Le ministre guinéen des Mines et de la Géologie Mohamed
Lamine Fofana, qui rentre d’un voyage d’Abu Dhabi avec le président Alpha Condé
sur invitation du prince héritier Sheikh Mohamed Bin Zayed Al Nahyan, a déclaré,
vendredi, à la presse que « la Guinée est dans une situation extrêmement
difficile et délicate dans la valorisation de ses ressources ».
Ce qui fait que, selon M. Fofana, « la Guinée est pratiquement absente sur le marché de la bauxite avec une production inférieure à 1%. Revenant sur le contrat signé entre la CBG et Mubadala à Abu Dhabi, le ministre indique l’Etat guinéen n’a rien à voir avec cette signature qui s’est passée entre une société et son client. Pour preuve, il brandit un communiqué de presse dans le quel on peut lire : « (…) Dans le cadre de son développement économique et le renforcement de son tissu industriel, la Compagnie des bauxites de Guinée (CBG), dans laquelle l’Etat guinéen possède 49 % des parts, contre 51% à des partenaires privés (dont le groupe HALCO) vient de conclure avec (Mubadala, MDC industry holding company) société émirati, un contrat pour la fourniture de 5 millions de tonnes de bauxite à partir de l’année 2017, les revenus supplémentaires générés par cette vente et la réduction des couts de production dus à l’expansion des capacités de production, apporterait une contribution estimée à un demi milliards de dollars US au produit intérieur brut (PIB) de l’Etat guinéen. Il s’agit d’un contrat d’achat de la bauxite guinéenne sans aucune cession des parts de l’Etat dans la compagnie CBG. (…) ».
Selon Fofana, « la Guinée, premier pays producteur de la Bauxite de la zone atlantique, n’a que la CBG (ndlr, Compagnie des Bauxites de Guinée) qui fournit un effort titanesque avec une production qui est passée en 2012 de 12 millions de tonnes à 14 millions. Les 3 millions de CBK (ndlr, Compagnie des Bauxites de Kindia) sont exclusivement réservés à Rusal ». Ce qui, à ses yeux, rend la concurrence rude avec les pays de la zone pacifique qui sont à la fois producteurs et consommateurs.
Répondant à une question d’un confrère sur l’augmentation de la productivité des sociétés minières en Guinée, le ministre dira qu’elle relève du conseil d’Administration (CA) de la société ou selon le besoin de chacun des partenaires se trouvant dans la société. Pour la CBK, dit-il, la Guinée n’est pas représentée. « La production est russe et exploite à leur rythme et en fonction de leurs besoins. Rusal produit sa bauxite juste pour sa raffinerie en Ukraine et aussi pour la Jamaïque », ajoute-t-il.Gabegie à l’ANAIM ?Gabegie à l’ANAIM ? Le ministre guinéen dit ne pas en savoir et appelle plutôt à se rapprocher d’avantage de la structure. « Il y a une autorité qui n’est pas le Ministère des Mines pour régler cela », souligne M. Fofana.Gèle des permis… Le ministre est catégorique : « C’est vrai, j’ai gelé la délivrance des permis en vue de mieux comprendre ce qui s’est réellement passé dans ce dossier. Parce qu’en regardant le plan cadastral, il n’y a plus un centimètre à donner. Et un autre allait simplement les annuler. (…) On a fait appel à un cabinet KPMG -qui a fini son travail et déposé son rapport-. Aujourd’hui, nous avons une liste exhaustive des permis non actifs. (…) »BSGR Sur ce sujet qui suscite assez de polémiques en Guinée et ailleurs, le ministre des Mines jure la main sur le cœur n’avoir jamais approuvé le contrat qui lie cette société à la Guinée. A l’époque conseiller de l’ex-Premier ministre (ndlr : Ahmed Tidiane Souaré) chargé des Mines, il dit avoir bien vu le dossier mais rejette avoir apposé sa signature sur le document. « C’est le Conseil des Ministres à l’époque qui l’a finalement approuvé. Que voulez-vous que je fasse en ce moment en tant que conseiller du Premier ministre ? », S’interroge-t-il.Affaire FRIGUIA Sur cette question, le ministre affirme déplorer la situation