de l'opérateur sud-africain Waymark, est un des points essentiels des revendications de l'opposition, qui exige son remplacement pur et simple.
La mouvance présidentielle pour sa part croit en la capacité de Waymark et n'en fait pas un sujet de discorde.
Conscient que la réussite de ses actions dépendra de la paix et de la cohésion nationale, le président Condé et l'opposition pourraient toujours trouver un consensus devant permettre la tenue rapide des élections, tel est l'avis des nombreux observateurs.
Vu que les partenaires au développement pour la plupart conditionnent la mise à disposition de fonds destinés à financer des projets de développement à la tenue de ce scrutin, la classe politique guinéenne n'a plus droit à l'erreur. Le pouvoir ayant pris le train de la mesure ne travaille dorénavant que pour " favoriser le déroulement du scrutin", jure un habitué des couloirs du palais présidentiel.
La recomposition de la CENI s'inscrit dans cette optique. Et il y a lieu de compter sur la "bonne foi" du président Alpha Condé qui ne cesse d'appeler les Guinéens à la réconciliation pour parvenir à hisser ce pays au rang des pays émergeants.
Xinhuanet
Ce geste "attendrissant" serait synonyme d'une main tendue. C'est le moins qu'on puisse écrire, le président Alpha Condé ayant sans doute compris la nécessité de renouer le dialogue avec les partis adverses. Car la crispation du climat politique ne pourrait favoriser la réalisation des actions que son gouvernement a inscrites dans l'agenda de son quinquennat.
Réagissant ainsi à la recomposition de la CENI, le président guinéen a déclaré mardi dernier, "Je salue la maturité de notre classe politique dans son ensemble. Elle est finalement parvenue à un consensus, permettant à la Guinée d'avancer".
Dans cette même dynamique, Alpha Condé n'a pas caché sa joie face à cette relance du processus électoral. "C'est non seulement le processus électoral qui est relancé mais c'est aussi le signe que notre nation toute entière progresse dans son apprentissage démocratique. Il y a une chance historique pour l'émergence d'une opposition guinéenne démocratique et responsable, pour qu'elle se construise dans le consensus et l'apaisement", a indiqué le président guinéen.
Celui-ci a émis le souhait de voir la Guinée se doter d'un parlement qui servira de cadre à des débats d'idée entre la classe politique. "Nous aurons bientôt une Assemblée Nationale représentative, émanation de la volonté du peuple souverain. Les différents partis pourront y mener un débat d'idées, consensuel ou non, mais toujours constructif".
Pour le chef de l'Etat "Ce dialogue apaisé est essentiel à l'équilibre et au renforcement de la démocratie de son pays".
En prenant acte de la nomination des nouveaux commissaires de la CENI, l'Alliance pour la démocratie et le progrès (ADP) et le Collectif des partis politiques pour la finalisation de la Transition, deux alliances de l'opposition "radicale" se montrent "favorables" à cette main tendue du pouvoir. D'ailleurs, l'ADP et le Collectif disent avoir pris acte "de la clarification par ce décret du statut de l'opposition dont les partis politiques membres de l'ADP et le collectif remplissent pleinement les critères d'appartenance".
Pour les deux blocs, "Ceci met un terme au débat stérile sur cette question et lève définitivement l'équivoque autour de partis politiques qui se réclament abusivement de l'opposition sans en assumer les contraintes et les devoirs".
Le ministre de l'Administration du territoire et de la Décentralisation Dr Alhassane Condé a tenu à éclairer l'opinion sur le remplacement du dixième commissaire de l'opposition par un représentant proposé par le parti de Jean-Marie Doré, qui continue de revendiquer sa "non-appartenance à l'opposition". Pour le ministre, Thierno Saidou Bayo a été raillé de la liste tout simplement parce qu'il est encore président d'un parti politique. Alors que selon la loi, pour être éligible à la CENI, il faut avoir démissionné de ses fonctions politiques.
A noter que Thierno Saidou Bayo est le leader d'une petite formation politique dénommée Parti socialiste (PS).
Argument qui ne semble cependant pas convaincre l'ADP et le Collectif qui ont déposé un recours auprès de la Cour Suprême, pour réclamer la rectification de cette décision, qui selon eux accorderait "un avantage à la majorité présidentielle disposant de dix membres contre neuf à l'opposition".
Malgré ce recours en annulation de ce décret, l'opposition elle- même est consciente que la recomposition de la CENI est désormais une réalité. Et qu'il faudrait se focaliser maintenant sur le fichier électoral, explique un défenseur des Droits de l'homme, sous le sceau de l'anonymat.
En fait, le choix "contesté" de l'opérateur sud-africain Waymark, est un des points essentiels des revendications de l'opposition, qui exige son remplacement pur et simple.
La mouvance présidentielle pour sa part croit en la capacité de Waymark et n'en fait pas un sujet de discorde.
Conscient que la réussite de ses actions dépendra de la paix et de la cohésion nationale, le président Condé et l'opposition pourraient toujours trouver un consensus devant permettre la tenue rapide des élections, tel est l'avis des nombreux observateurs.
Vu que les partenaires au développement pour la plupart conditionnent la mise à disposition de fonds destinés à financer des projets de développement à la tenue de ce scrutin, la classe politique guinéenne n'a plus droit à l'erreur. Le pouvoir ayant pris le train de la mesure ne travaille dorénavant que pour " favoriser le déroulement du scrutin", jure un habitué des couloirs du palais présidentiel.
La recomposition de la CENI s'inscrit dans cette optique. Et il y a lieu de compter sur la "bonne foi" du président Alpha Condé qui ne cesse d'appeler les Guinéens à la réconciliation pour parvenir à hisser ce pays au rang des pays émergeants.
Xinhuanet
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