Quelles seront les conséquences des réformes minières annoncées en Guinée? C’est la question que pose notamment The Christian Science Monitor depuis que le président guinéen Alpha Condé, élu le 7 novembre 2010, a annoncé son intention de renforcer la participation du gouvernement dans les entreprises exploitant les abondantes ressources minières du pays. Pour réaliser ce vaste projet, il a fait appel au milliardaire George Soros au travers de son Open Society Initiative for West Africa.
Si aucune mesure concrète n’a encore été annoncée, Condé a tout de même laissé entendre que ces réformes à venir avaient pour but de lutter contre la corruption et faire profiter des avantages de l’exploitation des ressources minières au peuple guinéen. En janvier 2011, le président avait évoqué l’idée de fixer la participation de l’Etat dans les entreprises minières entre 15 et 33% —un chiffre qui doit encore être finalisé.
Le gouvernement guinéen et George Soros doivent tout de même être prudents dans la préparation de ces réformes, s’ils ne veulent pas faire fuir les entreprises étrangères qui ont promis d’investir 4 milliards de dollars (2,8 milliards d'euros) dans le secteur en Guinée. Mais pour Patrick Heller, conseiller juridique auprès de l'ONG Revenue Watch, la Guinée a quelques arguments qui jouent en sa faveur pour convaincre les investisseurs:
«Les ressources qui sont en jeu ici sont tellement importantes et intéressantes que je pense que le gouvernement guinéen a un certain poids dans ses relations avec les investisseurs.»
Si le pays réussit à prendre plus de concessions dans ces entreprises sans les faire fuir, cela pourrait constituer un bon exemple pour les autres Etats de la région, mais également aider à renflouer les caisses du pays et lutter efficacement contre la pauvreté, en améliorant les conditions de vie des populations.
The Christian Science Monitor
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