dans laquelle végète Friguia, la première usine d’alumine en terre africaine, depuis maintenant plusieurs mois. Sans pointer un doigt accusateur sur l’une ou l’autre partie, M. Fofana affirme que le gouvernement continue à garder le contact avec Rusal. « De discussions en discussions, on croyait venir à une entente entre les syndicats et Rusal. Hélas, Rusal nous dit récemment que l’année dernière elle a perdu 90 millions de dollars. Et pour faire tourner l’usine, on nous parle encore de 50 millions. Et maintenant, Rusal demande l’examen de leur dossier Dian Dian pour pouvoir financer Friguia. C’est à cause de cela que le gouvernement a décidé l’examen du dossier de Rusal. Et ça, ça prend du temps. Raison pour laquelle le PM a écrit à Rusal pour lui demander de se décider enfin pour faire tourner l’usine. En réponse à la lettre du PM, Rusal dit toujours tenir encore à Friguia. L’Etat est entrain de travailler sérieusement sur le dossier Friguia avec le leadership du président de la République. C’est déplorable. On prendra toutes les mesures nécessaires pour que pareil cas ne se reproduise plus en Guinée. On a payé aux travailleurs le salaire du mois d’octobre, on payera celui de novembre et décembre. (…) », explique-t-il.Les syndicats demandent la résiliation du contrat…« Nous sommes dans un Etat de droit. On ne peut pas annuler du coup un contrat minier parce que les syndicats le veulent. On doit suivre une procédure légale et normale. Ce dossier sera examiné par le comité ou dans le cadre du partenariat stratégique avec la Russie », a affirmé le ministre qui espère qu’un accord sera trouvé pour sauver l’usine.Une lueur se pointe à Fria…
« J’ai brossé un tableau noir de Friguia. Mais, je vous dire qu’il y a une lueur qui se pointe. Nous sommes entrain de travailler avec la société IMD (International Mining Development. Nous sommes très avancés là-dessus. Dans les prochains jours, on pourra finaliser le contrat et donner une concession. Dans la première phase du projet, la société va investir 3 à 4 milliards de dollars dans la zone de Fria. On travaille sur cette solution. Donc tout n’est pas noir à Fria… », conclut-il.
Source: Mediaguinee.com
Ce qui fait que, selon M. Fofana, « la Guinée est pratiquement absente sur le marché de la bauxite avec une production inférieure à 1%. Revenant sur le contrat signé entre la CBG et Mubadala à Abu Dhabi, le ministre indique l’Etat guinéen n’a rien à voir avec cette signature qui s’est passée entre une société et son client. Pour preuve, il brandit un communiqué de presse dans le quel on peut lire : « (…) Dans le cadre de son développement économique et le renforcement de son tissu industriel, la Compagnie des bauxites de Guinée (CBG), dans laquelle l’Etat guinéen possède 49 % des parts, contre 51% à des partenaires privés (dont le groupe HALCO) vient de conclure avec (Mubadala, MDC industry holding company) société émirati, un contrat pour la fourniture de 5 millions de tonnes de bauxite à partir de l’année 2017, les revenus supplémentaires générés par cette vente et la réduction des couts de production dus à l’expansion des capacités de production, apporterait une contribution estimée à un demi milliards de dollars US au produit intérieur brut (PIB) de l’Etat guinéen. Il s’agit d’un contrat d’achat de la bauxite guinéenne sans aucune cession des parts de l’Etat dans la compagnie CBG. (…) ».
Selon Fofana, « la Guinée, premier pays producteur de la Bauxite de la zone atlantique, n’a que la CBG (ndlr, Compagnie des Bauxites de Guinée) qui fournit un effort titanesque avec une production qui est passée en 2012 de 12 millions de tonnes à 14 millions. Les 3 millions de CBK (ndlr, Compagnie des Bauxites de Kindia) sont exclusivement réservés à Rusal ». Ce qui, à ses yeux, rend la concurrence rude avec les pays de la zone pacifique qui sont à la fois producteurs et consommateurs.
