CONAKRY -- Les fidèles musulmans de Guinée ont été invités à célébrer l'Aid-el-Kébir ou fête du mouton ce dimanche à travers un communiqué du secrétariat général aux Affaires religieuses rendu public ce samedi.
Cette fête se déroule dans une conjoncture économique qui a contribué à la dépréciation du pouvoir d'achat des Guinéens de façon générale.
Face à l'inflation, les prix ne cessent de grimper sur les marchés des biens et services. Et les vendeurs de moutons ne peuvent que se frotter les mains, vu les prix pratiqués en ce moment sur le marché du bétail.
Ainsi pour s'offrir un bélier, le client doit débourser pas moins de 700 mille francs guinéens soit 70 FCFA. Certains moutons sont vendus à près de 3 millions de francs guinéens, soit environ 300 mille FCFA.
Ceci au grand dam des pauvres populations, qui pour des raisons de tradition religieuse sont tenues pour la plupart de donner en offrande un bélier à l'occasion de la Tabaski.
L'intervention du ministère guinéen de l'Elevage en faveur d'une baisse des coûts des animaux, dans les différents points de vente répertoriés dans la capitale n'a pour le moment pas produit l'effet escompté, regrettent de nombreux observateurs.
A ces prix élevés du mouton il faut ajouter celui des denrées alimentaires aussi, car le riz qui constitue la denrée de base des Guinéens coûte cher. Même si là aussi, le gouvernement dispose de quelques points de vente, à bas coûts, mais dont la vente se traduit par un écoulement rapide des stocks.
Ce riz gouvernemental est vendu à 185 mille francs guinéens le sac de 50 kilogrammes, tandis que celui disponible dans les magasins des commerçants atteint pour la même quantité près de 300 mille francs guinéens soit environ 30 mille FCFA.
On le voit, la fête du mouton risque de ne pas être "belle'' pour de nombreux ménages guinéens, conjoncture économique oblige.
Xinhuanet
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