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mardi 7 juin 2011

Lutte contre la flambée des prix : la recette d’Oxfam

Sécurité alimentaire. La hausse continue des cours de produits aussi essentiels que les denrées alimentaires de base, sur les marchés internationaux, n’en finit de préoccuper. Pour endiguer les effets néfastes, Oxfam appelle à « un changement d’orientation ».
Oxfam appelle à de l’action immédiate pour contrer la flambée des prix Pour endiguer la menace d’insécurité alimentaire que fait planer sur le monde, la flambée constante des prix des denrées alimentaires de base et du pétrole, l’organisation non gouvernementale internationale, Oxfam prescrit « une mutation du système alimentaire ». Dans son dernier rapport intitulé « Cultiver un avenir meilleur : la justice alimentaire dans un monde aux ressources limitées », l’organisation décrit les contours de ce « changement d’orientation » qui, en son sens, doit nécessairement viser « la gouvernance des crises, la restructuration de l’agriculture et notre compréhension de l’environnement».
Ils se déclinent donc en « contrôle du commerce pour gérer les risques en bâtissant un système de réserve alimentaire, renforcement de la transparence sur les marchés des denrées, fin des subventions agricoles faussant les marchés, démantèlement de l’aide en faveur des agro-carburants, régulation de la spéculation financière… ».
Signaux d’alerte au rouge
Pour Oxfam, à moins de ne pas être vraiment préoccupé par la gravité de la situation alimentaire actuelle, le monde ne pourrait valablement faire l’économie de ces mesures. Surtout que, comme il le fait remarquer, «d’ici à 2050, la planète devra compter 9 milliards d’individus induisant une augmentation de 70% de la demande alimentaire qui vaudra impérativement satisfaire, malgré l’amenuisement des rendements, la raréfaction des ressources en eau et la concurrence sur les terres ».
Ainsi, après la FAO et plus récemment la Banque mondiale qui, en avril dernier a publié des données indiquant clairement que les prix des produits agricoles ont augmentés de 36% au premier trimestre de 2011 par rapport à la même période l’année dernière, c’est, à son tour, l’organisation non gouvernementale internationale, Oxfam qui tire sur la sonnette d’alarme. « Tous les signaux d’alerte sont au rouge : à ce jour, la hausse des prix des denrées alimentaires en 2011 a précipité 44 millions de personnes supplémentaires dans la pauvreté et le prix réel des céréales debase devrait augmenter de 120 à 180% dans les 20 prochaines » s’est indigné l’organisation, le 1er juin dernier.
Horizon toujours brumeux… malheureusement
Pour autant l’horizon planétaire ne paraît pas plus dégagé que cela sur le front de la sécurité alimentaire. Les tendances qu’alimente la prolongation que joue la crise globale de 2008 sous la forme de flambée des prix des matières premières et du cours du pétrole, ne servent pas l’hypothèse d’un retournement de conjoncture. Alors que la détermination des prix sur les marchés des produits de base tend à obéir, de plus en plus, à la logiques des placements financiers (plutôt qu’aux fondamentaux du marché), la croissance de la production et de la productivité agricoles est en berne au plan mondial. Et, comme si la situation n’était pas assez préoccupante déjà, non seulement «les phénomènes météorologiques perturbent l’approvisionnement (en denrées alimentaires).
Mais, dans le même temps, les biens alimentaires sont l’objet de détournement pour produire des biocarburants » analyse Oxfam. Un mouvement de « détournement des ressources agricoles en faveur des réserves de carburants et aux dépens de l’alimentation » dénoncé par l’organisation qui décrie que « les subventions mondiales accordées aux énergies renouvelables s’élèvent à 57 milliards de
dollars contre 312 milliards pour les carburants fossiles ».
Ce contexte général peu avenant, se traduit, comme soutenu par Oxfam, par un « système alimentaire de plus en plus fragile ». Et l’organisation a tout juste, d’appeler les Etats à « mener des actions immédiates pour renforcer leur résilience et initier la transition vers un nouvel avenir pour l’agriculture». Mais avec quelle probabilité d’être, non plus entendu, mais vraiment
comprise ?
Louis S. Amédé, Abidjan

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