Répondant à une question d’un confrère sur l’augmentation de la productivité des sociétés minières en Guinée, le ministre dira qu’elle relève du conseil d’Administration (CA) de la société ou selon le besoin de chacun des partenaires se trouvant dans la société. Pour la CBK, dit-il, la Guinée n’est pas représentée. « La production est russe et exploite à leur rythme et en fonction de leurs besoins. Rusal produit sa bauxite juste pour sa raffinerie en Ukraine et aussi pour la Jamaïque », ajoute-t-il.Gabegie à l’ANAIM ?Gabegie à l’ANAIM ? Le ministre guinéen dit ne pas en savoir et appelle plutôt à se rapprocher d’avantage de la structure. « Il y a une autorité qui n’est pas le Ministère des Mines pour régler cela », souligne M. Fofana.Gèle des permis… Le ministre est catégorique : « C’est vrai, j’ai gelé la délivrance des permis en vue de mieux comprendre ce qui s’est réellement passé dans ce dossier. Parce qu’en regardant le plan cadastral, il n’y a plus un centimètre à donner. Et un autre allait simplement les annuler. (…) On a fait appel à un cabinet KPMG -qui a fini son travail et déposé son rapport-. Aujourd’hui, nous avons une liste exhaustive des permis non actifs. (…) »BSGR Sur ce sujet qui suscite assez de polémiques en Guinée et ailleurs, le ministre des Mines jure la main sur le cœur n’avoir jamais approuvé le contrat qui lie cette société à la Guinée. A l’époque conseiller de l’ex-Premier ministre (ndlr : Ahmed Tidiane Souaré) chargé des Mines, il dit avoir bien vu le dossier mais rejette avoir apposé sa signature sur le document. « C’est le Conseil des Ministres à l’époque qui l’a finalement approuvé. Que voulez-vous que je fasse en ce moment en tant que conseiller du Premier ministre ? », S’interroge-t-il.Affaire FRIGUIA Sur cette question, le ministre affirme déplorer la situation dans laquelle végète Friguia, la première usine d’alumine en terre africaine, depuis maintenant plusieurs mois. Sans pointer un doigt accusateur sur l’une ou l’autre partie, M. Fofana affirme que le gouvernement continue à garder le contact avec Rusal. « De discussions en discussions, on croyait venir à une entente entre les syndicats et Rusal. Hélas, Rusal nous dit récemment que l’année dernière elle a perdu 90 millions de dollars. Et pour faire tourner l’usine, on nous parle encore de 50 millions. Et maintenant, Rusal demande l’examen de leur dossier Dian Dian pour pouvoir financer Friguia. C’est à cause de cela que le gouvernement a décidé l’examen du dossier de Rusal. Et ça, ça prend du temps. Raison pour laquelle le PM a écrit à Rusal pour lui demander de se décider enfin pour faire tourner l’usine. En réponse à la lettre du PM, Rusal dit toujours tenir encore à Friguia. L’Etat est entrain de travailler sérieusement sur le dossier Friguia avec le leadership du président de la République. C’est déplorable. On prendra toutes les mesures nécessaires pour que pareil cas ne se reproduise plus en Guinée. On a payé aux travailleurs le salaire du mois d’octobre, on payera celui de novembre et décembre. (…) », explique-t-il.Les syndicats demandent la résiliation du contrat…« Nous sommes dans un Etat de droit. On ne peut pas annuler du coup un contrat minier parce que les syndicats le veulent. On doit suivre une procédure légale et normale. Ce dossier sera examiné par le comité ou dans le cadre du partenariat stratégique avec la Russie », a affirmé le ministre qui espère qu’un accord sera trouvé pour sauver l’usine.Une lueur se pointe à Fria…
« J’ai brossé un tableau noir de Friguia. Mais, je vous dire qu’il y a une lueur qui se pointe. Nous sommes entrain de travailler avec la société IMD (International Mining Development. Nous sommes très avancés là-dessus. Dans les prochains jours, on pourra finaliser le contrat et donner une concession. Dans la première phase du projet, la société va investir 3 à 4 milliards de dollars dans la zone de Fria. On travaille sur cette solution. Donc tout n’est pas noir à Fria… », conclut-il.
Source: Mediaguinee.com
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