Plus d'une trentaine de chefs d'entreprises françaises séjournent à Conakry depuis mercredi pour explorer les opportunités d'affaires et d'investissements. Quelque 800 milliards de dollars dans la balance.
Patrick Lucas, patron de la Division Afrique du MEDEF (Mouvement des Entreprises de France) qui-avait promis une visite d'affaires à Conakry au terme de l'investiture du tout nouveau président guinéen, Alpha Condé, passe à l'offensive. A la tête d'une importante délégation d'entrepreneurs français, le plus Africain des chefs d'entreprises françaises opérant en Afrique veut faire profiter à la France la juteuse manne que détient l'économie guinéenne.
Joint au téléphone, une autorité proche de l'Administration générale des Grands Travaux de Guinée, rattachée à la Présidence confirme que " les entreprises françaises ont perdu des parts de marché importantes ces dernières années au profit des Chinois, des Brésiliens, des Russes et des Australiens"
Et de poursuivre : « Il existe à l'état actuel selon les statistiques officielles commises par notre cellule, un marché flottant de 800 milliards de dollars à prendre allant des ressources en bois, coton, fruitières, en énergie, en eau, or, fer".
Ainsi, après l'arrivée controversée sur le Port de Conakry du groupe Bolloré depuis mars dernier, suite à la décision de rupture du contrat de gestion du terminal à conteneurs attribué à Getma International, les entreprises françaises aiguisent leurs appétits sur le pays de la bauxite. Cette affaire pésera sans doute sur la visite, attendue qu’elle fait objet d’un important litige porté devant les instances arbitrales internationales.
Une bataille féroce est annoncée entre les groupes des pays émergents, asiatiques mais aussi africains. Le Nigérian Dangote, très avancé dans le processus de démarrage des grandes unités industrielles, n’entend pas se faire voler la vedette.
Par Ismael Aidara
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