CONAKRY -- La tentative d'assassinat manqué d'un conducteur de taxi moto par un militaire a provoqué un vent de panique dans la ville de Kindia située à 150 kilomètres de la capitale ce mercredi, a appris Xinhua de sources concordantes.
Le conducteur de Taxi moto, dont le nom n'a pas été communiqué par les services de police qui se sont saisies de l'affaire, aurait reçu une balle dans le dos tiré à bout portant par un militaire.
Il s'agit du caporal chef Léon Sény Bilivogui qui selon nos sources avait loué les services du motocycliste pour effectuer un parcours dans la ville de Kindia.
Deux versions circulent à propos de l'incident qui a failli coûter la vie au conducteur de la moto.
La première fait cas d'une tentative de "vol'' d'une somme d'argent estimée à près de 3 millions de francs guinéens soit 300 mille FCFA que le militaire avait en sa possession, de la part du conducteur et de certains de ses complices. Ayant compris le manège, le client se serait alors défendu en tirant un coup de feu sur le conducteur du taxi moto.
La seconde version fait cas d'une tentative d'assassinat qui avait simplement pour but de "voler'' la moto. Comme cela est de coutume dans les provinces intérieures où de nombreux conducteurs de taxis motos ont perdu la vie assassinés le plus souvent par des bandits déguisés en clients.
Toujours est-il que le conducteur a eu la vie sauve, malgré ses blessures, et serait hospitalisé à l'hôpital préfectoral de Kindia. Quant au militaire auteur de la fusillade, il serait en ce moment entendu par le procureur près le tribunal de première instance de Kindia, dans le cadre de l'enquête ouverte pour la circonstance.
Les conducteurs de taxis motos de la ville pour exprimer leur mécontentement suite à cet incident ont incendié des pneus dans les rues de la ville, perturbant ainsi la circulation ce mercredi.
Il aura fallu une intervention des services de la gendarmerie pour disperser les manifestants, a confié un témoin à Xinhua.
De nombreux jeunes gens dont certains sont des diplômés d'institution d'enseignement supérieur exercent le métier de conducteurs de motos taxis en Guinée.
Ils y trouvent de quoi vivre et soutenir leurs familles. Car s'ils sont interdits dans la capitale, les taxis motos constituent aujourd'hui le moyen de transport le plus utilisé dans le pays. Un peu à l'image des ''zémidjans'' du Bénin ou des ''Benskiners'' du Cameroun.
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